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Liste des extraits

1.

En cette matinée d’été, la brume enveloppait le quai de la Batte, à Liège, tel le voile déchiré d’une mariée qui se serait enfuie avant de jeter son bouquet dans la Meuse. Bras dessus, bras dessous, suivis de leur chienne Loulou qui trottinait en reniflant les effluves du port, Magritte et Georgette se promenaient le long du canal. Liège était sans doute la ville qui réunissait le plus de gens hauts en couleur et représentait, mieux que toute autre, la délicieuse folie des Belges. Cette espèce d’esprit bon enfant, libre, généreux, un bonbon pour la toux des grincheux.

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— Nous logeons à l’hôtel Si mais non(1), place de l’Yser, expliqua Georgette. Nous sommes dans «Trois chambres à Manhattan». Demandez les Magritte.

— Je le connais, assura Malchair qui n’en menait pas large et ne pensait qu’à se taper un peket(2) pour oublier les horreurs du monde.

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1. À l’origine, cet hôtel s’appelait Simenon. Mais plus tard il fut rebaptisé Si mais non, à cause d’histoires de droits avec les héritiers, semble-t-il. Chaque chambre était décorée selon un des romans de l’écrivain.

2. Le peket est un alcool de grain aromatisé de baies de genévrier. C’est le breuvage sacré des Liégeois qui s’enfilent des « trains », une suite de petits verres aux fêtes du 15 août, et même du 16, et pourquoi pas à la santé de tous les saints. À une époque, les canonniers en buvaient à la louche.

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Le cri perçant parut figer les oiseaux dans le ciel. René cessa net de faire le zouave, les poils de Loulou se hérissèrent et Georgette, qui s’apprêtait à les rejoindre, avait l’air aussi épouvantée que la femme du tableau de Magritte intitulé La Lectrice soumise, occupée à lire un livre visiblement effrayant.

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Parmi les choses que Magritte aimait le plus, il y avait le chimérique. Il lui semblait différent de l’imaginaire, toléré par un public « cultivé », alors que le chimérique ne laissait pas de doute sur sa nature sans valeur. Il le comparait à un jeu d’échecs : « À part le plaisir positif qui en résulte, il n’y a rien. »

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Entre-temps, on était passé à Denise et Émile Roka, des habitués qui venaient chanter Piaf depuis leurs jeunes années et s’étaient patinés avec les lambris sur les murs : « Nooon, rien de rien, je ne regrette rien… »

— Moi non plus, lâcha Magritte, qui détestait son passé et celui des autres.

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Mieux que dans une église, aux Olivettes on trouvait de la chaleur humaine, la communion dans le houblon, et du rêve pour chasser les poussières du quotidien.

Lambert, le garçon, dansait en servant les Vieux Temps. Ça coulait à flots ! Les Liégeois étaient assoiffés…

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Les Magritte aimaient ces gens-là, ceux qui ne se la pètent pas, ceux qui vivent pour aimer et s’amuser, sans arrière-pensée. Les « petites gens » comme on les appelait et qui en réalité étaient des grands. La porte des pauvres est plus souvent ouverte que celle des riches… Leur cœur aussi.

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— Elle est allée voir la police ? s’enquit René.

— Bah, c’est todi l’même avec eux, ils ne démarrent pas sur des chapeaux de roues ! Faut dire que la Titine elle les sollicite pour des biestreyes, des broutilles, alors ils attendent de voir… C’est un peu une demi-douce.

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