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Graham Gallagher n’avait jamais eu autant envie d’une cigarette qu’à ce moment-là. Peu importe qu’il ait arrêté de fumer quinze ans auparavant et qu’il n’ait jamais recommencé depuis. Il voulait juste une putain de clope.
Et puis, merde.
Il voulait une putain de cigarette, une bière et une femme consentante qu’il pourrait baiser jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux épuisés.
Et pas nécessairement dans cet ordre, d’ailleurs.
Cela dit, il n’était pas près d’obtenir tout ça. Entre ce nouveau boulot, l’ancien qu’ils n’avaient pas encore complètement terminé, et le reste de sa vie de merde, il n’était même pas sûr de trouver le temps pour une bière.
Étant donné que cela faisait six mois qu’il n’avait pas eu de femme, ce n’était pas demain la veille qu’il pourrait s’envoyer en l’air. Avec sa main droite, il vivait une relation parfaitement harmonieuse. Et quand il était d’humeur aventureuse, il apprenait à connaître sa gauche.
Bon sang, il avait besoin de café ou d’autre chose d’un peu plus fort s’il pensait que sa main gauche pourrait faire une quelconque différence dans sa vie.
Il dégagea sa chevelure noire de l’élastique et fit la grimace lorsque ses doigts tirèrent quelques nœuds. Il ne se rappelait pas s’être peigné ce matin. Non, il s’était contenté d’une queue de cheval au sortir de la douche. Au moins, je me suis douché, pensa-t-il. Comme il avait mal dormi la nuit précédente, une douche s’imposait après ses rêves agités qui l’avaient laissé en nage. Il passa rapidement la main dans ses cheveux encore plusieurs fois, démêlant le gros de sa tignasse, puis il attacha à nouveau l’élastique avant que le propriétaire de leur nouveau projet ne débarque en le traitant de barbare.
Graham soupira, glissant sa main sur sa barbe pour l’ajuster un peu. Elle avait dépassé son menton depuis un bout de temps et atteignait presque sa poitrine s’il baissait la tête, si bien qu’aux yeux de certains, il avait déjà l’air d’un voyou. Ajoutez à cela un corps couvert de tatouages et des piercings que seules les femmes qui partageaient son lit pouvaient voir, et il ne correspondait pas du tout à l’image idéale d’un homme d’affaires qu’attendaient les clients huppés intéressés par les services de leur entreprise.
Afficher en entier“Étant donné que cela faisait six mois qu’il n’avait pas eu de femme, ce n’était pas demain la veille qu’il pourrait s’envoyer en l’air. Avec sa main droite, il vivait une relation parfaitement harmonieuse. Et quand il était d’humeur aventureuse, il apprenait à connaître sa gauche.”
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