Extraits

- Rouge, dit-elle.

- Quoi rouge ?

- Mes cheveux. Je les veux rouges. C'est décidé.

Marie-Douce suivra donc le conseil de Biche ! Georges s'évanouira, c'est certain.

- Okéééé... Quelle sorte de rouge ?

- Pompier.

Je ravale ma salive. Ça doit être l'acétaminophène qui lui fait trop d'effet. Demain, ça ira mieux...

- Corentin, laisse-la, s'il te plaît, j'ai mal à la tête.

Comme pas enchantement, Corentin laisse tomber la jambe de Laura et revient s'asseoir sur le sofa.

- Veux-tu des Tylenol ? demande-t-il inquiet.

Laura roule les yeux.

- Oh my God ! Corentin ! Peut-tu être encore plus téteux quand il s'agit de Marie-Douce ?

- T'es jalouse ? demande-t-il à ma soeur.

- Moi ? Jamais de la vie ! Mais si t'espères que le départ de Lucien te laisse le champ libre avec elle, tu te mets le doigt dans l'oeil !

- Hé ! Arrêtez de parler comme si j'étais pas là, tous les deux !

Puis, je dévisage Laura, horrifiée.

- Laura, je ne peux pas croire que tu viens de dire une chose pareille !

Corentin, la mâchoire serrée et les oreilles rougies par la colère (je le connais, Laura vient de le piquer là où ça fait mal), se lève d'un bond et monte l'escalier à grandes enjambées.

Bruno nous attend à la sortie de l'école dans la Mercedes de Miranda. Il ne prend plus la peine de se tenir loin, tout le monde connaît désormais notre vie palpitante. Il déposera Laura chez mon père, mais moi, je dois aller chez les Cœur-de-Lion.