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Extrait ajouté par camillel54 2011-03-03T16:28:18+01:00

Dans son cagibi, Mathilde vérifie que sa ligne téléphonique fonctionne. Elle décroche le combiné, compose le zéro, attend la tonalité.

Rassurée par la possibilité d'un contact avec l'extérieur, elle raccroche.

Elle s'étire sur sa chaise, fait glisser sa paume sur le formica, elle cherche dans le silence le bruissement du temps qui passe. Il reste deux heures avant la pause du déjeuner.

Elle aurait voulu se mettre en jupe, faire scintiller ses bas satinés dans la lumière matinale. A cause de sa brûlure, elle a dû enfiler un pantalon. Parce que c'était le 20 mai, elle a choisi le plus fluide, le plus léger.

Si elle avait su.

Le téléphone sonne, elle sursaute. Le numéro du portable de Simon s'affiche sur l'écran, lui confirmant que sa ligne a bien été transférée.

Son prof de maths est absent, il veut savoir s'il peut échapper à la cantine, déjeuner chez son copain Hugo et retourner au lycée cet après-midi.

Elle est d'accord.

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Extrait ajouté par camillel54 2011-03-03T16:28:18+01:00

Mathilde a cherché l'air, pour remplir ses poumons, l'air qui lui aurait permis de hurler ou de se mettre en colère. L'air manquait.

- Afin d'éviter d'avoir à débrancher et rebrancher tout le matériel, Corinne utilisera dorénavant votre ordinateur. Nathalie a fait une sauvegarde de vos dossiers personnels sur un CD-Rom, vous pourrez le lui demander. Le service informatique devrait vous fournir un nouveau poste de travail dans les plus brefs délais. Des questions ?

Le bruit s'était tu. Il y avait ce silence, entre eux, et cette sensation de vertige. Il n'y avait pas de mots.

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Extrait ajouté par camillel54 2011-03-03T16:28:18+01:00

La ville l'étouffe, l'oppresse. Il est fatigué de ses hasards, de son impudeur, de ses fausses accointances. Il est fatigué de ses humeurs feintes et de ses illusoires mixités. La ville est un mensonge assourdissant....

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Extrait ajouté par x-Key 2010-11-11T01:08:45+01:00

Parce qu'il faut que quelque chose se passe. Parce que cela ne peut pas durer comme ça, le prix est trop lourd. Le prix à payer pour avoir un badge de pointage, une carte de cantine, une carte de mutuelle, un passe à trois zones à la RATP, le prix à payer pour s'insérer dans le mouvement.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-11-11T01:08:45+01:00

Les bons ne sont pas dénués d'ambition mais refusent le saccage et la mesquinerie pour parvenir à leurs fins. Les bons ont une éthique. Ne piétinent pas leurs voisins. Les méchants ont investi leur vie dans le marécage de l'entreprise, ils n'ont d'autre identité que celle inscrite sur leur fiche de paie, ils sont prêts à tout pour gravir un échelon ou un coéfficient de classification.Il y a longtemps qu'ils ont renoncé à leurs princupes si d'aventure ils en ont eu.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-11-11T01:08:45+01:00

Pour l'instant, il s'agit de rester du bon côté du quai. Ne pas se laisser entraîner vers le fond, maintenir ses positions. Quand le métro arrivera, bondé, irascible, il faudra lutter. Selon une loi tacite, une forme de jurisprudence souterraine appliquée depuis des décennies, les premiers resteront les premiers.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-11-11T01:08:45+01:00

Est-ce qu'il pourrait aimer une autre femme ? Maintenant. Est-ce qu'il pourrait désirer une autre femme : sa voix, sa peau, son parfum ? Est-ce qu'il serait prêt à recommencer, encore une fois ? Le jeu de la rencontre, le jeu de la séduction, les premiers mots, le premier contact physique, les bouches et puis les sexes, est-ce qu'il a encore la force ? Est-ce qu'au contraire, il est amputé de quelque chose ? Est-ce que dorénavant quelque chose lui manque, lui fait défaut ? Recommencer. Encore. Est-ce que cela est possible ? Est-ce que cela a un sens ?

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Extrait ajouté par x-Key 2010-11-11T01:08:45+01:00

Depuis la mort de Philippe, elle a rencontré d’autres hommes. Quelques-uns. Peut-être qu’on n’aime qu’une fois. Cela ne se recharge pas. Elle avait lu cette phrase dans un livre, il y a longtemps, s’y était à peine arrêtée. Une infime résonance. Mais la phrase était revenue, à chaque fois qu’elle avait fini par quitter les hommes qu’elle avait cru aimer. Depuis dix ans, elle a vécu des histoires, en marge de sa vie, juste au bord, à l’insu de ses enfants. Et les histoires, au fond, elle s’en fout. A chaque fois qu’il a été question de réunir les meubles et le temps, de suivre la même trajectoire, elle est partie. Elle ne peut plus. Peut-être que cette chose-là n’a eu lieu que dans l’inconscience de ses vingt ans, vivre ensemble, au même endroit, respirer le même air, chaque jour partager le même lit, la même salle de bain, peut-être que ça n’arrive qu’une fois, oui, et qu’ensuite plus rien de cet ordre n’est possible, ne peut être recommencé.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-11-11T01:08:45+01:00

Il a vu des centaines de patients atteints de maladies graves. Il sait comment la vie bascule, à quelle vitesse, il connaît les overdoses, les crises cardiaques, les cancers foudroyants et les chiffres constants du suicide. Il sait qu’on meurt à trente ans.

Mais ce soir, face à cette femme, celui lui paraît intolérable.

Ce soir il lui semble qu’il a perdu cette pellicule de protection, cette distance invisible sans laquelle il lui est impossible d’exercer son métier. Quelque chose lui manque, lui fait défaut.

Ce soir il est nu.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-11-11T01:08:45+01:00

Est-ce que c’était ça, être amoureux, ce sentiment de fragilité ? Cette peur de tout perdre, à chaque instant, pour un faux pas, une mauvaise réplique, un mot malencontreux ? Est-ce que c’était ça, cette incertitude de soi, à quarante ans comme à vingt ? Et dans ce cas, qu’existait-il de plus pitoyable, de plus vain ?

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