Commentaires

Bien. J'ai aimé le personnage principal Arsenius. Un peu moins celui de Wintrude. L'enquête est intéressante, assez complexe. Le décor de la période historique est plutôt inconnu pour moi, mais intéressant et bien raconté. Motivée a lire la suite mais pas extatique non plus.

L’action se déroule en 573 et c’était tout l’intérêt de ce roman historique, car Je n’en n’avais jamais lu sur cette période. Je dois dire qu’Eric Fouassier l’a parfaitement bien retranscrite. Parfois l’auteur décrit un peu longuement le contexte géopolitique de l’époque. Même si cela est nécessaire pour la compréhension de l’histoire, cela apporte un peu de lenteur dans le récit. Malgré tout, l’écriture est de très bonne facture et reste fluide et le récit se lit comme un roman d’aventure plein de rebondissements. Complot, trahison, vengeance et assassinats sont les maitres mots de cette histoire. Une lutte de pouvoir et de territoire entre des frères plus machiavéliques les uns que les autres. L’autre complexité est la grande quantité de personnages et il faut se familiariser avec les lignées, mais l’auteur, en incluant une enquête sur le meurtre de la reine Galswinthe menée par Arsenius, qui va être aidé par une princesse thuringienne devenue esclave, va apporter un intérêt supplémentaire récit.

Meurtres et Enquête chez les Mérovingiens !

Un récit très prenant, une époque bien reconstituée emplie de trahisons, de meurtres et d'adultères !

Cette période historique que je ne connaissais pas est vraiment particulièrement violente et perturbée entre les luttes fratricides pour le pouvoir, les assassinats et autres empoisonnements…

Si j'ai bien aimé le style d'Eric Fouassier, toujours précis, descriptif et détaillé, j'avoue avoir eu quelques difficultés avec le contexte historique au VIe siècle…

Mais, ce fut une belle découverte que cet auteur au Salon du livre du Mans en 2019.

Il faut se familiariser avec les noms et lignées. La période est complexe mais la trame est intéressante. On sent que c est un premier tome et qu il faudra lire les suivants pour le dénouement..pour moi j ai un peu peur de la répétition pour la suite.. Quels nouveaux ressorts pour l intrigue..

J'ai abordé ce roman avec enthousiasme, ayant eu l'occasion de le prendre directement à l'auteur lors d'un salon et de brièvement discuter d'histoire mérovingienne avec lui. Je ressors de ma lecture avec moins d'enthousiasme - je ne dirais pas déçu, mais je m'attendais à quelque chose de plus accrocheur.

Le récit nous plonge au cœur de cette Francia mérovingienne. Les recherches de l'auteur sur le sujet sont palpables, et j'ai été fasciné par l'univers qu'il a su faire vivre. Il faut aussi remarquer que cette période historique, trop rarement traitée, est particulièrement prompte aux rebondissements d'un polar/thriller historique comme celui-ci. Petit point amusant, d'ailleurs, la profusion de noms, francs, thuringiens, wisigoths, gallo-romains, donne à l'ensemble des airs de fantasy, sans que c'en soit.

L'intrigue est bien ficelée, je n'en ai pas vu le dénouement avant la révélation finale, et le suspense est bien tenu.

En revanche, les personnages m'ont laissé un peu plus sur ma faim. Ils sont nombreux, et j'ai déjà eu du mal à tous les resituer chaque fois qu'ils réapparaissaient. Heureusement, l'intrigue se concentre sur deux d'entre eux, l'érudit Arsenius, et l'esclave thuringienne Wintrude, chacun ayant ses raisons de mener l'enquête.

De manière générale, le texte est bien écrit, l'auteur a une belle plume, on sent son expérience en la matière. Mais ma lecture s'est heurtée à plusieurs longueurs, si bien que je me suis souvent ennuyé. C'est pourquoi ce roman, qui a pourtant de très bons points pour lui, ne m'aura pas pleinement convaincu, sans avoir été une mauvaise lecture pour autant.

Typiquement ce que je n'aime pas dans un roman historique. Cette façon scolaire et hyper hachée dans la présentation des choses. Avec des personnages qui sont à la limite de dire "Oh mais n'oublions pas qu'en 1282 l'évêque de Machin se rendit à Perlimpoonpon sur la demande de Frédérick III le Preux". Erf. En soit le livre n'est pas mauvais, le décor et l'intrigue sont bien installés et cohérents... mais le style est louuuuurd quoi. La façon de faire est trop scolaire pour du roman. J'aurais presque préféré un peu moins de pertinence historique pour plus de fluidité.

Les nombreuses précisions historiques insérées dans le récit aident à comprendre le contexte religieux et politique, notamment les conflits et les alliances entre les descendants de Clovis et les autres peuples tels que Burgondes, Wisigoths, Byzantins, ainsi qu'entre les princes eux-mêmes, rappelant combien le partage, effectué selon les coutumes franques, avait engendré une situation complexe et explosive:"Il se revit en pensée, douze ans plus tôt, au moment du décès de son propre père, le roi Clotaire. Face à ses trois demi-frères issus d'un premier lit, ses chances de survie semblaient alors bien minces. Pour vaincre la fatalité, il n'avait pas hésité à les prendre de vitesse et à s'emparer de force du trésor du défunt." Ses frères, refusant de verser le sang royal, lui avaient pardonné mais Chilpéric n'était pas dupe: ils lui avaient laissé la portion congrue de l'immense territoire administré par leur père, à savoir "le médiocre royaume de Soissons...un domaine sans grandes ressources, sans perspectives de conquêtes et placé sous le contrôle direct des trois autres royaumes francs. Autant dire une proie facile à engloutir pour le premier qui se déciderait à en finir une fois pour toutes avec le petit dernier de la famille." (Page 75).

En quelques mots, le lecteur saisit la situation: "Trois rois, trois royaumes, probablement deux de trop. -Parfaitement résumé et si cruellement vrai!" (Page 156).

Le +: la puissance d'évocation, le sens de la description: "Ce n'étaient que tissus bariolés, bracelets de cuivre, ceinturons et baudriers cloutés, fourreaux de métal ouvragés, cuirasses aux motifs repoussés ou broignes rutilantes. Les rayons du soleil se diffractaient sur toutes ces surfaces polies, ricochaient, allaient, venaient, contraignaient à plisser les paupières pour ne rien perdre du spectacle." (Page 403), les scènes d'action bien construites, le suspense entretenu aux moments clés de l'histoire => Toutes ces qualités qui font d'un roman historique un moment de lecture d'exception qui ravira autant les amateurs d'Histoire que ceux d'aventures bien troussées.

J'ai hésité à acheter ce livre et j'aurais pu m'abstenir. Je n'ai pas accrocher à l'histoire, il n'y avait aucun suspens et j'ai trouvé que le développement des personnages était un peu léger.

Néanmoins on voit qu'il y a de la recherche dans ce livre.

http://saginlibrio.over-blog.com/2019/03/par-deux-fois-tu-mourras-trilogie-les-francs-royaumes-de-eric-fouassier.html un vrai coup de coeur !!

J’ai envie de dire « whaou » ! L’auteur nous plonge dans une époque que l’on connait très mal, celle des mérovingiens, peu citée en cours d’histoire, peu développée quand elle est mise en avant quelques lignes. Déjà, souvenez-vous, les mérovingiens, durant quelles années ont-ils été ces ‘rois chevelus ‘ tels qu’on les surnomme ?

Clovis voit son empire scindé en 3 royaumes francs lors de la succession de son fils Clothaire. Ici, 3 de ses petits-fils, devenus chacun roi (Chilpéric qui règne sur la Neustrie, Sigebert roi d'Austrasie et Guntramn, roi de Burgondie) vont s’affronter, se chercher querelles, de manière noble ou pleine de roublardise. Le plus sanguins des trois, Chilpéric est accusé publiquement du meurtre de sa femme, il en paiera le prix. Mais la sœur de la défunte voudra savoir le fin mot de cet assassinat et c’est vers un lettré, Arsenius Pontius, qu’elle va se tourner. Ce dernier devra mettre à profit son ouverture d’esprit et sa logique impitoyable pour dénouer les entrelacs de ce mystère.

De prime abord, Arsenius n’est pas ce guerrier auquel je me serais attendue. Il est plutôt insignifiant physiquement, mais d’une clarté dans ses déductions qui force le respect pour l’époque. Citant généreusement les grands penseurs grecs et romains, il fonde sa culture sur celle de ces anciens. Et si la religion prônée par l’église est pour lui source d’une profusion d’écrits, il se sert avantageusement de tout ce qu’il voit, lis et vit pour ses analyses. Sa rencontre avec Wintrude, au cœur du mystère de l’assassinat de la reine, va le rendre perplexe mais également plus enclin à vivre en dehors des quatre murs de ses recherches. Il va se confronter à la vie des plus grands, leurs vicissitudes, leurs manipulations et malversations. Il en sera plutôt choqué, voudra même laisser tomber plus d’une fois tant les rouages politiques vont l’effarer.

Cette histoire est juste passionnante, bien-sûr tout est romancé mais une grande partie des faits politiques et historiques sont vrais, et cela rajoute à l’immense intérêt que j’ai porté à Arsenius. Aucun temps mort n’est laissé au lecteur pour se poser et assimiler ce qu’il apprend, la construction de l’enquête que veut dénouer notre héros est captivante, mêlant à la fois une dose d’aventures, d’amitiés sincères ou pas, des fins politiques à apprivoiser, de l’asservissement des corps pour y arriver. L’époque est rude et pourtant pas encore complétement versée dans le moyen âge, on y retrouve moultes présences des gallo-romains par leurs bâtiments, leur philosophie, leurs routes…. Tout cela de délite peu à peu, par désœuvrement, par paresse, par réactions contestataires…

La dernière page tournée sans m’en rendre compte, m’a fait dire : « Zut ! Je dois attendre 2020 pour connaitre la suite ! ». Je voulais vivre ces batailles épiques, ces retournements de situations, ces meurtres inopinés encore et encore !

Merci pour ce livre magnifique Eric, tu as abandonné Héloïse, ta précédente héroïne, pour Arsenius, qui s’avère être un digne successeur pour mener des enquêtes sulfureuses.

Enjoy !