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— J'aimerais tellement avoir un singe, avoua-t-elle.
Mlle Marks lui adressa un regard d'une patience à toute épreuve.
— Si seulement elle était aussi désireuse de trouver un mari, soupira-t-elle.
Afficher en entier— Qu'est-ce qui vous fait penser qu'un animal sauvage pourrait se trouver dans mon hôtel ? demanda Harry, comme si cette notion lui paraissait inconcevable.
Le macaque choisit précisément ce moment pour émettre un petit cri strident.
Afficher en entier— Ne ris pas, Amelia, l'avait tancé Poppy. Regarde plutôt les faits : Winnifred et toi êtes mariées à Tsiganes. Léo est un séducteur notoire. Beatrix possède plus d'animaux que le zoo de Londres. Et je suis une catastrophe en société, car je suis incapable de tenir une conversation convenable. Dans ces conditions, est-il si difficile de comprendre pourquoi M. Bayning préfère prendre des pincettes pour annoncer la nouvelle à son père ?
Afficher en entier— C'est courageux de votre part, la félicita Belinda. Et puis, vous savez, Poppy, un jour, vous rencontrerez une grenouille qui se métamorphosera en prince charmant.
— C'est à souhaiter, intervint Beatrix. Car jusqu'ici, elle a surtout rencontré des princes charmants qui se sont révélés être des grenouilles.
Interloquée, Belinda leur adressa un dernier sourire et s'éloigna.
— M. Bayning n'est pas une grenouille, rétorqua Poppy.
— Tu as raison, admit Beatrix. Ce n'était pas gentil pour les grenouilles, qui sont d'adorables créatures.
Afficher en entierDe toute évidence, Harry ne semblait pas se soucier qu'elle sache maintenant de quoi il était capable. Il n'escomptait ni pardon ni mansuétude. Il ne regrettait rien.
«Et je vais passer le reste de ma vie avec un homme en qui je ne pourrai jamais avoir confiance », songea Poppy.
Épouser un «méchant», ou ne pas se marier du tout. Devenir la femme d'Harry Rutledge, ou être rejetée par tous. Les mères refuseraient que leurs enfants lui adressent la parole de crainte d'une possible contagion. Des hommes l'aborderaient sans scrupules, convaincus qu'elle était sans moralité. Tel serait son avenir si elle ne se résolvait pas à ce mariage.
— Eh bien? fit Harry tranquillement. Qu'avez-vous décidé ?
Poppy se trouvait ridicule dans sa robe blanche, avec sa couronne de fleurs et son voile. Autant de symboles d'espérance et d'innocence, alors que son innocence s'était envolée, et qu'elle n'avait plus rien à espérer de la vie. Elle aurait voulu arracher sa bague de fiançailles, et la lui jeter à la figure. L'idée lui traversa aussi l'esprit d'appeler Amelia à la rescousse : sa soeur saurait comment réagir.
Elle s'en abstint cependant. Elle n'était plus une enfant. C'était à
elle de se prendre en charge.
Elle regarda Harry. Son expression était à la fois implacable et vaguement moqueuse. Il savait qu'il avait gagné.
Poppy se rendait compte qu'elle l'avait largement sous-estimé.
Mais la réciproque était également vraie.
Au chagrin, au désespoir et à la colère s'ajouta l'amertume. A sa grande surprise, ce fut d'une voix calme qu'elle lui répondit :
— Je n'oublierai pas que vous vous êtes débarrassé de l'homme que j'aimais pour prendre sa place. Et je ne suis pas sûre de vous pardonner un jour. La seule chose dont je sois certaine, c'est que je ne vous aimerai jamais. Désirez-vous toujours m'épouser?
— Oui, répondit Harry sans hésiter. Je ne cherche pas à ce qu'on m'aime. Du reste, personne n'y est jamais parvenu
Afficher en entierComme disait sa mère à propos du mariage: «Oubliez ses erreurs, mais souvenez-vous toujours des vôtres. »
Afficher en entier— Merripen ! s'exclama Léo, les rejoignant.
Harry vit distinctement ce dernier donner un coup de coude dans le flanc du Tsigane.
— Je vois que tu fais toujours dans la nuance, poursuivit Léo. Tu es supposé féliciter le nouvel époux, mon cher. Pas le menacer de le démembrer.
— Ce n'était pas une menace, rectifia Merripen. Plutôt une promesse.
Afficher en entier— Je n'ai jamais vu personne d'autre que Beatrix la toucher ainsi, lâcha-t-elle. Vous vous y connaissez en hérissons ?
— Non, mais j'ai une certaine expérience des femelles à épines.
Afficher en entier— Et Beatrix?
— C'est la seule à vous apprécier. Mais Beatrix aime les serpents et les lézards.
— Et vous ?
— Je déteste autant les serpents que les lézards.
Il esquissa un sourire.
Afficher en entierDu jour où ils s'étaient rencontrés, ils avaient immédiatement développé l'un envers l'autre une antipathie presque palpable. Il leur arrivait même d'entrer en compétition pour savoir lequel des deux trouverait les mots les plus blessants pour l'autre, chacun cherchant à identifier le point faible de son adversaire.
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