Extraits

– Eh bien, va faire ton striptease dans tes propres appartements, marmonna-t-elle.

– Quel est l’intérêt d’un striptease s’il n’y a personne pour l’apprécier ? dit-il d’une voix traînante.

Soudain il l’avait enveloppée dans ses bras et souriait en observant son expression méfiante.

– Par ailleurs, ajouta-t-il, j’ai l’intention de voir mon vœu exaucé

asns prêter attention à l'ordre qu'il venait de recevoir, le petit démon se retourna pour montrer à Laylah l'empreinte de main qu'elle avait laissée sur ses fesses juste avant de le lâcher dans les tunnels.

- Regardez ce que vous avez fait.

- C'était un accident.

- Un accident? (Levet lui fit de nouveau face, battant des ailes). Vous avez terni la perfection. C'est comme profaner La Joconde.

- Oh! Attends.

Il grogna, et appuya le front contre sa clavicule, luttant pour brider ses appétits.

- Cherches-tu délibérément à me torturer ?

- Tu ne m'as pas dit ce qui est arrivé à Levet.

Il releva la tête, le visage sévère.

- Layla, je t'aime et je t'adore de tout mon être, mais je ne parlerai pas de ce caillou exaspérant alors que nous sommes ensemble dans un lit.

- Mais...

Il posa un doigt sur les lèvre de la démone, les yeux plissés.

- Tu te rappelles notre première rencontre ?

Elle s'efforça de dissimuler son sourire. C'était un jour qui resterait à jamais gravé dans son esprit.

- J'en est un vague souvenir. Pourquoi ?

- J'ai promis que tu réclamerais mes caresses en me suppliant.

- Vraiment ?

- Oui.

- Je suis une paria.

- Et pas moi?

Elle soupira avec impatience.

- Je suis instable.

- Tu es une femme. (Son sourire s'élargit.) On s'y attend.

- Crétin.

-Par l'enfer, grommela-t-il.

Laylah se retourna pour le dévisager, alarmée.

-Qu'est-ce qui ne va pas ?

-Je viens juste de prendre conscience que je vais devenir...(il trébucha sur ce mot qui ne lui était pas familier) père.

Quand le rire de la démone brisa l'atmosphère inquiétante qui enveloppait ces grottes depuis longtemps tombées dans l'oubli, il se renfrogna.

-Qu'y a-t-il de si drôle ?

-J'essaie de t'imaginer comme entraîneur des poussins.

(...) ils formaient une famille.

Sa famille à lui.

et il mourrait pour les protéger.

- C'est quoi qui pue comme ça? maugréa Levet avant d'écarquiller les yeux de surprise. Ah, j'aurais dû m'en douter. Le roi du j'ai-un-plus-gros-bâton-planté-dans-le-derrière-que-toi arrive.

Laylah fronça les sourcils.

-Qui?

- L'Anasso.

- les grands diseurs ne sont pas les grands faiseurs

" - Que ce soit parfaitement clair, Tane. Je ne me sers pas du sexe comme monnaie d'échange. Jamais.

Alors qu'elle s'attendait à ce qu'il réagisse avec violence à son refus brutal, Laylah fut troublée de le voir esquisser un sourire de pur plaisir anticipé. Il l'attira étroitement contre lui pour lui parler directement à l'oreille.

- Maintenant, que ce soit parfaitement clair, Laylah, chuchota-t-il. Nous coucherons ensemble quand tu m'auras supplié de te prendre, et pas avant."

Qu'est-ce que vous faites? demanda-t-elle, affrontant sans peur le roi des vampires.

Tane poussa un grognement admiratif, attardant le regard sur la légère rougeur qui colorait sa peau ivoirine et sur le feu qui couvait dans ses yeux noirs.

Elle n'avait jamais été plus belle.

Une guerrière qui s'élançait à la rescousse.

A sa rescousse à lui.

Incroyable.

On le craignait, on le haïssait et on le désirait parfois.

Mais jamais, au grand jamais, on ne le protégeait.

- Arrête de me regarder comme ça, lança-t-elle.

Ses canines l'élançaient au rythme des battements du coeur de Laylah.

- Comme quoi?

- Comme si tu te demandais si je suis B positif ou A négatif.