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Putain de collants. Je n’arrive pas à croire que Friday m’oblige à porter des collants. Daniel, Pete, Logan, Seth et moi sommes dans la chambre de Paul et Friday, en train de nous battre avec nos costumes de lutins. Pete brandit sa paire de collants et la regarde comme s’il s’agissait d’un puzzle dans une boite de céréales. « Qu’est-ce que je suis censé faire avec ça ? » demande-t-il. Logan se met en boxer et s’assied sur le bord du lit. Il commence à dérouler une paire de collants, la chiffonnant entre ses doigts jusqu’à ce qu’il atteigne les orteils. Puis, il enfile sa jambe poilue dans une jambe et répète l’opération avec l’autre. « Mec, t’es vraiment bon à ce truc », dit Daniel. Logan hausse les épaules. « J’ai une fille », répond-il. Logan n’a pas levé la tête, et il n’a pas eu besoin de lire sur les lèvres de Daniel. Je n’arrive toujours pas à m’y habituer. Il a entendu ce qu’a dit Daniel. Parfois, j’ai envie de m’asseoir et de regarder tous les sons atteindre les oreilles de Logan. J’ai envie de regarder ses réactions et le voir absorber les sons. Je sais que ça semble stupide, mais c’est important
Afficher en entier« Attendez », dit Logan. « Vous étiez au courant ? »
Sam désigne Emily du pouce. « Ses seins avaient grossi »
Pete acquiesce. « Et elle avait des sautes d’humeur. »
Matt s’y met aussi : « Et elle ne peut plus sentir du thon sans vomir. »
Paul hausse les épaules. « Et elle était un peu fatiguée. »
Emily tend ses deux majeurs et les montre aux garçons, un par un.
« Oh, ne sois pas en colère, Em », dit Sam. « On n’y peut rien si on remarque tes seins. »
« Je n’ai jamais remarqué ses seins », ronchonne Matt.
« C’est pour ça que tu es un loser ! » chante Pete.
Afficher en entierJe frappe à la porte et Friday ouvre. Elle est vêtue d’un pyjama rouge et vert et je m’apprête à repartir, puis je réalise que tous les autres sont aussi en pyjama. « Joyeux Noël », me dit Friday.
J’entre dans la pièce et m’arrête. « Josh ! » crie une salle bondée. Je rougis. Je ne sais pas pourquoi. Mais ce sentiment d’appartenir à ce groupe de gens… Il n’est pas naturel. Pas encore.
« Joyeux Noël », réponds-je.
« Je vais prendre ton manteau. » Friday tend la main vers moi.
« Oh, je ne reste pas longtemps », lui dis-je.
« Oh que si ! » répond-elle.
Afficher en entierLes Zeros s’arrêtent sur le pas de la porte et leurs regards passent de l’un à l’autre. « Oh, mon Dieu », lâche l’une d’elles. « On dirait un épisode de Twilight Zone, où tous les elfes s’animeraient soudain mais ils seraient disproportionnés et bizarres. »
Pete me regarde. « Elle vient de dire qu’on était bizarres ? »
« Je crois. Et disproportionnés. » J’essaie encore de déterminer ce que ça signifie.
Afficher en entierLa porte s’ouvre et Paul et Josh rentrent. Josh s’arrête net. « Pas question que je porte un de ces trucs », dit-il.
« Oh que si ! Tu vas le faire », rétorque Friday. Elle le fusille du regard.
« Sérieux ? » Les yeux de Josh s’écarquillent.
« Absolument », répond Friday en posant ses mains sur ses hanches. « Les tiens sont dans la chambre. »
« On ferait mieux d’aller se changer » dit Paul. Josh fait demi-tour pour le suivre dans la chambre.
« Attends », dit Friday. « Est-ce que j’ai fait une boulette ? C’est trop difficile pour toi ? » Elle rougit, car elle réalise que mettre des collants risque d’être compliqué pour lui.
« Si je réponds oui, est-ce que j’échappe aux collants ? » Josh sourit en la regardant.
Friday lui jette un oreiller sur la tête et il sourit.
Afficher en entierJ’ouvre la porte et sors la tête. « Cupcake ! » crié-je. Peck arrive dans le couloir. « Est-ce que tu voulais avoir un autre enfant ? Un jour ? »
Elle rit. « Peut-être. Pourquoi ? »
« Parce que je pense que ces collants vont anéantir ma fertilité. »
Afficher en entierSam en prend une paire. « Oh, j’aime quand Peck me laisse porter ses collants. Ces trucs sont tellement chauds. » Il commence à les dérouler, et il a l’air vraiment excité. « Je suis super sérieux », dit-il. « Encore mieux que des Thermolactyl. » Soudain, il se met à rire. Il se tourne vers Friday. « Je ne mettrai pas ces machins. »
Afficher en entierMoi : Comment va Kennedy ?
Reagan : Elle a faim, comme d’habitude. Je lui ai mis une robe verte et elle avait un nœud rouge en feutre dans les cheveux.
Moi : Avait ?
Reagan : Oui, au passé. Je crois qu’elle l’a mangé.
Moi : Est-ce que les bébés peuvent manger du feutre ?
Reagan : J’imagine qu’on va le découvrir.
Je ne peux pas me retenir. J’éclate de rire.
Afficher en entierJ’enfile le costume rouge et passe les bretelles sur ma chemise blanche. Il y a des années, lorsque je l’ai porté pour mes petits-enfants, il était trop grand. J’imagine que j’ai grossi. Mais ma corpulence n’a jamais dérangé ma Nan. Et ça n’a pas l’air de déranger les enfants non plus.
Afficher en entierDes gens vont et viennent toute la journée. Nous restons là, car nous ne voudrions être nulle part ailleurs. C'est notre famille. Elle est grande et bruyante et nous ne voulons rien y changer. Je veux que mes enfants baignent dans le même amour et la même compassion que ceux dans lesquels Matt a grandi, et je veux perpétuer tout ça. C'est tellement différent de mon enfance.
(Sky)
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