Extraits

« — Écoutez, fantôme…

— Meredith.

— Meredith. Bref. Je suis un agent fédéral. C’est mon travail de traquer les gens qui font ce genre de choses. Pas de les rejoindre en commettant un crime. Je ne suis pas votre tueur à gages personnel.

Nous passâmes en vitesse la fontaine et j’envoyai une prière de remerciement silencieuse lorsque l’entrée se profila devant moi.

— Pourquoi ne rejoignez-vous tout simplement pas la lumière pour nous laisser faire notre travail ici ?

Elle fronça les sourcils.

— Quelle lumière ? Il n’y a pas de putain de lumière. Quand on a fini ce qu’on devait faire, on se contente d’aller de l’avant.

— D’aller vers où ?

— Ah, sourit-elle. Enfin quelque chose que vous ignorez.

Si elle n’existait pas, alors j’étais en train de me troller moi-même. Me troller. Moi-même. C’était d’une bassesse. Je laissai filer une expiration. »

— Inspecteur McKenna et inspecteur Cristen, voici mon mari, Luke.

Je ne pris pas la peine de souligner que je n’étais pas inspecteur et que ce n’était pas mon nom. D’expérience, ça ne servait à rien de discuter avec quelqu’un qui pensait que les tatouages sur le visage donnaient bonne mine.

Il secoua la tête.

— Pourquoi est-ce que tout doit être si compliqué avec toi ? Faudrait que tu éteignes ton cerveau de temps en temps.

J’écarquillai les yeux.

— Mais je risquerais de ne plus être capable de le rallumer. Je veux dire, regarde-toi.

Il eut l’air amusé.

— Merci. Je crois que tu m’as aidé. Pour une fois.

Elle fronça les sourcils.

— Earth ne se serait jamais permis de me parler comme ça.

— La ferme, Sky.

— Je suis juste content qu’on n’ait pas été des triplés. Une seule toi suffit amplement.

Elle haussa encore les épaules.

— Je suis contente moi aussi. Ils auraient sans doute appelé ce pauvre gosse Earth.

Je passai une main dans mes cheveux tout en essayant de réfléchir. Je détestais devoir l’admettre, mais elle avait raison : nos parents auraient sans doute appelé notre triplé Earth, Terre, ou quelque chose du style.

- Mmm.

Il y avait tellement de non-dits dans ce "mmm" que je fus tenté de l'envoyer au FBI pour le faire analyser correctement. Mon propre diagnostic penchait pour trente pour cent de scepticisme, trente d'agacement, trente de "t'es fou ?" et dix pour cent de "est-ce que je suis fou de t'écouter ?". Ouais. Au diable le FBI. Je connaissais suffisamment Dany pour savoir que ces chiffres étaient pertinents.

"- Je sais ce que tu vas dire

- Alors ne m'oblige pas à le dire.

- Je ne reste pas à l'hôpital.

- Tu resteras à l'hôpital si le médecin l'ordonne, dit-il avec légèreté. et je m'en assurerai.

- Ah ouais? Avec quelle armée?

Il posa une main sur mon torse et me repoussa sur le lit, sans le moindre effort. Cela me fit honte et je fermai les yeux.

- Je suis toujours debout?

je senti ses mains sur mes jambes lorsqu'il me retira mon jean.

- Non, Mon coeur.

- Merde."

"je me rappelais alors pourquoi je ne parlais pas aux gens.

- tu me dois dix minutes de ma vie. Et je compter bien les récupérer. Maintenant, dehors."

"j'avais travailler dur pour en arriver là. je n'allais pas renoncer parce que j'avais subitement les capacités émotionnelles d'une tomate"

« Lorsque je regardai devant moi, je constatai qu’Ethan était assis, les jambes croisées, sur la table basse. Il me regardait avec pitié. Bah tiens. L’appeler pendant trente minutes n’avait rien donné, mais visiblement, mon équivalent du Bat-Signal pour les fantômes était de me taper la honte. La prochaine fois que j’aurais besoin de lui parler, il suffirait tout simplement que quelqu’un me fasse gémir en public. »