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Elle ne tint pas compte de cette intervention et regarda de nouveau ses frères d’un air mauvais.
- Maintenant, vous allez écouter ce que j’ai à vous dire.
- Bien sûr, répondit Sigimor.
- Bon. Je suis contente que vous ayez décidé de devenir raisonnables, répliqua-t-elle avec précaution, doutant quelque peu de cette prompte capitulation.
- J’ai l’intention de me montrer très raisonnable. Pendant que Tait et moi faisons manger la poussière à votre abject époux, vous pouvez aller chercher Gay, les enfants, et tous vos effets personnels. Vous parlerez ensuite autant qu’il vous plaira sur le chemin du retour vers Dubheidland.
- Oh, vous me quittez déjà, mon amour ? lança le maître des lieux. Vous m’en voyez dévasté.
Ilsa lui envoya son coude dans l’estomac. Une part d’elle-même se réjouit de l’entendre hoqueter, tandis qu’une autre se révélait légèrement épouvantée de se voir réagir ainsi. Un bref coup d’œil vers son mari lui apprit qu’il était penché et s’agrippait le ventre en luttant pour reprendre son souffle. Elle grimaça, mais reporta vite son attention sur ses frères.
- Bon sang, Ilsa, dit Sigimor d’un ton irrité. Maintenant nous devons attendre qu’il puisse de nouveau respirer. Ce ne serait pas juste, sinon.
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