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nouvel extrait:la paix n'existe pas pour les êtres comme moi,comme nous.oui mitch partage à présent ma vie de ténèbres.Et,loin de s'en plaindre,il se découvre chaque jour de nouveaux pouvoirs.J'avais espéré qu'en quittant new york,nous parviendrions à trouver un semblant de bonheur.Mais le passé nous poursuit inexorablement et nous n'avons d'autres choix que de l'affronter.est-ce trop demander que de vouloir vivre comme tout le monde?d'avoir un travail,des amis,un foyer?Il faut croire que oui.Mon univers est fait d'ombre et de mort.Sans Mitch peut-être aurais-je baissé les bras et couru vers la lumière pour disparaître à jamais.Mais il est là,et je veux encore profiter de son amour.Et puis,il y a la mission qui nous a été confiée:retrouver celuiqui menace d'exterminer notre race.Un vampire comme nous,un tueur en série issu de nos rangs,rien que ça...Prions qu'à ce jeu diabolique,nous soyons les plus forts!
Afficher en entierAu lieu de le lui expliquer, je sortis mon téléphone portable de mon sac et composai le numéro de Pete. Je l’informai de notre brusque départ en le priant de nous en excuser. Il me souhaita bon voyage et beaucoup de bonheur. Je raccrochai, le cœur lourd. Pauvre Pete qui, à soixante ans passés, allait encore se retrouver seul aux commandes de l’un des pubs les plus fréquentés de Londres...
Le jet affrété par Lange nous attendait sur une piste réservée aux voyages privés. A l’intérieur, l’appareil était aménagé avec tout le confort possible : canapés moelleux, bar abondamment garni, hôtesse avenante... Nous nous attendions plus ou moins à retrouver notre hôte pour le voyage, mais Lange ne faisait pas partie des passagers. Je supposai qu’il était reparti comme il était venu : en usant de ses pouvoirs magiques.
Afficher en entierIl me regarda, une lueur d’amusement dans les yeux.
— Dommage que vous ayez refusé d’être des nôtres, Deirdre. Vous auriez pu, vous aussi, voyager à la vitesse de la lumière, par le seul fait de la volonté. Nous appartenons à une race supérieure, ne l’oubliez pas. Nous vivons éternellement et puisons notre énergie chez les humains, qui sont tous différents les uns des autres. Cela nous permet d’engranger, au fil du temps, une incroyable somme de pouvoirs... Mais là n’est pas le sujet de notre entretien. Je dois repartir immédiatement et vous devez m’accompagner. Tous les deux. Navré pour votre lune de miel.
Afficher en entierA mes côtés, Mitch conservait son flegme. Bien qu’il n’ait jamais travaillé dans un pub, il se révélait un barman formidable, affable avec les clients, d’un commerce facile. D’ailleurs, depuis notre arrivée, il contribuait largement au chiffre d’affaires du pub. Je lui laissais le soin de maintenir une joyeuse ambiance dans l’établissement : fond sonore de ballades irlandaises, conversations animées avec les habitués, mise en confiance des nouveaux venus... J’observais mon mari avec admiration, n’en croyant pas ma chance. Non seulement la mutation n’avait pas affecté sa personnalité ni son charisme, mais il ne semblait aucunement regretter son ancienne vie. L’exil, la vie nocturne, la chasse, rien n’entamait son optimisme. Il me comblait d’attentions et ne rechignait devant aucune tâche. Il trouvait même le moyen de s’amuser! Notamment aux dépens de Pete qui refusait d’acheter un nouveau lave-vaisselle, malgré ses nombreux comptes en banque.
Afficher en entier— Parfaite. Je m’attendais que tu jettes ton dévolu sur un homme mûr, qui aurait pu t’échapper plus facilement.
Mitch se mit à rire.
— Je l’ai eu en lui demandant l’heure. Il s’est arrêté et, quand il a baissé la tête pour consulter sa montre, le tour était joué.
C’est moi qui lui avais enseigné ce genre d’astuces. Car Mitch se refusait toujours à mordre les femmes. Pour piéger un homme, il devait user d’autres subterfuges que la séduction : par exemple, poser une question anodine qui amènerait son interlocuteur à s’immobiliser et à détourner momentanément son attention de lui.
Afficher en entierUn sourire charmeur sur les lèvres, je rejoignis le jeune inconnu, le pris dans mes bras et, après avoir planté mes dents dans l’empreinte laissée par Mitch, commençai à boire son sang à petites gorgées. Je m’arrêtai quand je sentis son corps mollir contre moi. Doucement, je l’allongeai sur le trottoir. Nous n’avions rien à craindre : l’homme s’endormirait bientôt et, à son réveil, serait persuadé d’avoir abusé de l’alcool.
Afficher en entierIl se déplaçait dans les ruelles sombres, telle une ombre fugitive, guettant une proie susceptible de lui convenir. Attentive au moindre de ses mouvements, je le suivais à bonne distance. Je voyais ses cheveux argentés briller lorsque, malgré ses précautions, il passait sous un lampadaire. Sa beauté, sa silhouette bien découplée, la grâce de ses mouvements, m’exaltaient toujours davantage. Un prédateur nocturne appartenant à la race des seigneurs, voilà ce qu’il était devenu. J’avais hâte de le voir à l’œuvre et d’entendre sa victime gémir de plaisir. J’en frissonnais déjà de bonheur. Mes conseils lui étaient désormais inutiles : il savait chasser. Plus, il était devenu le roi de la nuit.
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