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Paris, 11 mars 1944. Depuis deux jours déjà, les habitants de la rue Le Sueur, une artère résidentielle près de l’Étoile, sont incommodés par une fumée nauséabonde. Elle s'échappe du 21, un hôtel particulier longtemps abandonné et qui a été acheté récemment.
Deux agents à bicyclette arrivent peu après pour ce qu'ils pensent être un banal feu de cheminée. Devant l'hôtel, ils trouvent porte close.
Heureusement, la concierge de l'immeuble d'en face traverse la rue : "Je connais le propriétaire du 21. Il m'avait confié sa clef mais il me l'a reprise. C'est un docteur, le docteur Petiot..
Afficher en entierLorsque le greffier a achevé l'horrible menu des supplices, Damiens se relève et dit, pour tout commentaire : "La journée sera rude !..."
Afficher en entierC'est un élève appliqué et doué. Il apprend l'alphabet, il apprend à compter. Il apprend des choses plus extraordinaires encore : la géographie, l'histoire. Il écoute, émerveillé et un peu inquiet.
Le soir, il se redit ses leçons : Nuremberg, 30 000 habitants... l'Allemagne, l'Europe... La Terre est ronde, nous sommes en 1828... Il a du mal, et il faut le comprendre. Tout cela n'est pas si facile à imaginer, quand on a cru pendant seize ans que le monde se limitait à deux chevaux de bois, un chien de bois et un homme en noir...
Afficher en entierAu-dessus de tout, il y a la justice. Un innocent a été condamné à tort et c'est tout ce qui compte. La justice est un absolu, le seul absolu. Elle est au-dessus de tout, même de la raison d'État. Si la réhabilitation de Dreyfus devait entraîner les pires désordres, ruiner l'armée tout entière, il faudrait quand même réhabiliter Dreyfus.
La justice par-dessus tout contre l'ordre à tout prix : voilà le fond de l'Affaire Dreyfus.
Quant à la forme, c'est autre chose. On ne se rend pas compte du déferlement de haine, du délire verbal qu'elle a déclenché.
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