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— Comment ça, je ne suis pas autorisé à passer ? Savez-vous qui je suis ?
Il inclina la tête pour s’assurer que le clair de lune éclairait la beauté de ses cornes atrophiées et de ses traits séduisants de gargouille. Il ne pouvait que supposer que le chien obtus ne l’avait pas reconnu.
— Je n’en ai rien à foutre de qui tu es. (Hess tourna la tête pour cracher sur la neige fraîchement tombée.) Le roi a donné des consignes très précises. Seule la famille est autorisée à entrer dans son repaire.
Levet grimaça.
— Mais je suis de la famille.
Hess plissa les yeux, son souffle formant de petites bouffées de brouillard glacé. Il faisait plus de dix degrés au-dessous de zéro mais le bâtard portait un jean et un débardeur trop serré.
— Toi ?
— Oui*. Je suis comme un frère pour Harley. (Levet montra du doigt la vaste demeure au sommet de la colline, faisant référence à la reine des garous qui était aussi l’une de ses plus tendres amies.) Allez lui demander.
— Tout le monde sait que la reine n’a que des sœurs, dit
Hess. Pas de frère.
Levet leva les yeux au ciel. Les garous choisissaient-ils à
dessein les humains les plus stupides pour les transformer en bâtards ?
— J’ai dit « comme » un frère, espèce d’imbécile.
À l’évidence, nous ne sommes pas de la même espèce.
Poussant un grondement sourd, Hess se baissa pour saisir
Levet par les cornes et le souleva au-dessus du sol.
— De quoi m’as-tu traité ?
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