Les Folles Enquêtes de Magritte et Georgette, Tome 3 : Les Fantômes de Bruges

Série découverte grâce à une masse critique privilégiée, les enquêtes menées par le peintre belge René Magritte et sa femme Georgette ont ce petit grain de folie qui m’attire.

Pourtant peu adepte des Cosy Mystery, Nadine Monfils a réussi par une narration agréable et des personnages particulièrement drôles et attachants, par toutes ces petites expressions belges très amusantes et un humour décalé piqué d’ironie à me rendre ses romans bien sympathiques. J’aime beaucoup aussi la façon dont les œuvres et l'univers étrange de Magritte participent à la résolution de l’enquête.

« Les fantômes de Bruges » est le troisième tome des enquêtes de Magritte et Georgette, sans oublier leur Loulou de Poméranie et son flair de limier.

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Carmen, la femme de ménage des Magritte, vient de découvrir le cadavre d’un de ses clients à son domicile alors qu’elle venait y travailler. Mais lorsque la police se rend sur place, le cadavre a disparu et rien ne laisse penser qu’il y a eu un meurtre. Il n’en faut pas plus pour réjouir nos deux détectives amateurs et les décider à élucider le mystère.

Cette enquête va les mener à voyager à Bruges, la « Venise du Nord » , ville célèbre pour son charme médiéval, son ambiance romantique et la beauté de ses canaux.

« Bruges est une ville de revenants. Les légendes et les histoires que l’on invente ici finissent toujours par prendre vie… »

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Si la résolution du crime est plutôt convenue et assez banale, la force de cette série policière est sans aucun doute dans ses personnages hauts en couleur, pittoresques et loufoques.

L’idée de mêler René Magritte, son univers mystérieux à une fiction est une idée originale qui parfaitement fonctionne bien. On sent combien l’autrice s’est documentée sur la vie et l'ensemble de son œuvre.

Tout comme moi, l’autrice est une grande admiratrice des oeuvres du célèbre peintre surréaliste et cela se ressent dans sa façon de distiller tout au long du récit de nombreux détails autobiographiques, des anecdotes véridiques sur Magritte et Georgette que l’autrice a connue.

En nous faisant entrer dans la vie du couple Magritte, l’autrice les rend extrêmement sympathiques. On ressent leur attachement, leur complicité et leur amour.

Avec ce duo irrésistible, on voit défiler les tableaux du maître du surréalisme, on pénètre dans son imaginaire et sa poésie. On découvre, sans que cela n’envahisse l’intrigue, son approche de l’art, la profondeur et le sens caché de ses oeuvres.

« Magritte fascine parce que chaque peinture semble receler un mystère, alors qu’il prétendait qu’il n’y en avait pas. Que pour lui, le seul vrai mystère est celui du monde. »

Si le portrait de l’artiste est remarquable, j’ai aussi aimé ses prises de bec avec sa femme de ménage. Les dialogues sont alors savoureux, pleins d’une ironie mordante et moqueuse.

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Le style de l’autrice est étonnant, déconcertant pour ma part, car il n’hésite pas à mélanger poésie, familiarité et grossièretés dans une langue pétillante, souvent jubilatoire, remplie de verve et d’originalité.

Les personnages bien campés, l’humour potache et sympathique me semblent les deux qualités dominantes du récit mais l’enquête policière est également prenante, les suspects sont nombreux, peut-être un peu trop pour ma mémoire de poisson rouge (bien que des études aient montré que ces poissons possédaient au contraire une excellente mémoire) !

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Et puis quel bel hommage de l’autrice à son pays natal !

« On marche dans Bruges comme dans un souvenir… »

Georges Rodenbach

En lisant, je me suis sentie indéniablement en vacances en Belgique, à boire une bonne bière, à savourer quelques plats typiques savoureux, à déambuler dans la ville, admirant au passage le beffroi ou la sculpture de la Vierge et l’Enfant de Michel-Ange conservée dans l’église Notre-Dame. Les expressions et le vocabulaire belges (expliquées en notes de bas de pages) qui parsèment tout le texte, participent également à un vrai dépaysement et une atmosphère chaleureuse et joviale.

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Si j’ai préféré les deux premiers tomes de la série, je ne me suis jamais ennuyée dans ce troisième tome. Vous aurez compris que l’intrigue policière a été secondaire pour moi et que j’ai nettement préféré la personnalité de René et Georgette, l'univers fantasque et énigmatique du peinture, le charme suranné de Bruges.

La lecture a été plaisante, distrayante et a parfaitement joué son rôle puisque je recherchais une lecture divertissante, agréable et petit bonus non négligeable, humoristique. L’autrice associe le burlesque et le cocasse, le surréalisme et la poésie pour un résultat complètement déjanté et original.

Un savoureux cocktail qui me fait dire que « Les fantômes de Bruges » est une histoire remplie de belgicismes qui vous fera sûrement passer un agréable moment de lecture.

C’était un bon petit livre pour passer le temps. L’enquêtes policières ne m’a pas tenue en haleine de suspense mais c’était tout de même sympa à lire. Une lecture facile quand on ne veut pas se prendre la tête.

C'est le troisième tome de cette saga de cosy mystery, après avoir lu "Nom d'une pipe ! " et " A Knokke-le-Zoute !" on retrouve René et Georgette dans une nouvelle enquête. Carmen, leur femme de ménage, trouve un de ses clients mort à son domicile mais quand Magritte et la police se rendent sur place il n'y a ni cadavre ni trace d'un quelconque assassinat. Un étrange mystère plane autour cette découverte macabre...

Notre couple loufoque va, comme à son habitude maintenant, mener sa propre enquête, qui va les mener dans la jolie ville de Bruges.

Cette enquête ne va pas être simple à résoudre et elle soulève beaucoup de secrets de famille. J'ai trouvé qu'elle était aussi extrêmement documentée et beaucoup de références aux œuvres du peintre y sont faites, à mon sens il ne faut pas hésiter à faire un petit tour sur Internet pour visualiser les tableaux qui sont évoqués au fur et à mesure de la lecture.

J'ai beaucoup apprécié ce tome, Georgette prend vraiment son rôle très à cœur, René Magritte est un personnage exceptionnel, tellement drôle. Sans se prendre réellement au sérieux, il s'applique à résoudre cette enquête. Toujours fort de le faire avec un certain détachement qui lui est propre.

Cette saga qui rend hommage à cet artiste et à la Belgique est vraiment à part dans le genre.

Une nouvelle enquête de notre couple de détective de choc. Ce qui fait le sel de cette histoire, ce n'est pas la résolution de cette affaire plutôt classique et convenue, mais le style de l'auteur, qui mélange humour et anecdotes authentiques sur le véritable Magritte, ainsi que des détails divers sur les Belges et leur Plat Pays. C'est léger et rafraîchissant, parfait pour une lecture estivale !