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PROLOGUE

L'incréé pensait avoir accompli le plus difficile : ses féaux, disséminés dans l'univers, amputent l'humanité de sa mémoire, de son pouvoir. Le gardien immortel des annales inddiques s'est envolé vers un autre monde après quinze mille ans d'une vigilance jamais prise en défaut.

Tout est prêt pour son avènement, mais voici que se présente un homme sur le sentier de la nef de lumière. Un homme qui a retrouvé la porte secrète et qui, s'il persiste dans son entreprise, pourrait fort bien ramener les siens à leur source, à leur souveraineté. Cela fait des milliers et des milliers d'années que l'incréé combat l'hégémonie humaine, qu'il détourne la parole des prophètes et des visionnaires, qu'il sème la mort et la désolation, qu'il sépare, qu'il divise, qu'il fragmente... Depuis le commencement, depuis que les premières étincelles ont jeté leurs insupportables lueurs, depuis que la chaleur convulsive a enfanté les ondes, puis les formes, depuis que les créateurs ont décidé d'expérimenter leur œuvre, l'incréé a sans cesse reculé, vaincu par le chœur des ondes vibrantes, par la densité de la matière, par l'expansion infinie de l'univers. Et, au moment où il a enfin inversé la tendance, où il est sur le point de toucher les dividendes de son patient travail de déstructuration, surgit cet importun sur les traces de sa divinité.

L'homme entrevoit, dans le lointain, une construction resplendissante, un temple à sept colonnes et aux murs ornés de vitraux à l'incomparable éclat. La nef des origines, l'arche qui contient les annales inddiques... Là se trouvent les lois immuables de la création. la clé de la renaissance humaine. Il presse l'allure car les attaques de l'informe se font de plus en plus virulentes, et le froid qui le transperce est d'une effroyable intensité.

Si l'incréé n'a pas la capacité de lutter avec les humains-source, tel l'immortel gardien des annales, il s'y entend pour exploiter les failles des humains séparés. Il s'engouffre avec voracité dans l'esprit du visiteur, déterre les souvenirs enfouis, exacerbe les carences affectives, stimule les doutes, ravive les peurs. Subitement, la cohérence de l'homme se fractionne, s'effiloche, se désagrège, et toutes les composantes de son individualité, isolées, cernées par le vide, entrent en conflit. Des torrents de haine et d'épouvante le submergent, l'emportent. Les contours de la nef s'évanouissent. Les bords d'une spirale infiniment noire et froide le happent et le précipitent dans un insondable gouffre de douleur et de désespoir.

Il se réveille sur la banquise d'un monde nocturne et désert. Anéanti par son échec, protégé par ses seuls vêtements, une tunique légère et un pantalon bouffant que lui ont offerts les pèlerins, il marche pendant des jours et des jours sur l'étendue glacée, affamé, transi de froid, accompagné du seul bruit de ses sandales qui crissent sur la neige, suçant des morceaux de glace pour étancher sa soif. Aucune étoile ne luit sur la voûte céleste. Le sentiment d'avoir trahi les hommes l'accable. Les paroles de l'immortel gardien de la nef résonnent dans la désolation de son âme : Tu seras seul... En cas d'échec, ce sera la fin de l'humanité, l'avènement d'une ère nouvelle... L'ère de l'informe, l'ère de l'Hyponéros...

Il se sent si las, si faible.

Pourtant, il doit trouver en lui la force de redécouvrir l'entrée du sentier secret. Il ne pourra jamais se pardonner tant qu'il n'aura pas réussi à vaincre l'informe. Il entrevoit des volutes de fumée ocre dans le lointain.

Aphykit s'autorise à pleurer lorsque, l'un après l'autre, les pèlerins ont invoqué la puissance de l'antra et se sont évanouis dans les couloirs infinis de l'éther. Le village ressemble déjà à une ville morte, à une ruine. Les seules taches de vie sont les fleurs étincelantes du buisson du fou.

« Ne pleure pas, maman, dit Yelle. J'ai toujours su qu'ils partiraient. Ils ont eu le mérite de commencer le travail, d'autres se chargeront peut-être de l'achever... »

Surpris, Aphykit et Tixu se tournent vers Yelle.

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"Peut-on tuer un Scaythe d'Hyponéros ?

Cette question, les humains furent nombreux à se la poser. En revanche, ils ne furent qu'une poignée à s'y essayer. Il y eut par exemple le grand courtisan Julius de Crekk, qui tenta d'assassiner le maréchal Harkot à l'aide d'un simple dague métallique. Ou encore le Platonien Pahol Berumbë qui convoqua une dizaine de Scaythes protecteurs dans sa demeure de Bralia où les attendaient plus de cent hommes armés jusqu'aux dents. En la matière, l'initiative la plus original est à porter au crédit de Tiri Al Naserb, un Rabanou : il réussit à précipiter un inquisiteur, dont on se demande ce qu'il était advenu de sa clairvoyance, dans une cuve d'acide chloryléthinique".

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Qu'est-ce qui est préférable ? Croire aux légendes ou se résigner à une existence sans espoir ? Moi, je préfère la beauté des menteries à la laideur de certaines vérités..."

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« Les premiers Scaythes effaceurs firent leur apparition sous le règne du sénéchal Harkot, en l’an 16 du grand Ang’empire. Travaillant en étroite collaboration avec les inquisiteurs, ils étaient chargés d’effacer certaines données du cerveau des humains et de remplacer ces informations initiales par des implants cérébraux sélectionnés. Leur tâche fut d’abord d’essence religieuse : bon nombre d’hérétiques, de déviants, de schismatiques, de païens ou de criminels échappèrent au supplice de la croix-de-feu en acceptant de recevoir des implants de kreuzianisme. Cependant, les effaceurs furent rapidement utilisés à des fins qui n’avaient plus aucun rapport avec la religion : on les employa pour implanter des germes d’amour dans les cerveaux de femmes ou d’hommes que l’on voulait conquérir, des programmes spécifiques d’espionnage ou d’élimination de rivaux… Ainsi s’effaça le souvenir de l’être aimé dans l’esprit de la femme ou l’homme qui avait été surpris à tromper son conjoint, s’effaça le souvenir de la dette dans l’esprit du créancier, s’effaça le souvenir de ses compétences dans l’esprit du responsable que l’on voulait évincer… Ainsi telle femme qui avait jusqu’alors tenu cet homme dans le plus cruel des mépris se prenait brusquement à lui vouer un amour proche de l’adoration, tel homme tuait son plus cher ami sans comprendre les raisons de son acte, tel homme d’Eglise se déshabillait et se promenait entièrement nu en public… Les effaceurs servirent à assouvir les vengeances, à compromettre les concurrents, à éliminer les gêneurs. Il suffisait de mettre face à face, l’espace de quelques secondes, un effaceur déguisé en protecteur et la victime désignée. Le résultat de tout cela, c’est que les humanités perdirent peu à peu l’essence de leur existence : la mémoire. »

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« La loi d’Ethique H.M. : promulguée en l’an 7034 de l’ancien calendrier standard, la loi d’Ethique H.M. visa à réduire le rôle des machines (ou plus exactement de l’intelligence artificielle) dans la vie des humanités. Elle fut votée lors d’une assemblée extraordinaire de tous les responsables des planètes recensées. L’intelligence artificielle connut un essor sans précédent à la fin des années 5000, au milieu de l’ère dite du Phagitaire. Elle connut son apogée au LXVIIIème siècle, époque où elle régissait la plupart des mondes. Puis apparurent les premiers prophètes du mouvement de Souveraineté humaine, qui partirent en guerre contre son hégémonie. Deux siècles plus tard, lorsque fut votée la loi d’Ethique H.M. on assista à la plus grande destruction de machines que la civilisation ait jamais connue. Certains gouvernements s’en débarrassèrent en les expédiant dans l’espace. A l’époque, les humains étaient loin d’imaginer les funestes conséquences de leurs actes. »

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« La fission de l’atome fit la fortune d’Ut-Gen, elle fit également son malheur ; en 3519, un terrible tremblement de terre détruisit la plupart des centrale et entraîna la formation de nuages radioactifs qui provoquèrent la mort de plus de dix-sept milliards d’être humains et la séparation de la planète en deux zones, la zone saine et la zone contaminée. Les Utigéniens savent que leur terre nourricière est malade, infestée, et que son étoile déclinante n’a plus la force de la réchauffer, mais ils ne trouvent pas le courage de la quitter. C’est avec un admirable stoïcisme qu’ils endurent la lente glaciation, le clair-obscur persistant, les caprices du climat et la raréfaction de l’oxygène… »

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"KERVALEUR : nom commun, masculin. Désigne une individu dans le cerveau duquel on a implanté un programme mental autonome pour l'entraîner à commettre des actions indépendantes de sa volonté. Par extension : traître, félon. Historique du mot : Marti de Kervaleur, descendant d'une noble famille syracusaine et membre du mouvement clandestin Mashama, aurait été manipulé par les effaceurs du sénéchal Harkot lors de la période dite de la "Terreur des Experts". Le désespoir l'aurait ultérieurement poussé à se suicider".

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