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Je suis assez âgé pour me rappeler tout cela, répondit l'Iron Snake. Mais assez jeune pour ne pas m'en soucier.
Afficher en entierSi vous devez venir, c'est maintenant ! Reprit-il. On n'attendra pas plus longtemps. J'ai dit à Eadwine que j'allais voir si vous aviez une bonne excuse pour n'avoir pas suivi.
Comme quoi ?
Comme être morts.
Afficher en entierA moins, contra Nilwen, qu'il ne soit qu'un homme. ET un soldat. Auquel cas, être un connard sans cœur fait partie de la procédure standard.
Afficher en entierSi les anges de la mort sont venus, siffla Cybon, s'ils estiment l'opération digne de leur implication, c'est que Salvation's Reach va être l'enfer.
Afficher en entierL'assurance était la base de tout. A condition d'en faire montre, on pouvait faire réussir n'importe quelle arnaque, remporter n'importe quel combat, ou coucher avec n'importe quelle fille. Plus vous agissiez comme si vous étiez dans votre bon droit, moins grands étaient les risques qu'on vous demande ce que vous fabriquiez, jusqu'à ce qu'il soit trop tard et que le gogo, selon les circonstances, se retrouve moins riche, mort ou à poil.
Afficher en entierC'était peut-être à cause de l'année passée à survivre sur une Géréon occupée, ou simplement du fait qu'il était, par nature, un enfant de salaud rusé et sans pitié, mais le major Rawne du Premier de Tanith jouissait d'un sixième sens.
Afficher en entierC’était peut-être à cause de l’année passée à survivre sur une Géréon occupée, ou simplement du fait qu’il était, par nature, un enfant de salaud rusé et sans pitié, mais le major Rawne du Premier de Tanith jouissait d’un sixième sens.
En général, il voyait venir les emmerdes de loin. Ce matin, elles lui semblaient toutes proches. Ces intuitions, chez lui, étaient aussi vives et acérées que la lame de son long crève-cœur de Tanith.
À l’aube, au moment où les soleils jumeaux commençaient à percer le smog pétrochimique, il quitta la caserne du régiment et descendit vers le désert de lithobéton qui revêtait la baie. Là, il erra jusqu’au pont, qu’il emprunta pour atteindre le ponton situé devant le poste de garde de l’île.
La passerelle du ponton résonnait sous ses pieds. En baissant les yeux, il distingua à travers le grillage l’eau d’un brun écumeux, toxique. Les énormes usines de galvanisation, le long de la baie, ces installations de l’Adeptus Mechanicus qui alimentaient les systèmes centraux de la cité-ruche, venaient de vidanger leurs fosses thermiques et offraient à la côte sa dose matinale d’affluents radioactifs. Il y avait de la vapeur dans l’air, une vapeur qui puait le soufre et roulait comme de la brume marine, blanche dans la lumière des soleils. Depuis un millénaire, les eaux de la baie et de l’estuaire valaient à peine mieux que de l’acide. Que des créatures y vivent encore forçait le respect.
Elles grouillaient et nageaient juste sous la surface avec leur bouche de sangsue, leur corps huileux de limaces, leurs dents évoquant des pelotes d’épingles, et leurs yeux de mucus. Rawne les repérait, les suivait du regard ; une masse sombre, agitée. Et elles, qu’est-ce qui déclenchait le sixième sens qui les poussait à la surface ? Le bruit de ses propres pas ? La chaleur révélatrice de son corps ? Ses phéromones ? Son ombre sur l’eau ?
Ces créatures étaient des survivantes. Elles s’étaient adaptées à leur environnement plutôt que de le laisser les tuer. Et elles tuaient en retour tout ce qui les menaçait.
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