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Il s'embrasa. Les souvenirs le firent plonger dans ce puits sombre où se mêlaient l'amour, la sensualité, l'obsession qui l'avait réduit en esclavage. Plus rien n'avait compté pour lui, en dehors de cette femme. Il avait été prêt à sacrifier tout ce qui lui était cher, à tourner le dos à ceux qu'il aimait, afin de pouvoir la garder, elle.
Afficher en entierCe n'était pas une personne qui échappait à son contrôle, ni quelqu'un qu'il devait combattre, séduire, ou conquérir. Elle était tout simplement sa femme. Maintenant, et pour toujours. Et si elle lui brisait de nouveau le coeur, si elle devait détruire tout ce qu'il avait bâti, cela n'y changerait rien.
Afficher en entierIl lui appartenait, et elle était à lui.
Afficher en entierMais qu'elle veuille rester en retrait pour le protéger lui, cela le rendait furieux. Car il se sentait prêt à les défier tous jusqu'à la fin de sa vie et à mourir sans regret. Néanmois, il aurait beau le lui répéter à en perdre le souffle, cela ne changerait rien pour elle. Non, décidément les paroles étaient inutiles. Ce qu'il fallait, c'était agir.
Afficher en entierChapitre 1
Avril 1892
— Bon Dieu de bon Dieu !
Ce juron était si surprenant de la part du comte de
Conyers qu’il fit lever la tête de tous les membres de la famille. Le comte, ainsi que tout le monde le savait, n’était pas homme à blasphémer, surtout à une heure aussi matinale.
Sa famille réunie autour de lui se figea, couverts en main.
Mais Conyers ne leur prêta pas la moindre attention et continua d’examiner la lettre qu’il tenait à la main sans expliquer pourquoi son contenu l’avait poussé à jurer au petit déjeuner.
Son fils Denys fut le premier à briser le silence.
— Qu’y a-t-il, père? Que se passe-t-il?
Conyers leva les yeux et Denys comprit que les nouvelles
étaient aussi mauvaises que cette réaction le laissait présager.
Il attendit, mais son père replia la lettre, la remit dans l’enveloppe, et la glissa dans sa poche en jetant un coup d’œil aux dames présentes. Denys en conclut que la discrétion
était de mise et il reporta son attention sur son assiette.
— As-tu des projets pour le déjeuner? lui demanda sa mère, en lui coulant un regard qu’il connaissait bien. J’ai
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