Extraits

— Tu es faible.

— Quoi ?

— Tu es faible, répéta Poséidon, d'un ton neutre. Physiquement, ajouta-t-il, comme si cela atténuerait l'insulte.

Ce n'était pas le cas.

— Ouais. J'imagine. Je ne me suis pas bien adaptée.

Je me dandinai.

— Tu devrais manger plus.

Je ne pus m'empêcher de rire.

— J'adorerais manger plus. Donnez-moi de la nourriture, ô roi puissant, et j'obéirai à votre terrible requête.

Je lui fis une révérence moqueuse, puis sursautai de surprise quand je me redressai. Il était à quelques centimètres de moi, à me surplomber de sa silhouette musclée.

— Sais-tu combien de personnes se moquent de moi ?

J'ouvris la bouche pour dire quelque chose d'intelligent, puis la refermai. Je secouai la tête, mon cœur battant fort contre mes côtes. Une puissante rafale de vent souffla sur nous, et une bribe de ce sentiment de liberté m'engloutit.

— Très peu qui y survivent, grogna-t-il.

" L'émotion étrangla ses paroles, et je clignai des yeux vers lui. Il ressemblait à un dieu en tout point, féroce et solide, et débordant d’une puissance aveuglante et mortelle. Pourtant, en même temps, il avait l'air complètement impuissant.

— Je te sauverai toujours.

Avant même que je puisse comprendre ces mots, il m'attira à lui, prenant mes lèvres avec les siennes. Le désir explosa en moi alors qu'il m'embrassait, comme aurait pu le faire un homme qui n'avait rien à perdre, ou un homme affamé, ou un homme qui n'avait jamais ressenti une telle envie.

Et je l'embrassai en retour, ma propre férocité égalant la sienne. Je me serrai contre lui, désespérée de sentir chaque partie de son corps, pour qu'il soit aussi près de moi qu'il était physiquement possible.

Il était juste comme il fallait. De toutes les manières. Et je ne savais pas comment j'avais fait pour ne pas savoir que ce sentiment était possible. "

"- Sais-tu combien de personnes se moquent de moi ?

J'ouvris la bouche pour dire quelque chose d'intelligent, puis la refermai. Je secouai la tête, mon cœur battant fort contre mes côtes. Une puissante rafale de vent souffla sur nous, et une bribe de ce sentiment de liberté m'engloutit.

— Très peu qui y survivent, grogna-t-il.

— Vous n’arrêtez pas de me sauver la vie, murmurai-je. Ce serait dommage de me tuer pour une petite plaisanterie légère.

Pendant une fraction de seconde, j'aurais pu jurer que j’avais aperçu une étincelle d'amusement dans ses yeux. Puis les vagues s’écrasèrent dans ses iris, leur sauvagerie de retour. Sauvages et féroces comme l'océan lui-même. "

Ses yeux étaient orageux et sauvages, et d'aussi près, j'étais sûre de pouvoir voir de vraies vagues s'écraser en eux, des étincelles d'écume océanique argentée roulant par-dessus ses iris.

Tu as été défié en public et tu as accepté. Je crois qu'il n'y a rien d’autre à faire maintenant que d’aller jusqu'au bout.

— Vous savez, votre trident est moins impressionnant que je ne le pensais, dis-je, aussi désinvolte que possible.

Il jeta une œillade à son trident, les sourcils froncés.

Je jure que je vis de vraies vagues dans ses yeux, de la mousse argentée mouchetant le bleu vif.

Je tendis la main, la passant dessus pour voir si c'était de la peinture ou de la magie. Les vagues dorées bougèrent au fur et à mesure que mes doigts les effleurèrent, et une odeur océanique déferla sur moi.

Un visage apparut devant moi. Un beau visage effrayant. Un visage que je détestais depuis huit ans. Spoiler(cliquez pour révéler)La fureur dans les yeux bleus intenses de Poséidon fut la dernière chose que je vis avant que le monde ne devienne blanc.

Lily était tout ce que je n'étais pas. Elle était belle, avec des cheveux bleu vif, une peau qui brillait comme de la nacre et un tatouage d'une coquille de nautile sur la poitrine, qui était si vivement coloré que je ne me lassais pas de la regarder. Et elle exerçait une magie presque divine sur l'eau.

La créature semblait faite de liquide moisi, du noir et du rouge foncé tourbillonnant ensemble à la surface de sa peau coriace, et ses énormes yeux d’un noir opaque