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« Je ne peux pas éternellement faire comme si rien de mes dix-neufs premières années avec mon père n’avait jamais existé. Alors je dois tenir cette promesse. Laisser ma peine se mêler à la lumière froide de nos bonheurs passés. Lui rendre sa place dans mon cœur, dans mon présent aux pieds d’argile.
Je sais exactement quoi faire.
Je vais aller fouiller à la cave, dans le carton estampillé « à oublier ».
Ce carton que ma mère n’a pas voulu garder chez nous, mais qui contient les quelques objets que nous avons conservés de mon père.
Ce carton qui s’apprête à changer radicalement le cours de mon existence. »
Afficher en entier- Le moment est charnière. Les sans-voix sont en train de s’organiser. Les étincelles sont en train de s’unir afin d’allumer un grand feu.
Afficher en entierC'est cela, vivre. mêler sa voix au chant de ceux que l'on aime, et entamer une danse absurde à trois. Saisir le présent. Le graver dans le creux de son coeur.
Afficher en entierQue sommes-nous face à l'immensité du ciel ? Des poussières, de simples grains de pollen. Mais dotés d'un extraordinaire pouvoir : celui de choisir. Choisir de se jeter dans la mer et de périr sans avoir rien construit. Ou choisir de se poser, quelque part, dans l'herbe fraîche.
Afficher en entierAujourd'hui, je me rends compte que le temps est une denrée précieuse, et que l'on n'a que deux options pour l'utiliser : soit on se lamente sur d'impossibles futurs, soit on vit l'instant présent.
Afficher en entier- Vous faire confiance serait comme me jeter dans le vide sans savoir si le parachute est en état de marche.
Afficher en entierLorsque je m'élance, lorsque je sens le vent fouetter mon corps et la mort devenir une possibilité, c'est curieusement le moment où je me sens le plus vivant. Ça n'est qu'en étant masqué que je deviens moi-même. En l'air, il n'y a plus rien d'autre que la possibilité de la vie ou de la mort. L'ouverture du parachute, c'est le choix ultime. Stop ou encore. Je crois que je ne me lasserai jamais de cette milliseconde au cours de laquelle j'ai l'impression que je vais mourir, cet instant où les carcans sociaux n'existent plus, cet instant où je choisis de vivre. Après un saut, plus rien n'a la même saveur. L'état de grâce dure un ou deux jours. Mais la griserie s'estompe. Très vite, il me faut la dose suivante.
Afficher en entierAu fond, avoir affaire à des monstres, cela rendrait les décisions plus faciles à prendre. Faire face à des êtres humains, c'est autrement plus déroutant.
Afficher en entierPour s'insensibiliser à la détresse humaine, il faut la déshumaniser. Les victimes des crimes de Lumière ne sont rien d'autre que des chiffres, des statistiques sans visage, tellement loin, tellement anonymes qu'elles en deviennent irréelles.
Afficher en entierNous avons parfois l'impression d'être dans une série télé à base d'espions et de complots. Sauf que pour nous, il s'agit de la vraie vie. Et que les risques sont extrêmes, l'exemple de Serena et de mon père est suffisamment limpide.
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