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Les Indiscrétions d'Hercule Poirot / La Maison du péril



Description ajoutée par lamiss59283 2012-02-22T15:13:31+01:00

Résumé

Résumé

Les indiscrétions d'Hercule Poirot

« Richard Abernethie est décédé brusquement chez lui d'une crise cardiaque. » a-t on pu lire dans les journaux. Tous les proches sont accourus pour les obsèques et tout se serait passé très correctement si cette écervelée de Cora n'avait demandé bêtement : « Il a bien été assassiné, n'est-ce pas ? » Cette question incongrue jette, évidemment, un froid dans la réunion de famille. Six coups de hache assenés, dès le lendemain, sur le crâne de la bavarde justifieront l'intervention d'Hercule Poirot.

La maison du péril

Un lourd tableau se décroche et tombe à la tète du lit... Un rocher dévale une falaise et s'écrase sur le sentier en contrebas... Les freins d'une voiture lâchent dans une descente... Des accidents malencontreux comme il en survient chaque jour. Ces peccadilles n'intéressent pas l'inégalable Hercule Poirot. À moins que la victime de tels désagréments ne soit toujours la même personne.

Poirot n'aime pas les coïncidences de ce genre.

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Classement en biblio - 57 lecteurs

extrait

Le vieux Lanscombe traînait la patte de pièce en pièce pour relever les stores. De temps en temps, plissant ses yeux chassieux, il s'arrêtait pour regarder par la fenêtre.

Ils n'allaient pas tarder à revenir de l'enterrement. Il boitilla un peu plus vite : il y avait tant de fenêtres !

Enderby Hall était une vaste demeure victorienne édifiée dans le style gothique. Chaque pièce possédait ses rideaux de riche étoffe fanée, brocart ou velours. Certains murs étaient encore tendus de soie pâlie. Dans le salon vert, le vieux maître d'hôtel lança un coup d'œil au portrait suspendu au-dessus du manteau de la cheminée : Cornelius Abernethie, l'homme qui avait fait bâtir Enderby Hall. La barbe brune agressivement pointée, le modèle posait la main sur un globe terrestre. Nul n'aurait su dire si c'était lui qui l'avait voulu, ou si l'artiste avait ainsi apporté une note symbolique à sa toile.

Un monsieur qui avait tout l'air d'une force de la nature, avait toujours estimé Lanscombe, qui se félicitait de ne pas l'avoir personnellement connu. Son maître à lui, ç'avait été Mr Richard. Un bon maître. Disparu si brutalement. Même si le docteur, il est vrai, avait dû venir le soigner depuis quelques jours. Ah ! mais c'est que le maître ne s'était jamais remis du choc que lui avait causé la mort du jeune Mr Mortimer. Le vieil homme branlait du chef en franchissant aussi vite qu'il le pouvait le seuil du boudoir blanc. Cette mort avait été terrible, une vraie catastrophe. Un jeune monsieur tellement solide, tellement plein de force et de santé. On n'aurait jamais pu imaginer qu'un malheur pareil lui arriverait. Désolant, ç'avait été, vraiment désolant. Et le pauvre Mr Gordon, lui, tué pendant la guerre. Un malheur après l'autre. C'était comme ça que les choses allaient maintenant. C'en avait été trop pour le maître. Et pourtant, il y avait une semaine seulement, il paraissait presque redevenu lui-même.

Le troisième store du boudoir blanc refusait de remonter comme il l'aurait dû. Il bougeait un peu et puis il se bloquait. Des ressorts trop faibles, voilà ce que c'était. Très vieux, ces stores, comme tout dans la maison. Et, de nos jours, on ne pouvait même plus les faire réparer. « Complètement démodé », ils disaient toujours ; en hochant stupidement la tête d'un air supérieur — comme si les choses d'autrefois n'étaient pas sacrément meilleures que les modernes !... Ça, il était bien placé pour le leur dire. De la camelote, tous ces nouveaux machins... Ils vous tombaient en morceaux dans les mains. Les matériaux n'étaient pas bons, ni la fabrication, d'ailleurs. Oh ! oui, lui, il était bien placé pour le leur dire.

Il ne pourrait rien faire pour ce store sans monter sur un escabeau. Grimper des marches, maintenant, ça ne lui plaisait plus trop. Ça lui donnait des étourdissements. De toute façon, pour l'instant, il allait laisser le store tel qu'il était. Comme le boudoir blanc ne donnait pas sur la façade et qu'on ne le verrait pas des voitures rentrant de l'enterrement, ça n'avait pas trop d'importance — et puis ce n'était pas comme si la pièce était encore utilisée. C'était une pièce conçue pour les dames, celle-là, et il n'y avait plus de présence féminine à Enderby Hall depuis bien longtemps. Une pitié que Mr Mortimer ne se soit pas marié. Toujours parti à la pêche en Norvège, à la chasse en Écosse, ou bien alors en Suisse, pour ces sports d'hiver, au lieu d'épouser une jeune demoiselle bien sous tous rapports et de s'établir et d'avoir tout plein d'enfants qui auraient fait des cavalcades dans toute la maison. Il y avait longtemps, là aussi, que la maison n'avait plus connu d'enfants.

La mémoire de Lanscombe le ramenait à une époque qu'il se remémorait distinctement — bien plus distinctement que les quelque vingt dernières années dont il ne gardait qu'un souvenir brouillé et confus, et pour lesquelles il ne parvenait plus à se rappeler qui était venu ou parti, et, moins encore, à quoi les gens ressemblaient. Mais le passé lointain, il s'en souvenait encore fort bien.

Davantage un père, qu'il avait été pour ses frères et sœurs, Mr Richard. Vingt-quatre ans quand son père était mort, et il avait repris les affaires aussitôt, partant tous les matins avec la ponctualité d'une pendule, et faisant tourner la maison en grand style, comme ça se devait. Une maison très heureuse, avec toutes ces jeunes demoiselles et tous ces jeunes messieurs en train de grandir. Des bagarres et des querelles de temps en temps, bien sûr, et toutes ces gouvernantes, elles en avaient eu, du fil à retordre. Des créatures de pas grand-chose, ces gouvernantes, et lui, Lanscombe, il les avait toujours méprisées. Pleines d'entrain qu'elles avaient été, les jeunes demoiselles. Miss Geraldine, en particulier. Et miss Cora aussi, bien qu'elle fût beaucoup plus petite. Et, maintenant, Mr Leo était mort, et miss Laura avait passé, elle aussi. Mr Timothy, lui, il était quasi grabataire, et c'était bien triste. Et puis miss Geraldine, décédée quelque part à l'étranger. Sans parler de Mr Gordon, tué à la guerre. Mr Richard s'était révélé le plus costaud du lot. Survécu à eux tous, qu'il avait... enfin pas tout à fait, puisque Mr Timothy était encore en vie, et que la petite miss Cora avait épousé ce type déplaisant, cet artiste. Vingt-cinq ans qu'il ne l'avait pas revue, depuis qu'elle était partie avec le bonhomme, et jolie qu'elle avait été, et maintenant, il l'avait à peine reconnue, tant elle avait épaissi — et tellement le genre artiste dans sa façon de s'habiller !... Un Français, que son mari avait été. Ou un presque Français... Et il n'y avait jamais rien de bon à attendre d'un mariage avec ces gens-là ! Mais miss Cora avait toujours été un peu... Eh bien, un peu simplette, comme on aurait dit si ç'avait été une gamine du village. Il faut toujours qu'il y en ait un, ou une, comme ça, dans une famille.

Elle, elle s'était très bien rappelé de lui. « Mais... c'est Lanscombe ! », avait-elle dit, l'air enchantée de le revoir. Ah ! ils l'aimaient tous bien, autrefois. Quand il y avait un dîner, ils se glissaient tous à l'office pour qu'il leur donne de la gelée et de la charlotte russe quand on en avait fini à la salle à manger. Ils l'avaient tous bien connu, le vieux Lanscombe. Mais, maintenant, c'était à peine s'il y avait quelqu'un pour se souvenir de lui. Quasiment plus que la jeune génération, au sein de laquelle il n'arrivait pas à épingler un nom sur chaque visage, et qui de son côté le considérait tout juste comme un maître d'hôtel qui aurait servi là depuis longtemps. Rien qu'une bande d'inconnus, avait-il pensé lorsqu'ils étaient tous arrivés pour l'enterrement... et une bande qui ne faisait pas tellement « gratin », par-dessus le marché !

Pas Mrs Leo... Elle, elle était différente. Mr Leo et elle étaient venus de temps en temps, depuis leur mariage. Une femme charmante, Mrs Leo... et une vraie dame, qui s'habillait et se coiffait comme il faut et qui ne se donnait pas les airs de ce qu'elle n'était pas. Le maître l'avait toujours beaucoup aimée. Quel dommage que Mr Leo et elle n'aient jamais eu d'enfant...

Lanscombe se secoua : qu'est-ce qu'il lui prenait donc, de bayer aux corneilles et de rêvasser au passé, alors qu'il y avait tant à faire ?... Tous les stores du rez-de-chaussée avaient été relevés, et il avait dit à Janet de monter au premier et de s'occuper des chambres. Janet, la cuisinière et lui avaient assisté au service funèbre à l'église mais, au lieu de se rendre au crématoire, ils étaient revenus à la maison pour relever les stores et préparer le déjeuner. Un déjeuner froid, bien entendu. Du jambon, du poulet, de la langue et de la salade. Avec un soufflé froid au citron suivi, d'une tarte aux pommes pour terminer. Et un consommé chaud pour commencer... et il ferait mieux d'aller s'assurer que Marjorie était prête à servir, parce qu'ils allaient arriver dans une ou deux minutes, c'était certain.

Le vieux maître d'hôtel trottina, un peu chancelant, à travers la pièce. Son regard, préoccupé et indifférent, balaya à peine le portrait qui surmontait la cheminée : c'était le pendant de celui du salon. La toile resplendissait de satin et de perles, mais l'être humain qui les avait portés se révélait bien moins impressionnant. Un air soumis, une bouche en bouton de rose, des cheveux coiffés en sages bandeaux : une femme à la fois modeste et sans prétention. Dans l'existence, Mrs Cornelius Abernethie n'avait eu de remarquable que son prénom, Coralie.

Depuis qu'ils étaient apparus, il y avait plus de soixante ans, les pansements coricides Coral et les préparations Coral pour les pieds ne cessaient de séduire le marché. Personne n'aurait pu dire si les coricides Coral possédaient des vertus particulières — mais ils avaient plu à la clientèle. Ils avaient constitué les fondations sur lesquelles avait pu s'élever le palais néo-gothique, avec ses hectares de jardins. Ils avaient fourni l'argent qui avait assuré un revenu à sept garçons et filles. Et qui avait permis à Richard Abernethie de mourir très riche, trois jours plus tôt.

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Commentaires récents

Lu aussi

Fan de ses intrigues, un régal. Les personnages, les lieux et bien sûr Hercule Poirot font de ce livre un classique à lire.

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Bronze

On retrouve avec plaisir le couple Hastings/Poirot dans cette histoire mignonnette. Un dénouement imprevisible, sauf si ce n'est pas votre 1er A.C.

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Lu aussi

Les indiscrétions d'Hercule Poirot est l'histoire la plus connue des deux. Je la recommande.

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Or

Une trame génialement tissée, Agatha Christie déploie tous ses talents : comme d'habitude, du grand art.

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