Extraits

- J'en ai marre de jouer la comédie, Ella. Pour moi, il n'existe pas d'autre fille au monde que toi. Si tu me vois en train de parler avec une autre, sache que c'est de toi que je lui parle. Si tu me vois marcher aux côtés d'une autre, sache que je regrette que ce ne soi pas avec toi. (Il s'avance.) Tu es la seule qui compte pour moi.

- Ma mère me manque, poursuit-il d'une voix étranglée. Je ne me rendais pas compte à quel point avant que tu arrives. Je rois que tu as été mon miroir. Je te regardais, je voyais combien tu étais forte et je me rendais compte que je n'avais pas une once de ta force en moi.

- Je serais prêt à faire presque n'importe quoi pour toi. Je remonterais dans le temps pour changer les choses, si c'était possible.

Puis il me fixe avec un air plein de détermination.

- Mais je ne te lasserai jamais tranquille.

– Cet endroit est bien trop chic, je glisse à Reed.

Nous sommes jeudi soir. Il a insisté pour m’inviter, mais quand il a prononcé le mot « dîner », je ne m’attendais pas à un restaurant aussi extravagant. Ma robe noire est bien trop simple, comparée aux robes de cocktail autour de moi. Je ne suis pas assez habillée.

Il serre ma main plus fort et me traîne pratiquement jusqu’au maître d’hôtel.

– Tu es canon, voilà tout ce qu’il répond.

Je chuchote :

- Je t'ai vue, je te vois.

Elle ne m'écoute pas.

- Et j'ai pensée, je vais m'occuper de lui. Je vais réussir à le calmer, je vais réussir à le convaincre que nous sommes dans un conte de fées. Mais ce n'est pas vrai. Nous ne sommes rien. Nous sommes, du vent, irréels et vides de sens.

Elle frotte ses doigts les uns contre les autres, sans produire le moindre bruit.

- Nous ne sommes même pas une tragédie. Nous sommes moins que rien.

Il arrive à traverser la façade de dure à cuire derrière laquelle je me planque. Il voit mes peurs, ma vulnérabilité et il ne me juge pas pour autant.

Reed me... manque. Je m'en veux, mais je n'y peux rien. Tout ce truc que je lui ai dit sur le fait qu'il voyait en moi... Je le ressens encore. Quand Reed me fixe de ses grands yeux bleus, c'est comme s'il pouvait voir mon âme.

Brooke a l'air heureuse, et son plaisir est atroce. C'est mal de frapper une femme enceinte ? Je serre les poings au cas où quelqu'un, n'importe qui, me donnerait le feu vert pour sauter par-dessus deux canapés et la table basse, et la bourrer de coups jusqu'à ce qu'elle crie grâce. Elle est en train de détruire cette famille, et je la déteste pour ça, autant que pour tout le reste.

- C'est la meilleure chose qui soit arrivée aux Royal depuis bien longtemps.

Ella à Easton :

- Tu vas te faire botter les fesses très fort par quelqu'un aujourd'hui.

- Je sais que tu dis ça comme une menace, mais honnêtement, je suis impatient. Ça a l'air chouette.

La fille qui voudra alpaguer Easton devra avoir un fouet dans une main et un revolver dans l'autre. Je crois bien qu'il est incontrôlable.