Les Exploits d'un jeune don Juan

Un livre émoustillant. À conseiller à tous les ados, les coincés et ceux qui aiment le sexe crû. Pas de poésie, pas de virages, de non-dits, de métaphores, d'ellipses, du sexe et encore du sexe avec tout ce qui bouge, les servantes, la famille et pour les plus pauvres même les animaux de la ferme... la plus grande découverte de notre héros est qu'une servante nue ressemble à s'y méprendre à une bourgeoise dans la même tenue. Sacré Apollinaire !

Lu y a très longtemps. Jeune adolescent. A l'époque, j'avais bien compris ce qui motivait le "Héros" de cette histoire. A part de collectionner les conquêtes. Il est loin de rejoindre, égalé. Le Marquis de Sade, Régine Deforges, André Pieyre de Mandiargues, Pauline Réage et sans oublier certains écrivains russes et Pascal Lainé. Il est nettement en retrait.

Il reste le poète. Mais, ici, pas l'ombre, pas un soupçon de poésie.

Ce roman m'a été offert par une bookstagrameuse car le titre du livre m'intriguait. Je me suis alors décidé à le lire. C'est une lecture très, très particulière.

Il n'y a pas vraiment d'intrigue. Nous suivons notre protagoniste, Roger, de l'enfance jusqu'à l'adolescence. Nous le voyons peu à peu découvrir sa sexualité qui devient le cœur de l'histoire. Il n'y a que des scènes de cul à toutes les sauces. Il n'y a que ça du début à la fin allant de plus en plus au trash.

Je n'ai pourtant pas été surprise par ce schéma narratif mais c'est vrai que je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi malaisant. Roger se fait toutes les femmes de la cour en ayant parfois recours à la violence.

Le style de l'auteur est très cru. Tout nous est détaillé de sorte que l'on s'imagine très bien les scènes. C'est avec répulsion mais aussi avec fascination que j'ai assisté à ces passages.

Les actes sexuels se suivent relativement vite. Je me suis d'ailleurs demandé comment un homme peut s’enchaîner plusieurs femmes car au bout d'un moment, le corps finit par ne plus suivre. Sur ce point, ça manquait cruellement de réalisme.

La chute m'a parue évidente et la solution trop simple. Cependant, cela renforce l'aspect malaisant du livre. Nous voyons bien qu’Apollinaire se moque de la société de son époque. En effet, l'auteur montre du doigt cette soi-disante pudeur qui est en réalité une leurre. La dernière phrase est absolument cruelle et nous révèle toute la perversité du système.

Cependant, ce protagoniste ne m'a pas fait ressentir de grandes émotions. Je suis restée plutôt impassible face au sort de Roger et des femmes qui l'entourent. Comme le livre ne fait que 108 pages et qu'il s'achève très vite, je n'ai pas eu le temps d'éprouver des sentiments.

En conclusion, c'est une lecture bof, plutôt inutile par son absence d'intrigue, mais légèrement amusante car c'est mon tout premier livre de ce genre. En bref, un roman à ne pas mettre entre toutes les mains. Lecteurs, vous êtes avertis !

Lecture assez surprenante et audacieuse. Avoir l'esprit ouvert pour lire cette histoire ;)

Un petit livre plutôt génant mais assez drôle à lire, l'histoire est sans grande intérêt !

Amusant et parfois gênant; ici on s'éloigne de l'Apollinaire que nous étudiions au collège/ lycée.

Un érotisme dont je ne m'attendais pas. En revanche, je ne suis pas déçue. Dommage pour la fin par contre que j'estime trop courte.

Une nouvelle de Guillaume Apollinaire forte inintéressante avec une fin assez amusante.

Livre sympathique à lire. Mon seul reproche est qu'il est trop court (moins de 100 pages). Puis, j'ai trouvé que la fin a été bâclé, comme si l'auteur étant en manque d'inspiration a voulu en finir au plus vite.

Ce qui est dommage, quoiqu'il en soit, c'est un excellent livre pour ceux qui démarre une lecture érotique à thème incestueuse dans la "bourgeoisie moderne". Je recommande ce livre.

Quelle surprise !!! Moi qui m'attendais à un érotisme frileux (à cette époque...)... Mes yeux en restent encore tout écarquillés car c'est... c'est... Bref, si vous avez plus de dix-huit ans, lisez-le... Mais attention, chaud devant ! Ce Guillaume Apollinaire, n'aurait-il point trop abusé de "vers" d"Alcools"...?...

J'ai lu ce roman par curiosité, pour découvrir à la fois la prose d'un poète de l'aune d'Apollinaire et ce que je croyais être une réécriture du personnage de Don Juan - en plein dans mon programme de littérature, donc.

Je n'ai pas été déçue, dirons-nous.

Le côté volontairement exagéré des " exploits " de Roger m'a franchement amusée ; les scènes d'inceste et autres crûment décrites ne m'ont pas plus dérangée que ça. Cependant, le manque de renouvellement de situations devient très rapidement lassant - mais n'était-ce pas l'intention de l'auteur ? Offrir un texte au contenu explicitement sexuel, et tout aussi explicitement parodique ?

Un roman à ne pas mettre entre toutes les mains, mais encore relativement accessible en comparaison avec les Onze mille verges, du même auteur...