Extraits

"Si nous pouvions, ne serait-ce qu'une fois par jour, regarder clairement la douleur des autres, la petitesse de nos propres affaires prendrait la forme d'un tas de brindilles posé sur un banc de pierres grises dans un jardin d'automne."

Les gens, c'était tout le monde et c'était n'importe qui

Le sage doit rechercher le point de départ de tout désordre. Où ? Tout commence par le manque d’amour.

-C’est pas un métier ça, coatch.

-Détromper vous. C'est le grand truc. Tout le monde a besoin d'être coaché. Les gens sont complètement paumés. On les a tellement abreuvés d'infos, on les a tellement bombardés d'images, ils ont perdu leurs repères. L'instinct d'imitation et le manque de courage gouvernent les hommes comme les femmes. Ils ne savent rien parce qu'ils en savent trop.

C’est parfois utile de tomber, de se ramasser la gueule puis on se relève. Quand on se relève, on voit les choses et les gens autrement.

Nous ne comprenons jamais la puérilité de nos actions, à l’instant où nous en sommes les acteurs. S’il fallait, en permanence, comme ces cabinets chargés d’évaluer les performances des cadres voire des ministres, mesurer le dérisoire de nos comportements, nous ne ferions rien. Nous ne pouvons apprécier notre faiblesse qu’après avoir joué la pièce.

"-J’écoute Maria.

J’avais compté les mots dans ma tête, tant de fois, cette courte phrase que je n’avais jamais prononcée à haute voix, jamais osée formuler devant quelque force de justice ou de police.

Spoiler(cliquez pour révéler)-J’ai été molestée et violée par mon père adoptif."

Il est évident, dans le monde dans lequel nous vivons, que le talent du mensonge est une arme essentielle.

"[…] Je t’ai réservé une suite au Royal Monceau.

Elle éclata de rire. Ça lui fessait du bien de rire ainsi. Autant plonger dans le mépris, ça balayerais toute possibilité de chagrin. Autant se noyer dans la haine, ça aide. Autant devenir féroce."

On a beau savoir que, sous toute passion, il y a toujours la permanence d’un danger, lorsque ce danger survient et qu’il efface ainsi cette passion, puisqu’il ne s’agit que de passion- et pas d’un amour-, on peut en guérir aussi rapidement qu’on en a été atteint, à condition que la colère et la lucidité provoque l’offense prennent le dessus sur le sentimentalisme et sur la nostalgie d’un bonheur obsolète.