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Qu’est-ce qui l’avait tiré du sommeil ?
Il haussa les sourcils. Son rêve ? Pourtant, ça ne l’avait jamais réveillé auparavant. Il écouta, huma, mais n’entendit ni ne renifla rien d’inhabituel.
Puis la sensation revint. Aussi doux que le frôlement d’une plume, quelque chose chatouilla ses défenses.
Instinctivement, il les resserra. Mais que diable ?…
Afficher en entierElle cligna des yeux.
L’allégresse, le chagrin, la pointe d’envie… Tous mêlés en elle tandis que la volute du souvenir s’estompait. Elle ne pourrait jamais s’accrocher à eux, à ces murmures de son autre elle. Comme les aigrettes d’un pissenlit, ils dérivaient par moments dans son esprit, et lui rappelaient douloureusement celle qui n’était pas tout à fait morte.
Afficher en entierJusque-là, Lily Yu avait passé une soirée agréable. Elle ne s’y attendait pas, pas après les infos qu’elle avait reçues sur l’enquête. Et avant cela, il y avait eu le problème des fringues. Lily adorait les fringues. Elle en avait pris énormément – pour la plupart, des vestes qu’elle portait pour le travail et d’autres vêtements du même genre, mais elle avait aussi apporté ses quelques tenues élégantes à Washington D.C. Sa mission exigeait qu’elle soit bien habillée. Elle avait donc emporté sa robe en soie noire préférée. D’accord, elle l’avait déjà portée quatre fois, et alors ? Avec le noir, on ne pouvait pas se planter, surtout une robe qui tombait pile poil comme si elle avait été faite pour elle.
Afficher en entierde lily à cullen
-pratiquement tout ce que je t ai dit est top secret. répète quoi que ce soit pas, et je t arrache la langue.
- j adore les secrets. mais j adore ma langue aussi, et toi aussi tu l apprecierais si tu me laissais te...
- je pourrait bien te l arraché tout de même.
Afficher en entierElle n'était pas douée pour être zen, mais elle commença bel et bien à avoir l'impression de planer. Et à se sentir fatiguée. Épuisée. Elle se laissa aller à fermer les yeux, à abandonner les arbres sinistres derrière ses paupières, mais elle était toujours réveillée lorsqu'ils prirent un virage et se retrouvèrent sur la surface plus lisse de l'autoroute.
-Où est ton hôtel? demanda Cullen brusquement.
-À Harrisonburg, mais tu sais que je dois d'abord passer à l'hôpital.
-L'hôpital psychiatrique, peut-être?
-Qu'est-ce qui te met de si mauvaise humeur?
-Quoi, à ton avis? lui lança-t-il. Je commence à t'apprécie. Et j'apprécie pas beaucoup de gens, alors ça me met en rogne lorsque l'un d'eux fait tout pour se faire tuer.
-Oh.
Peut-être un début d'amitié, songea-t-elle. Ne s'était-t-elle pas dit que Cullen ferait un très bon ami?
Les pneus grondaient sourdement sur la chaussée. Il n'avait ni allumé la radio, ni inséré de Cd, et elle se demandait pourquoi. Les lapins adoraient la musique. Quelques instants plus tard, le chuchotement de la pluie se fit entendre. C'est mieux que tous les CD du monde, songea-t-elle alors qu'elle sentait les muscles de son corps se détendre un peu plus.
Peut-etre aurait-il aussi le bruit de la pluie. Elle écouta les trombes d'eau qui se déversaient sur la voiture et essaya de se rappeler... pourquoi ne devait-elle pas s'intéresser à Cullen, au fait?
Ah, c'est vrai. Les hormones. Un salaud. Un tableau de chasse de salaud. C'étaient de bonnes raisons, mais ses hormones n'étaient pas du genre à procéder à un vote... En tout cas, si elles le faisaient, sa douleur l'empêchait de s'en rendre compte.
L'amitié. Elle pourrait y trouver son compte.
-Alors,tu voudrais qu'on couche ensemble, quand je n'aurai plus mal au crâne?
-Tu parles, oui. Tu m'en voudras lorsque je te rappellerai que tu me l'as demandé?
Les yeux fermés, elle sentit un sourire poindre malgré sa tête qui la lançait.
-Il y a des chances.
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