Extraits

- Je serais prêt à faire presque n'importe quoi pour toi. Je remonterais dans le temps pour changer les choses si c'était pas possible.

Puis il me fixe avec un air plein de détermination.

- mais je ne te laisserais jamais tranquille

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"Si je le sais. Tu l'as dit toi-même, je vois en toi. Je vois tes blessures et ta solitude. Je vois ta fierté et ta façon dont elle t'empêche de t'appuyer sur les autres. Je vois ton grand coeur et à quel point tu veux sauver le monde entier, y compris un con comme moi."

Ella gronde violemment :

– Dis à Wade d'arrêter de penser à des conneries pareilles et d'être plutôt reconnaissant que son meilleur pote soit toujours en vie.

Je pouffe de rire.

– Je vais citer tes propos, frangine.

East tape un truc, attend, puis se met à rire.

– Wade veut savoir si tu geules comme ça sur Reed quand tu prend ton pied.

– Il y a un émoticon doigt d'honneur ? demande-t-elle doucement. Si oui, envoie-le-lui.

– Tu n'es pas réellement fatiguée, dis-moi ? Parce que j'ai quelques projets te concernant quand nous serons rentrés.

Je redresse la tête pour lui sourire.

– Quel genre de plans ?

– Cochons.

– J'ai tout entendu, rigole Easton derrière nous.

– Tu veux que je te supplie. Eh bien, je vais le faire.

Il commence à se mettre à genou.

– Hé mec ! Royal se fait fouetter ! Crie quelqu'un.

Cette exclamation est suivie d'un bruit de fouet et de nombreux éclats de rire avinés.

– Va te faire foutre, Reed. Je n'appartient à personne et surtout pas à toi.

Je le frappe derrière le genou, puis je me retourne vers la ligne des joueurs de foot.

– Je suis disponible. Qui veut sortir avec une strip-teaseuse cochonne ? Je connais des trucs que même les stars du porno ignorent.

Les regards s'allument, mais sont immédiatement douchés par Reed. Son expression les forces les uns après les autres à baisser les yeux et à regarder fixement le sol.

– Je vais voir Valérie.

– Super, dit Easton. J'aime bien Val. On dirait qu'on va passer un bon moment.

– On dirait que tu n'as pas entendu le pronom "Je".

Si je le sais. Tu l’as dit toi-même, je vois en toi. Je vois tes blessures et ta solitude. Je vois ta fierté et la façon dont elle t’empêche de t’appuyer sur les autres. Je vois ton grand cœur et à quel point tu peux sauver le monde entier, y compris un con comme moi.

Les Royal n’ont pas l’habitude de parler sentiments. On préfère les enterrer. On fait comme si rien ne nous atteignait.

Ma mère me manque, poursuit-il d’une voix étranglée. Je ne me rendais pas compte à quel point avant que tu arrives. Je crois que tu as été mon miroir. Je te regardais, je voyais combien tu étais forte et je me rendais compte que je n’avais pas une once de ta force en moi.