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Je poussai un grognement avant même d'avoir pu assimiler ce qu'elle venait de dire.
- Éloigné de toi ?
Si je n'avais pas eu ma compagne dans mes bras, j'aurais bondi sur Styx. Il était censé la protéger.
- Vous avez mis ma compagne en danger ?
Katie me donna un petit coup de poing dans les côtes.
- Arrête, Bryn. Ça faisait partie du plan. Il fallait qu'on l'appâte. Pour l'attraper. Pour le tuer.
Par les dieux ! Je sentis mes yeux brûler de mes instincts de chasseur, et je sus que Styx avait perçu le danger, car il changea de position, prêt à parer une attaque de ma part.
- Vous vous êtes servi de ma compagne comme d'un appât ?
J'étais certain que mon rugissement était audible à un kilomètre à la ronde. Katie se raidit dans mes bras, et je sentis ses bras glisser sur mon corps, comme pour m'apaiser, mais cela ne marcha pas.
Styx haussa les sourcils et recula. Il souriait. Cet enfoiré était en train de me sourire.
- C'est elle qui a insisté. De rien.
Afficher en entierMais non. Il l’avait laissé battre, mais en sang. Pourquoi ? Pourquoi se comportait-il comme un sale... con entêté ? J’avais envie de le détester. J’aurais voulu pouvoir hausser les épaules et passer à autre chose. Mais j’avais beau faire la leçon à ce stupide organe, mon cœur refusait de m’écouter.
À moi. C’étaient les seuls mots qui me traversaient l’esprit quand je regardais Bryn. Je n’avais pas cru ce que nous avait dit l’Officière Treva. Au début. Mais le premier rêve que j’avais partagé avec lui avait tout changé. Comme si l’on avait appuyé sur un interrupteur, je m’étais soudain résolue à faire de Bryn mon compagnon. Je ne reculais jamais, et je n’allais pas commencer maintenant, même si je devais affronter un extraterrestre gigantesque et baraqué.
S’il essayait de me tenir à distance — beaucoup trop loin de son membre énorme —, j’étais bien décidée à le faire changer d’avis. Il me suffirait d’insister. Il me désirait, je le voyais. Dans ses yeux, dans la bosse de son pantalon d’uniforme. Nous partagions des rêves. Il ressentait forcément la même chose que moi. Alors pourquoi ne me touchait-il pas ? Ne me revendiquait-il pas ? Nous étions des Compagnons Marqués. Une chose qui, d’après tous les habitants de cette planète à la con, était rare et exceptionnelle. Un cadeau du ciel. Un cadeau qu’il refusait.
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