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Elle inclina le visage vers le sien. Il sentit son souffle contre son cou, de tendres volutes de chaleur.

— Et depuis que je suis toute petite, chuchota-t-elle, je rêve de mon premier baiser. J’ai toujours su au fond de mon âme qu’il serait romantique, tendre et d’une douceur foudroyante.

— Eh bien, vous découvrez qu’il n’en est rien. À votre âge, vous devriez être habituée aux déceptions.

— Détrompez-vous.

Elle resserra les poings sur sa chemise.

— J’ai choisi de me battre contre la désillusion. Vous ne gâcherez pas mon premier baiser. Je ne vous laisserai pas faire. Vous allez m’embrasser de nouveau, sur-le-champ. Et mieux que tout à l’heure.

Il secoua la tête, incrédule.

— C’est terminé. D’ailleurs, même si je vous embrassais encore, ce ne serait plus votre premier baiser.

— Si, puisqu’il fait partie de la même étreinte.

Nom d’un chien ! Où les femmes allaient-elles chercher ces préceptes ? Les conservaient-elles dans un manuel quelconque ? Parfois, il se demandait si la gent féminine ne se composait pas de juristes détentrices d’un code du Droit Romantique qu’elles dissimulaient obstinément aux hommes.

— Cessez de tergiverser. Vous pouvez certainement faire mieux que ce baiser. Après tout, vous avez fait l’amour sur le dos d’un cheval assez souvent pour en tirer des généralités. Vous devez donc embrasser mieux que cela. Je ne quitterai pas cette tourelle tant que…

Il la saisit par les épaules et l’embrassa avec plus de force, essentiellement pour la réduire au silence mais aussi pour étayer son propos : si elle rêvait de moments tendres et romantiques, Ransom n’était pas son homme. Dans le domaine du plaisir physique, il était agressif, impérieux, et fier de l’être. Alors, s’il devait enfoncer le clou deux fois, soit.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/

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- Maître ? répéta Ransom. Mais... vous n'êtes... Tu n'es tout de même pas avocat ?

- Eh bien, si.

- J'ignorais qu'on autorisait les avocats à passer leur temps libre à arpenter les forêts dans des armures bricolées de toutes pièces.

- Et pourquoi pas ? Nous passons bien nos heures de travail vêtus de longues robes noires et de perruques poudrées.

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- Je vais vous poser une question, Izzy, que je n'ai jamais posée à une femme. Et il me faut beaucoup de courage pour aborder ce sujet, alors, je vous en prie, je vous en supplie, réfléchissez bien à la réponse que vous me ferez.

- Quelle est cette question ?

- Izzy, mon cœur...

Il caressa tendrement ses cheveux étalés sur l'oreiller.

- Demain matin, me ferez-vous des crêpes ?

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— Fort bien. Va pour le début. À mesure que je lirai, nous classerons les papiers en deux tas : courriers importants, à être relus ultérieurement, et courriers insignifiants, à écarter. Cela vous convient-il ?

— Oui.

Il s’installa confortablement sur le canapé, tandis que Magnus se roulait en boule à ses pieds.

— Vous comptez rester allongé là pendant que je vous fais la lecture, telle une matrone se détendant sur sa méridienne ?

— Non. Je compte rester allongé là tel un duc se reposant dans son château.

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Mais était-elle réellement quelconque, ici et maintenant ? Avec un aveugle, dans le noir ? S’il était séduit par elle, cela ne faisait-il pas d’elle une séductrice ? Elle avait toujours envié les jolies femmes. Pas seulement pour leur beauté, mais parce que celle-ci semblait aller de pair avec la confiance en soi, ce à quoi elle aspirait plus que tout. La main du duc remonta dans son dos et écarta ses cheveux tressés pour dégager son cou. Une bouffée de puissance la parcourut, grisante.

— Qui pourrait ignorer une femme pareille ? demanda-t-il en caressant sa nuque. Je ne parviens pas à croire qu’aucun homme ne vous ait approchée.

— Bah, vous savez ce que c’est, dit-elle avec légèreté. Mon éblouissante beauté doit les rebuter. Il saisirait certainement dans sa voix le ton de la boutade. Mais s’il la prenait au sérieux… à qui cela nuirait-il ?

— Je suppose que cela intimide les gentlemen, conclut-elle. Il caressa ses lèvres avec son pouce.

— Pas moi. Soudain, elle ne se sentit plus si hardie.

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— Il ne s’agit pas d’argent, mademoiselle Goodnight, uniquement du château. Lynforth avait plusieurs filleules, auxquelles apparemment il n’a pas offert beaucoup de poneys ni de rubans au fil des années. Je suppose que, pour se rattraper, il a décidé de léguer à chacune d’entre elles ce dont rêve toute jeune fille : son propre château.

— Une seconde, intervint le duc. Ce château appartient à ma famille depuis plusieurs siècles. Archer consulta ses documents.

— Et je vois qu’il a été vendu à Lynforth il y a quelques mois. Il regarda Izzy par-dessus ses papiers.

— Vous paraissez surprise.

— Je suis stupéfaite, reconnut Izzy. Le comte a toujours été bon avec moi, mais il n’était même pas à proprement parler mon parrain. C’était le protecteur de mon père à la Cour. Izzy avait rencontré lord Lynforth à plusieurs reprises, notamment lorsque son père avait été nommé chevalier. En cette illustre occasion, lord Lynforth avait donné à Izzy une pastille qu’il avait tirée de la poche de son gilet et lui avait tapoté la tête avec affection. Elle allait sur ses vingt-deux ans, mais cela partait d’une bonne intention

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— Qui vous a retrouvée ? demanda-t-il. Izzy grimaça à la perspective de lui révéler la vérité que, d’ici quelques minutes, elle ne pourrait plus lui dissimuler. Mais cela n’allait pas plaire au duc. Pas du tout. Elle s’apprêtait à tout lui expliquer lorsque Ransom la prit par les épaules, la mine sombre.

— Écoutez-moi, maintenant. Je ne sais pas qui ils sont ni ce qu’ils vous veulent. Mais tant qu’il restera un souffle d’air dans mes poumons et de la force dans mon corps, je vous jure une chose : je ne les laisserai pas vous faire de mal. Oh. C’était reparti : de nouveau cette faiblesse dans les genoux. Jamais personne – et certainement pas un homme tel que lui – n’avait fait à Izzy pareil serment. Du moins, pas spontanément. Pendant un instant, elle ne put que garder le silence. Sa promesse de la protéger lui tournait la tête. Et elle se sentait coupable de le voir s’inquiéter ainsi pour elle. Un tout petit peu coupable.

— Il s’agit d’une invasion, expliqua-t-elle, mais amicale. Nous recevons la visite de l’armée morangliane. Venez voir, si vous le pouvez. Elle l’emmena vers la galerie de fenêtres qui donnaient sur la cour. Une vingtaine de cavaliers paradaient, suivis de trois voitures. Des chevaliers en armure mirent pied à terre à l’unisson, et les portières des véhicules s’ouvrirent, livrant passage à une douzaine de jeunes demoiselles en tenue médiévale. Des bannières claquaient dans la brise matinale. Izzy ne pouvait distinguer les mots gravés dessus, mais c’était inutile. Elle savait ce qu’ils disaient : « Ne doutez point. »

— Qui sont ces gens ? s’exclama Ransom tandis que l’incroyable cortège franchissait la voûte et pénétrait dans la cour. Que diable veulent-ils ?

— Je vous l’ai raconté, les lecteurs les plus enthousiastes de mon père s’appellent entre eux les Moranglians. Ils ont créé des clubs et, par le biais de lettres circulaires, échangent des nouvelles. Et les Moranglians les plus fervents… eh bien, ceux-ci vont un peu plus loin : ils s’amusent à se costumer comme les personnages créés par mon père et mettent en scène certains des épisodes des Contes. Ils sont très organisés. Ils prêtent serment, ils ont des écussons…

— Quel est cet affreux bruit de ferraille ?

— Ce sont… Elle soupira.

— Ce sont des armures

—Des armures ?

— Je sais que cela doit vous paraître absurde… Elle chercha son châle brodé.

— Je ne vous demande pas d’approuver. Mais ne vous moquez pas d’eux. Elle s’enveloppa de son châle, se pencha par la fenêtre et agita une main.

— Brave peuple de Moranglia ! Tous les jeunes gens réunis dans la cour levèrent les yeux. Les hommes, avec leurs armures de carnaval, se rassemblèrent. L’un d’eux s’avança et mit un genou à terre.

— Gente dame. Je suis sir Wendell Butterfield, commandeur des chevaliers de Moranglia, division du West Yorkshire, et je représente également nos sœurs, section locale des demoiselles de compagnie de Cressida.

— Vous venez de bien loin avec votre équipage, sir Wendell.

— En effet. Ai-je l’honneur de m’adresser à Mlle Izzy Goodnight ?

— C’est moi-même, lança-t-elle en souriant. Mademoiselle Izzy Goodnight. Vos chevaliers et gentes dames sont les bienvenus céans. Pendant que la foule dans la cour l’acclamait, Ransom émit un bruit qui ressemblait à un haut-le-cœur.

— Vous recommencez à parler de cette voix mielleuse.

— Chut, le gronda-t-elle du coin de la bouche. Je ne peux pas leur gâcher ce moment. Ils sont pleins de bonnes intentions.

— Qu’en savez-vous, alors qu’ils font irruption ici à l’aube sans prévenir ? Que peuvent-ils bien vouloir de vous ?

— Il s’agit vraisemblablement d’une simple visite de courtoisie. Peut-être aimeraient-ils faire un tour du château. Nous n’allons pas tarder à en savoir plus. Elle cria par la fenêtre :

— Mon bon sir Wendell, mettez-vous à l’aise. J’arrive tantôt. Ransom tendit une main vers elle.

— Attendez. Vous ne pouvez pas laisser ces imbéciles travestis débarquer ainsi dans mon château, ni tantôt ni jamais. C’est hors de question, Goodnight.

— Ceci est mon château. Et je ne les invite pas à rester ici, mais je tiens à manifester un minimum d’hospitalité envers mes hôtes.

— Ce ne sont pas des hôtes mais des intrus. Vous n’allez rien leur demander, mais leur ordonner de partir. Il fit un signe en direction de la montagne de correspondance, légèrement moins haute qu’avant mais encore impressionnante.

— Si vous comptez toujours revendiquer ce château, il nous reste énormément de travail.

— Le travail devra attendre, dit-elle en se dégageant et en se dirigeant vers la porte. Ils viennent de très loin. Je ne peux les repousser.

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Izzy porta une main à sa tempe. Elle était de nouveau seule dans le noir ; la tête lui tournait. C’était le moment de lancer une repartie fine et spirituelle, mais ce qui lui vint aux lèvres fut :

— C’est vous qui m’avez embrassé le premier.

— Vous m’avez rendu mon baiser.

— Puis vous avez recommencé. Elle soupira. En termes de riposte sophistiquée, on pouvait trouver mieux. — Je ne me monterai pas la tête, si c’est ce qui vous inquiète. Je sais que vous m’avez embrassée uniquement pour m’intimider. Mais que les choses soient claires : votre manœuvre a échoué.

— Je crois que non, dit-il en l’attirant de nouveau près de lui. Je sens votre cœur qui bat. Eh bien, si c’était un signe de peur… Elle aplatit une main contre la poitrine du duc et sentit à son tour battre son cœur. Cet homme devait être terrifié.

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— Pour la dernière fois, vous ne pouvez pas rester ici.

— Pourquoi ? demanda-t-elle en promenant son regard autour d’elle. La tourelle menace-t-elle de s’écrouler ?

— Non. Le danger ne vient pas de ces murs. Ni des rats, des chauves-souris ou des fantômes. Il effleura les murs des doigts, suivant le périmètre de la pièce jusqu’à ce que sa main frôle son bras.

— Il vient de moi. Il était grand et fort. S’il était animé de mauvaises intentions, Izzy serait bien en peine de se défendre. Pourtant, curieusement, elle savait au plus profond d’elle-même qu’elle ne craignait rien. Elle n’aurait pu garantir qu’il ne ferait pas de mal à une mouche, mais il n’avait pas touché à son hermine, ce qui plaidait en sa faveur.

— Mademoiselle Goodnight, je suis un homme qui a passé de longs mois seul. Vous êtes une femme séduisante et sans défense. Dois-je vous l’épeler ? Vous êtes en d-a-n… ger. Elle ravala un petit rire.

— Voilà qui m’effraie.

— Je pourrais vous séduire. Il avait dit cela d’un ton si solennel qu’elle ne put s’empêcher de s’esclaffer. Il fronça les sourcils.

— Vous pensez que je plaisante.

— Pardonnez-moi. Je ne me moque pas de vous. Je ne doute pas de votre capacité à séduire les femmes. Je suis certaine que vous êtes tout à fait compétent dans ce domaine. Expert, même. Je ris parce que jamais personne n’a menacé de me séduire.

— Je n’en crois rien. Avec des cheveux pareils ? Ses doigts remontèrent vers son cou.

— Et cette douceur ? Et cette voix de séductrice… Cette voix n’était due qu’à un début de rhume, et Izzy aurait pu le lui dire.

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— Je suis mademoiselle Izzy Goodnight. Peut-être connaissez-vous ce nom.

— Pourquoi le connaîtrais-je ? demanda-t-il en remuant les braises avec le tisonnier.

— Mon père était sir Henry Goodnight. Homme de lettres et historien, c’était surtout un célèbre écrivain.

— Cela explique donc pourquoi son nom ne m’est pas familier. Je ne suis pas un grand lecteur.

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