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« le vase scellé d’Osiris, dangereux trésor façonné à l’aube de la civilisation pharaonique. Alors qu’Isis et Osiris, le premier couple royal, répandaient le bonheur, le frère du monarque, Seth, l’avait assassiné et coupé en morceaux ; au terme d’une quête longue et difficile, Isis avait reconstitué le corps d’Osiris et réussi à le ressusciter. Les écoulements et les lymphes étaient conservés dans un vase à jamais scellé, contenant le secret de la vie et de la mort. »
Afficher en entierLa descente s'interrompit, Setna toucha un sol mouvant qu'agitaient des sillons d'où jaillissaient des fumerolles. Là se dressait un vaste bâtiment aux murs souillés de sang; à l'intérieur, les damnés y subissaient leurs supplices.
Le monde auquel voulait échapper Fleur, condamnée par les dieux.
Le pivot de la porte était fixé dans l'œil droit d'un assassin aux plaintes incessantes, entourés de criminels, entravés les uns aux autres, et incapable de défaire leurs liens (1)
Setna n'avait nulle envie de pénétrer en ce lieu, mais des pas résonnèrent derrière lui; partie en chasse, la démone tentait de le rejoindre.
Seule issue : traverser le bâtiment des damnés.
Des hommes ne cessaient de tresser des cordes que des ânes mangeaient en les déchiquetant à grands coups de dents; afin d'éviter des morsures fatales, les forçats tressaient et tressaient encore. A côté, une horde d'affamés tendait les bras vers des paniers accrochés au plafond et remplis de provisions; lorsque leurs mains les touchaient, des envieux creusaient des trous sous leurs pieds, les empêchant d'atteindre leur but.
(1) : Cette description égyptienne des enfers inspira les sculpteurs du Moyen âge et des écrivains, notamment Dante, auteur de "la Divine Comédie"
Afficher en entierSoumise au jugement des barbons du laboratoire, Fleur travaillait dur; on lui apportait quantité de plantes qu'elle devait sélectionner afin de préparer des parfums destinés au culte de la déesse, friande d'odeurs suaves; comme les autres sanctuaires du pays, celui de Bastet enchantait l'odorat; le hiéroglyphe du nez ne servait-il pas à écrire le mot "joie" ?
Afficher en entier« Setna pointa l’amulette vers le mur.
— Déploie ta puissance, ouvre-moi le chemin.
Une fumée âcre agressait le jeune homme, il peinait à respirer ; bientôt, il s’effondrerait.
Les yeux du lion flamboyèrent puis lancèrent deux rayons de lumière qui transpercèrent le mur ; le souffle d’une tempête souleva Setna et le projeta sur un sentier herbeux, à bonne distance de la demeure maléfique.
S’assurant de la présence de l’amulette, redevenue une simple pierre, il regarda brûler la maison ou Fleur, la démone surgie de l’enfer, avait été anéantie. »
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