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Pourquoi a-t-on l'impression qu'introduire les femmes en histoire serait une décision politique alors que c'est les avoir exclues qui était réellement politique ? Un travail d'homme qui reconduit la domination masculine passe rarement pour militant et ne s'affirme quasi jamais comme tel. Le discours dominant et officiel parait neutre. Il ne l'est pas. Mais il parvient, par sa position majoritaire, à faire reconnaître ses choix pour de l'objectivité.

Pourtant, on peut se demander comment le fait d'exclure la moitié de la population française des livres d'histoire peut être une preuve d'objectivité. N'est-ce pas l'inverse ?

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Une histoire sans les femmes est-elle possible ? On dirait que le promoteur officiel de l'histoire en France a décidé que oui. Pour l'Education nationale, une histoire sans femme, ce n'est apparemment pas un problème. [...] Pourtant, je croyais qu'il était dans les missions de l'école de lutter contre les inégalités. L'éducation est un levier puissant que l'on n'a pas suffisamment actionné pour œuvrer à l'avènement de l'égalité entre les femmes et les hommes. [...] Ceux qui pensent que changer les programmes scolaires est encore un lubie de féministes hystériques, ceux-là ne se sont jamais demandé ce que signifie de grandir avec une histoire dont nos semblables sont exclues. Qu'est-ce que, petite fille, on perçoit quand on ne nous raconte que l'histoire des hommes ?

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Donc, fini les représentations masculines du pouvoir. On représente une femme justement parce qu'elles n'ont pas de pouvoir. « La femme symbole de la République ne peut être qu'une image sans référent vivant. » Les politiques qui nous disent que les femmes sont honorées en France, « regardez, la preuve c'est Marianne», ne connaissent pas l'histoire. Marianne est une femme parce que les femmes n'avaient pas accès au pouvoir. Si elles avaient eu droit à la citoyenneté, il est probable que le symbole de la République aurait été un animal ou une fleur.

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Les femmes ne veulent pas qu’on leur impose une main aux fesses, un contact non désiré, une évocation sexuelle non sollicitée. Elles ne veulent plus que les hommes viennent et se servent comme si elles étaient un étal de fruits et légumes. Elles veulent vivre comme des êtres humains à part entière, libres de leur corps, de leurs vies, de leurs choix. Elles veulent être reconnues comme des égales. Et cela, c’est le féminisme.

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"On a un peu l’idée que l’Histoire ça va toujours vers le mieux, vers le progrès. C’est pas du tout le cas par exemple pour le rapport entre les femmes et les hommes."

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« L’histoire des femmes n’est pas linéaire. Ensuite, même pendant les périodes les plus marquées par la haine des femmes, il y a eu des femmes pour lutter. Pour parler, écrire créer. Les femmes ne se sont jamais tues ».

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« on nous as appris que l’histoire avait un sens et que, concernant les femmes, elle allait d’un état de servitude totale vers une libération complète, comme si la marche vers l’égalité était un processus naturel. Ce n’est pas exact. On a travesti les faits. On a effacé celles qui avaient agi, celles qui, dans le passé, avaient gouverné, parlé, dirigé, créé. On nous a raconté que d’elles, il n’y avait rien à dire puisqu’elles auraient été empêchées. Si les femmes n’apparaissent pas dans l’histoire, c’est parce qu’elles avaient été trop occupées avec les enfants, le ménage et le ragout de pomme de terre.

C’est faux »,,

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Les historiennes Véronique Garrigues et Julie Pilorget relèvent pourtant cela elles-mêmes : « Aujourd’hui, avec les nouveaux programmes de collège et de lycée, on constate un nouveau recul de la présence des femmes dans l’histoire enseignée. » Pour regarder plus en détail ce qu’apprennent les élèves, j’ai choisi au hasard le manuel d’histoire Hachette spécial réforme du lycée (2019). Les femmes y apparaissent dans six pages sur un total de 227 : une double sur les femmes et la vie civique à Athènes (ce qui est déjà un bon point parce que ce n’est même pas dans les directives officielles). Ensuite, une double page, avec Émilie du Châtelet pour évoquer le rôle des femmes dans la vie scientifique et culturelle et, pour finir, le rôle des salons avec l’exemple de Mme de Tencin.

Six pages.

Ah non, pardonnez-moi, j’oubliais une page. La couverture. Elle présente un tableau où l’on voit une jeune fille de 14 ans, la marquise d’Antin, un oiseau posé sur ses doigts. Parce que les filles c’est joli et qu’on aime mettre de belles images sur les couvertures.

C’est fou. Suis-je la seule à voir combien c’est dingue ? Et révélateur de là où nous en sommes encore collectivement ?

Comment peut-on penser le rapport au pouvoir, ce qui est l’objectif avoué du programme de la classe de seconde, sans penser les rapports femmes/hommes ? C’est absurde – mais pas innocent. L’histoire des femmes reste perçue comme un gadget par certains, une sous-catégorie – ce qui relève au fond de la vieille idée que les femmes elles-mêmes ne sont qu’une sous-catégorie de l’humanité.

Pourtant, je croyais qu’il était dans les missions de l’école de lutter contre les inégalités. L’éducation est un levier puissant que l’on n’a pas suffisamment actionné pour œuvrer à l’avènement de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Dans L’Histoire des femmes en Occident, et le volume consacré au XX° siècle, l’historienne Marcelle Marini s’interrogeait sur la disparition des femmes écrivaines des manuels scolaires. Elle s’en inquiétait parce que « l’école confirme les garçons comme seuls héritiers légitimes et futurs détenteurs de la créativité culturelle ; en revanche, elle enlève aux filles toute position légitime d’énonciation ».

Ce texte date de 1992. Il y a presque trente ans. Les choses ont-elles vraiment changé ?

L’école fabrique activement de l’inégalité entre les filles et les garçons.

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Du point de vue de l'ensemble de l'histoire humaine, la mère au foyer est une invention extrêmement récente, très liée à une culture - occidentale du XXème siècle.

Presque un accident de l'histoire.

Ce qui explique l'épuisement des mères, notre modèle actuel leur en demande trop et ne repose plus suffisamment sur cette alloparentalité.

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Après la Premiere Guerre Mondiale, nombre de pays accordent le droit de vote aux femmes : l'Allemagne, les États-Unis, l'Italie, le Royaume-Uni, l'Espagne, la Turquie... Mais un petit pays résiste vaillamment à l'invasion des méchantes féministes : la France, messieurs-dames. Chez nous, il est hors de question de laisser ces folles à utérus voter. Une femme qui vote... Quelle horreur, quelle saleté...

p. 249

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