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Extrait ajouté par Jenna95 2013-09-05T18:52:16+02:00

Comment as-tu pu t'imaginer qu'il suffirait de me jeter un sort pour régler tes problèmes ? En quoi ça t'aurait rendu différent de ta mère ? (Si elle semble un rien navrée, c'est surtout le dégoût qui se lit sur ses traits,) Le sort s'est estompé. Tout est fini entre nous.

— Oh.

Évidemment. Je serre les dents pour ne pas sursauter. Et je ne peux m'empêcher de repenser à ce qu'a dit ma mère : Elle ne voulait plus entendre parler de toi.

— Ça ne te suffisait pas de te marrer à mes dépens, de faire semblant de m'aimer, de faire semblant de faire semblant...

Elle se tait, ferme les yeux quelques instants. Lorsqu'elle les rouvre, ils étincellent de fureur.

— Le charme est rompu. Ne compte plus sur moi pour me jeter à tes pieds. Je suis sûre que tu t'éclatais en me voyant frissonner au moindre de tes sourires, mais ça ne se reproduira plus, je te l'assure.

— C'était pas comme ça, je te le jure.

Je vacille - tous ces mois de souffrance et de panique, et elle n'y voit que rodomontades de ma

— Je ne suis pas une mauviette, Cassel. Je ne suis pas de ces filles qui se pâment en pensant à toi. (Un tremblement dans sa voix.) Je ne suis pas de ces filles qui feraient n'importe quoi pour te plaire.

— C'est pour ça que j'ai demandé à Daneca...

Mais je ne finis pas ma phrase. C'est un mensonge que je profère là. Si j'ai demandé à Daneca de lui jeter un sort, c'est parce que je commençais à succomber à un mirage. Daneca ne cherchait qu'à me sauver de moi-même.

— Tu voulais t'assurer que je n'éprouvais rien pour toi ? Eh bien, je peux faire encore mieux. Je te hais. Qu'est-ce que tu dis de ça ? Je te hais, et tu n'as même pas eu besoin de m'influencer pour cela.

— Arrête, je fais. (Impossible de me dissimuler le mépris que je m'inspire.) En vérité, j'ai tout fait pour cela.

J'ai perdu Lila dès l'instant où ma mère lui a jeté un sort. Tout ce que j'ai pu faire ensuite, c'était nier cette réalité. Pathétique.

Un instant d'hésitation, puis son visage se fige en un masque impassible.

— Adieu, Cassel, dit-elle.

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Extrait ajouté par Jenna95 2013-09-05T18:51:53+02:00

— Ton neveu a un nom. Il s'appelle Aaron. Tu ne le prononces jamais.

Aaron.

Je tique. Pour une raison qui m'échappe, je n'ai jamais considéré ce gosse comme un parent. C'était le fils de Philip, le fils de Maura, ce n'était pas mon neveu. Ce n'était pas un être humain pourvu d'un nom et destiné à devenir un membre à part entière de ma chère famille dysfonctionnelle.

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Extrait ajouté par Jenna95 2013-09-05T18:51:41+02:00

— Donc, vous avez mis le cadavre dans le congélateur ? Voilà qui dénote une certaine expérience.

On pourrait croire que l'agent Jones cherche à plaisanter ; ce serait une erreur.

— Je regarde plein de séries télé, dis-je en agitant la main. Sauf qu'un cadavre, c'est plus lourd qu'on le croirait.

— Et ensuite ? Vous êtes retourné à l'école comme si de rien n'était ?

— Ben oui. Je suis retourné à l'école comme si je venais de tuer un mec et de le planquer dans mon congélo. Mais, à me voir, on ne l'aurait pas cru.

— Vous êtes du genre cool, pas vrai ? me lance l'agent Hunt.

— Je dissimule ma souffrance sous une façade stoïque.

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Extrait ajouté par Jenna95 2013-09-05T18:51:30+02:00

— Tu sais, pendant notre première année à l'école, j'ai souvent pensé que tu pourrais me tuer.

Je ris si fort que j'en recrache ma bière.

— Je ne plaisante pas - partager ta chambre, c'est comme si on avait chez soi un revolver chargé. Tu es un léopard qui se fait passer pour un chat de gouttière.

Le fou rire me guette.

— Ferme-la ! D'accord, tu fais des trucs normaux, mais il arrive à un léopard de boire du lait et de tomber de son perchoir. Tu... tu n'es pas comme nous, ça crève les yeux. Parfois, c'est comme si t'étais en train de t’aiguiser les griffes ou de bouffer une antilope fraîchement tuée.

— Oh.

Comme métaphore, c'est plutôt ridicule, mais j'ai perdu l'envie de rire.

Moi qui croyais m'être intégré à mon milieu social - à en croire Sam, y a encore du boulot.

— Prends Audrey, par exemple, reprit-il.

Il dresse un index autoritaire, déjà un peu gras mais bien décidé à me faire comprendre sa théorie.

— Vu ton comportement, tu devais croire qu'elle sortait avec toi parce que tu avais réussi à jouer les mecs sympas.

— Mais je suis un mec sympa. Enfin, j'essaie.

— Si elle t'aimait tant, ricane Sam, c'est parce que tu lui fichais une trouille bleue. Sauf que t'as fini par en faire trop.

Je pousse un gémissement.

— Tu plaisantes, j'espère ? Enfin, je n'ai jamais rien fait qui...

— Je suis aussi sérieux qu'une crise cardiaque. Tu es un type dangereux. Tout le monde le sait.

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Extrait ajouté par Jenna95 2013-09-05T18:51:17+02:00

J'ai les doigts qui me démangent. Comme il serait agréable de sentir la brise sur mes mains.

Le mélange de colère et de rébellion se répand comme une traînée de poudre et voilà que des bouquets de doigts nus s'agitent dans l'air. Les gants jonchent le sol par dizaines.

— Cassel ! hurle une voix.

Je repère Sam. Il a réussi à échapper au flot en s'insinuant entre deux voitures garées, et Daneca avec lui. Il a les joues cramoisies. Elle n'a plus de gants et nous fait signe de les rejoindre.

Ses mains sont livides, ses doigts longilignes.

Nous nous frayons un chemin jusqu'à eux. Alors qu'on est presque arrivés, un mégaphone hurle en tête de cortège.

— Que tout le monde couvre ses mains, vite ! ordonne une voix métallique. (On entend une sirène.) Ici la police. Couvrez-vous les mains immédiatement.

Daneca a l'air horrifié, comme si cet ordre lui était expressément destiné.

En théorie, aucune loi n'interdit de te déganter. De même qu'aucune loi n'interdit de posséder un couteau de cuisine. Mais les flics n’aiment pas qu'on brandisse le sien en pleine rue. Et quand on commence à le pointer sur quelqu'un, bonjour l'interpellation.

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Extrait ajouté par Jenna95 2013-09-05T18:50:54+02:00

— Cassel ? lance Sam, assis au volant. Elle t’a appris quelque chose d'utile ?

— Ouais. Elle était bien décidée à m'aveugler avec sa bombe d'autodéfense.

— Je me tenais prêt à foncer à ton secours, dit-il en souriant. Pourtant, tu portes une cravate, ça aurait dû la rassurer.

Je redresse mon col.

— C'est parce que je suis un criminel classe. Un genre de gentleman cambrioleur, si tu veux.

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Extrait ajouté par Jenna95 2013-09-05T18:50:37+02:00

— Je te demande pardon, dis-je. Tu as raison. Je ne suis pas doué en matière de relations.

— C'est le moins qu'on puisse dire ! réplique-t-elle, apparemment soulagée de pouvoir enfin m'approuver. Je ne sais vraiment pas quoi faire de toi.

J'envisage diverses manières de lui proposer que nous soyons amis, pour les rejeter toutes. Finalement, je lève les yeux vers elle.

— Pardon, répété-je.

— Et je parie que Lila n'est pas ta cousine, hein ?

— Non. Si je t'ai dit ça, c'est parce que...

Elle lève la main et je me tais, un peu soulagé.

— Ce n'est pas toi qui me l'as dit. C'est elle.

J'ouvre de grands yeux. Pour être franc, j'ai oublié qui avait lancé cette série de mensonges. Tout ce qu'on voulait, c'était utiliser sa douche.

présent, je réalise qu'on s'est conduits comme des malotrus.

— J'ai vu la façon dont tu la regardes, reprend Audrey. Je te connais, Cassel. Ce qui m'amène à te redemander : qu'est-ce que tu fais ?

— Je merde.

— Bonne réponse. (Elle esquisse un sourire, presque malgré elle, et me donne une petite tape sur la joue.) Eh bien, arrête.

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Extrait ajouté par Jenna95 2013-09-05T18:50:20+02:00

Je ne ressens plus rien.

La solution la plus pratique serait de le retransformer en fauteuil, mais je n'ai pas envie de m'infliger un autre rétrochoc. Je pourrais l'enterrer, mais ça m'étonnerait que j'aie le temps de creuser un trou assez grand.

Je pourrais le jeter dans un lac, mais comme je ne sais même pas si ma voiture acceptera de démarrer, cela aussi semble problématique.

Finalement, je me rappelle le congélateur à la cave.

Un mort est plus dur à transporter qu'un vivant. Ce n'est pas qu'il soit plus lourd : il ne fait rien pour vous aider, voilà. Il ne se laisse pas aller entre vos bras, il ne s'accroche pas à votre cou. Il gît là, point barre. D'un autre côté, on n'a plus à craindre de lui faire mal.

J'attrape Janssen par les aisselles pour lui faire descendre l'escalier. A chaque marche, il fait un bruit écœurant.

Il n'y a rien dans le congélo, sauf une boîte de crème glacée Cherry Garcia recouverte de givre. Je la sors pour la poser sur l'établi de mon père.

Puis je passe une main sous le cou moite du mort et l'autre sous son genou.

Je le soulève, je le fais rouler, et le voilà dans son nid. Il a à peu près de la bonne taille, mais je dois lui plier les jambes pour refermer le couvercle. Je ne suis pas fier.

Je reviendrai me dis-je. Dans un jour ou deux, je reviendrai pour l'emporter ailleurs.

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Extrait ajouté par Jenna95 2013-09-05T18:49:59+02:00

— Quoi qu'il en soit, ce n'est pas parce que je vous ai dit que j'avais des dossiers à étudier - dans des circonstances où le chagrin et l'alcool me rendaient vulnérable, faut-il vous le rappeler ? - que ça vous donnait le droit d'y jeter un coup d'œil.

— Les méchants se foutent des bonnes manières, dit Daneca, qui ne peut s'empêcher de pouffer.

— Lâche-nous un peu ! embraye Sam. Tu les avais planqués sous le matelas. Cela constitue une incitation à la fouille.

J'ai comme l'impression qu'il me retourne une de mes répliques.

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Extrait ajouté par Jenna95 2013-09-05T18:49:46+02:00

Sam est plus ou moins fringué comme Philip. Moi, j'ai mis le costard de mon père, qu'il a fallu nettoyer pour le débarrasser du sang d'Anton. Je sais, c'est morbide. Mais c'était ça ou l'uniforme de l'école.

Daneca nous rejoint, dans une tenue appartenant à sa mère, robe fourreau bleu marine et rang de perles.

— Je vous connais ? lui lancé-je.

— La ferme, réplique-t-elle machinalement. (Puis :) Navrée, je ne voulais pas...

— Arrêtez de me dire que vous êtes navrés, s'il vous plaît, déclaré-je, un rien trop fort peut-être.

Sam jette des regards paniqués autour de lui.

— Euh... je voudrais pas te contrarier, mais tout le monde est ici pour ça. C'est un peu le but d'une cérémonie funèbre.

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