Un valet d'intrigue, Dubois, veut faire la fortune de son ancien maître ruiné, Dorante, en le mariant à sa nouvelle maîtresse, une jeune et jolie veuve, Araminte. De ce stratagème, l'amour va pourtant triompher. Un amour vrai, mais révélé à force de ruses et de manipulations. Dans les Fausses Confidences, Marivaux joue des valeurs morales pour mieux désorienter son public : entre sincérité et hypocrisie, vérité et fiction, désintéressement et cupidité, les frontières sont parfois poreuses.
Arelquin, voyant Dubois. Ah! te voilà donc, mal bâti.
Dubois. Tenez: n'est-ce pas là une belle figure pour se moquer de la mienne?
Marton. Que veux-tu, Arlequin?
Arlequin. Ne sauriez-vous pas où demeure la rue du Figuier, Mademoiselle?
Marton. Oui.
Arlequin. C'est que mon camarade, que je sers, m'a dit de porter cette lettre à quelqu'un qui est dans cette rue, et comme je ne la sais pas, il m'a dit que je m'en informasse à vous ou à cet animal-là; mais cet animal-là ne mérite pas que je lui en parle, sinon pour l'injurier. J'aimerais mieux que le diable eût emporté toutes les rues, que d'en savoir une par le moyen d'un malotru comme lui.
Une lecture légère, gaie et entraînante : le langage de Marivaux pétille dans cette comédie du faux-semblant et de la manipulation, qui se lit sans heurt ni lenteur.
Une pièce parfois compliquée à comprendre mais toutefois agréable à lire. J'attends d'en voir plus, si jamais je venais à lire une autre œuvre de Marivaux !
Franchement, c'est vraiment la première fois que j'aime, que j'adore, que j'ai un vrai coup cœur pour un livre que je doit lire pour les cours et j'en suis vraiment heureuse car pour le dernier livre pour les cours normalement c'es trop cool de finir sur une note positive.
Lu pour mon apprentissage scolaire. une chouette pièce de théâtre, super à analyser. On retrouve bien dans cette pièce le style précieux et des Lumières de Marivaux comme dans son autre pièce La Colonie.
Après avoir lu quatre pièces de Marivaux, dont je ne me lasse pas malgré les mêmes noms de personnages qui reviennent (Lisette, Arlequin, Dorante, Silvia, etc...) ou les mêmes sujets (intrigue amoureuse pour conquérir l'être aimé qui, au départ, n'aime pas le ou la soupirant(e)), je m'attendais un peu à replonger dans le même univers avec cette comédie-là. Et pourtant, même si elle reprend en effet une intrigue amoureuse basée sur un jeu de masques, elle semble plus sérieuse et un peu moins « frivole », car plus concentrée sur l'argent. Tout au long de la pièce, on ne peut que se demander si Dorante est arrivé dans la maison des Argante pour le simple fait qu'il est pauvre, ou alors, parce qu'il est véritablement et éperdument amoureux d'Araminte... A certains moments, on déteste son personnage, qui ne se gêne pas pour briser des cœurs dans son intention d'atteindre Araminte, ou qui n'y parvient que par des mensonges, des complots, etc... Au fond, malgré la force de son personnage, Araminte demeure la victime de ses stratagèmes, et n'y voit que du feu... Nous aussi, à certains moments, car l'expression de quelques sentiments ou émotions de Dorante peuvent nous laisser perplexe, et nous donner à penser qu'il l'aime pour de vrai. Par exemple, lorsqu'Araminte le teste en lui annonçant qu'elle va épouser le Comte, sa réaction relève, pour une fois, de quelque chose de spontané, de non mesuré, vu qu'il ne s'y attendait pas. C'est pourquoi, notamment avec cet exemple, j'aimerais croire en l'amour de Dorante, qui laisse une fin optimiste malgré la tristesse d'une Marton trompée.
Les fausses confidences sont nombreuses et les intrigues un peu complexes à suivre. Je pense que cette pièce est plus facile à comprendre lors d'une représentation. Cependant, les situations cocasses sont assez drôles et un peu étranges. J'ai hâte de découvrir d'autres textes de cet auteur.
Un pièce de théâtre rigolote, et qui donne matière à beaucoup de réflexions.
Je ne suis pas une grande experte de ce genre, mais j'ai quand même réussi à apprécier : on s'amuse des situations et des personnages tout en réfléchissant sur les problématiques soulevées par l'auteur, valables à l'époque, comme aujourd'hui.
Résumé
Un valet d'intrigue, Dubois, veut faire la fortune de son ancien maître ruiné, Dorante, en le mariant à sa nouvelle maîtresse, une jeune et jolie veuve, Araminte. De ce stratagème, l'amour va pourtant triompher. Un amour vrai, mais révélé à force de ruses et de manipulations. Dans les Fausses Confidences, Marivaux joue des valeurs morales pour mieux désorienter son public : entre sincérité et hypocrisie, vérité et fiction, désintéressement et cupidité, les frontières sont parfois poreuses.
Larousse, édition des Petits Classiques.
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