Extraits

— Vous avez raison, dis-je. L’air est anormalement doux pour la fin décembre. Si vous étiez un vrai bonhomme de neige, vous seriez une flaque à mes pieds maintenant. — Si vous étiez un vrai renne, rétorqua-t-il, vous auriez dû dire « à mes sabots ».

— En fait, si vous étiez un vrai renne, vous n’auriez rien dit du tout. Vous vous seriez jeté sur moi pour avaler ma carotte.

— Quel chemin détourné, reprend Maman, nous a mené à croire que nous devons utiliser des images de femmes nues pour vendre des glaces au chocolat ? Et pourquoi est-il devenu normal d’avoir des relations sexuelles et même des enfants en dehors des liens sacrés du mariage ?

Ce qui me retient, c’est la peur. Je crains que si je les laisse s’approcher de trop près, ils comprendront qui je suis vraiment et ça ne leur plaira pas.

— La vraie beauté c’est comme un sac Chanel, poursuit Delphine. Peu de personnes en possèdent un vrai. La plupart d’entre nous ne peuvent se permettre que des faux.

— Si. Et je prévoyais de le faire … mais…heu…hésite-t-il avant de me lancer un sourire en coin, j’ai réalisé que ma Ferrari me manquait. Je le dévisage, incrédule.

— Alors, si je comprends bien, tu es parti de Rio deux jours plus tôt parce que ta voiture te manquait.

— Tu veux dire qu’il y a des passages qui sont ennuyeux dans ma thèse ?

— Oui, répond-il, imperturbable. S’il n’y en avait pas, ce serait un roman de Stephen King.

— Pour répondre à ta question, oui je me rappelle de celles que j’ai vue plus d’une fois, avait-il dit en levant un sourcil. Malgré ce que tu penses de moi, j’adore les femmes. Je pense qu’elles sont la création la plus extraordinaire de Dieu, largement supérieures aux hommes en tout.

— Voici le principe de base avec les bébés, je déclame en posant Lily par terre pour aller chercher son tapis de change. Si ça a l’air d’être du caca et que ça sent le caca, alors c’est du caca.

Je suis consciente de tout ça et pourtant je ne suis pas inquiète. Et c'est parce que peu importe la force qui me pousse vers le bord du précipice et peu importe la hauteur du gouffre, je sais que je ne vais pas me briser en mille morceaux à l'arrivée. Il y assez d'amour autour de moi – et dans mon cœur – pour amortir la chute.