Fille d'un riche négociant, Drusilla Clare sait que sa dot est son plus grand atout aux yeux de la haute société. Pourtant le mariage n'est pas sa priorité puisqu'elle cultive d'inconvenantes idées féministes. Or, suite à un terrible quiproquo, elle est obligée de lier son destin à celui d'un homme. Et sans doute le pire d'entre tous ! Gabriel Marlington est arrogant, et Drusilla n'a aucune intention de jouer les épouses dociles.
Sauf que, dans le secret de son cœur, le charme de Gabriel l'enflamme d'un désir torride...
Ils gagnèrent le buffet et Gabriel prit deux assiettes des mains du valet qui se tenait à côté.
— C’est moi qui porterai les assiettes si vous devez choisir.
— Vous me faites confiance pour choisir à votre place ? s’étonna-t-elle.
— C’est une lourde tâche, certes. Mais je vous sais à même de relever ce défi, ajouta-t-il en lui coulant un regard faussement grave.
— Faites attention, monsieur Marlington, je pourrais bien remplir votre assiette de pilchards.
— Mon Dieu, non ! s’exclama-t-il, horrifié. Nos hôtes ne peuvent pas servir quelque chose d’aussi infect, n’est-ce pas ?
Elle rit, comme il l’avait espéré.
— Qui diable vous a dit que je détestais les pilchards ? s’enquit-il en indiquant les pâtés de homard.
— Eva adore vous effrayer avec, répondit-elle en déposant deux petits pâtés sur chaque assiette.
— Je m’insurge contre l’emploi du verbe « effrayer », madame.
— Oh ? répondit-elle en désignant un plat de fines tranches de jambon qu’il approuva d’un hochement de tête. Et quel mot emploieriez-vous, monsieur ?
— Menacer, peut-être. Ou brandir. Oui, brandir, définitivement.
— Est-il possible de « brandir » des pilchards ? répondit-elle avec un grand sourire tout en déposant une grappe de raisin noir sur chaque assiette.
Gabriel acquiesça, médusé. Seigneur, quel charme elle avait quand elle souriait ! Il réalisa qu’elle attendait une réponse et il la gratifia d’un regard hautain.
— Absolument. Peu de gens le savent, mais les pilchards se présentaient autrefois à la pointe de l’épée. Une pratique barbare, heureusement tombée en désuétude.
Les pinces qu’elle tenait à la main cliquetèrent tandis qu’elle se retenait de rire.
Gabriel se sentit follement heureux d’avoir réussi à faire rire une femme aussi sérieuse.
— Oh, je vous en prie, quelques-unes de ces fraises, madame Marlington ! Oui, la grosse trouvera parfaitement sa place sur mon assiette. Non, non, n’essayez pas de me la voler !
Elle éclata ouvertement de rire.
— Je sais que vous en aviez l’intention, reprit-il. Et je dois avouer que je suis déçu de constater que vous cherchez à priver votre seigneur et maître des meilleurs morceaux…
Elle répondit en empilant une demi-douzaine de fraises sur l’assiette de Gabriel, qui s’esclaffa à son tour. Quand ils eurent atteint l’extrémité du buffet, elle reposa la fourchette de service et leva vers lui des yeux brillants.
— Comment ? fit-elle en haussant un sourcil. Vous n’êtes pas à genoux, implorant mon pardon ?
Il se rapprocha d’elle pour lui murmurer à l’oreille.
— Aimeriez-vous que je vous implore à genoux, Drusilla ?
Elle eut beau rougir, elle lui répliqua d’un ton glacial :
— Je sais que Mlle Kittridge adorerait cela, elle. Vous faire ramper sur des charbons ardents…
Ce fut un vrai plaisir de retrouver Gabriel/Jibril et de prolonger l'histoire avec cette famille pas comme les autres mais totalement "familiale".
Nous nous retrouvons aux prises d'une situation dont les causes sont floues mais qui s'éclaire peu à peu, dans le temps Gabriel, jeune homme au cœur noble, et Drusilla, jeune femme qui se veut indépendante, se retrouvent pris dans cette "association" qui va se révéler positive pour chacun d'eux, les pousser à se dévoiler et à se découvrir.
Il m'a cependant manqué quelques passages, quelques pages pour faire le lien entre les situations et l'épilogue (mais que dire !), ça m'a gâché un peu ma fin, même si tout ne semble pas être ce qu'il est.
Je découvre la plume de Minerva Spencer avec cette romance historique originale, avoir un personnage métisse sort de mes habitudes et c'est assez sympa. Un mélange d'exotisme et de convention sociale aristocratique.
C'était plaisant de lire cette romance qui sort des sentiers battus grâce au personnage masculin de Gabriel (ou Jibril) et à Drusilla une féministe avant gardiste. Par contre, j'étais agacée souvent car si Drusilla prend souvent sur elle, lui il n'en est pas souvent. Donc le côté féministe... il n'est qu'en déco.
Si l'intrigue n'a rien d'exceptionnelle, elle est un peu comme toutes celles qu'on a déjà croisé dans ce genre, elle a le mérite de faire un peu d'action et permet d'avoir un peu de remous.
J'ai vraiment hâte d'avoir le T2 car ça promet de décoiffer.
Résumé
Fille d'un riche négociant, Drusilla Clare sait que sa dot est son plus grand atout aux yeux de la haute société. Pourtant le mariage n'est pas sa priorité puisqu'elle cultive d'inconvenantes idées féministes. Or, suite à un terrible quiproquo, elle est obligée de lier son destin à celui d'un homme. Et sans doute le pire d'entre tous ! Gabriel Marlington est arrogant, et Drusilla n'a aucune intention de jouer les épouses dociles.
Sauf que, dans le secret de son cœur, le charme de Gabriel l'enflamme d'un désir torride...
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