Extraits

Ah, les sentiments humains, quelle histoire ! Quel effort insurmontable que de surveiller les moteurs, les rouages de l'amour et de la haine, les canalisations de nos pensées et de nos émotions !

Imaginez ceci : Il y a une rue dans Londres, Londres, la plus grande ville du monde, cette métropole foisonnante, qui abrite plus d'âmes que n'importe quelle ville sur la planète, où tous le monde se pousse et se bouscule. Eh bien, dans cette ville surpeuplée il existe une rue vide, une rue morte, une rue déserte.

Comme si l'humanité s'achevait là.

Comme si Londres était devenue un musée, et qu'il n'y avait plus personne pour le visiter.

Je hais chaque goutte du sang qui coule en vous, je hais votre peau et vos cheveux, je hais vos vils organes, vos yeux jaunes, vos existences égoïstes, votre fiel, votre zèle, vos cœurs racornis, vos foies difformes, vos vaisseaux fétides, vos canalisations bouchées, et la substance grise de vos crânes enflés. Je hais, je hais, je hais jusqu'à la dernière parcelle de vous tou

Je suis le héros de ma vie !

Nous sommes l'odeur fétide emportée par le vent, nous sommes l'étrange lézarde entre les murs, nous sommes la tasse tombée par terre qui se brise de son propre chef, nous sommes toutes les clés perdues, nous sommes les lattes de plancher qui craquent sans que personne les foule, nous sommes les ombres de vos rêves, nous sommes les mauvaises pensées dont on ne peut se débarrasser, nous voici, à nous seuls, la grande famille Ferrayor des plus obscures ordures.