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Le 29 juin 2017, j'avais rendez-vous à Paris afin d(organiser un réveillon de Noël à Fougeret. J'ai décidé d'aller faire un tour au Père-Lachaise. En marchant, je me suis retrouvée sans le vouloir devant la tombe d'Allan Kardec. Une jeune femme s'est approchée de moi. Elle me dévisageait.

- Bonjour, c'est vous le château de Fougeret ?

Cette phrase maladroite, je l'entendais souvent. J'étais devenue un géant de pierre. Entre les murs et moi, de différences.

- je vous ai reconnues, car j'ai regardé hier une vidéo du château !

J'ai su à ce moment, avec certitude, que nous passerions un bon Noël. Il serait excellent, mais ce serait le dernier. Je recevais fréquemment des appels téléphoniques d'une association qui était déjà venue à Fougeret par le passé. des appels de reproches sue ce qua j'avais à faire ou pas, m'expliquant que l'association détestait les chasseurs de fantômes et que faire du spiritisme était une diablerie. Cette ingérence moralisatrice me pesait. Cette association ou fondation, très élitiste, qui se targuait de faire de la recherche sur l'inexpliqué, avait en fait peur de perdre des clients et voulait absolument rester dans la mouvance du du bien-être marketing. Nous, nous pratiquions pour comprendre, mais eux faisaient preuve d'ignorance et d'obscurantisme. Le jour où leur public réclamera des expériences sur le spiritisme, ils s'y mettront sans doute. Je ne supportais plus leurs incohérences intellectuelles. J'y ai mis fin.

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Les week-ends, nous avions l’honneur de voir nos enfants. Violette travaillait souvent dans les écuries. Cette partie du domaine était près de l’arbre. Le fameux arbre dont je ne voulais plus m’approcher. Un jour, elle a arrêté son chantier pour venir me parler.

– Tu es allée récemment dans les écuries ?

– Non, pourquoi ?

– C’est insupportable, là-bas. J’entends des pas, quelqu’un qui me tourne autour et ça sent encore le cheval !

– Pourtant, ça fait un sacré bail qu’il n’y en a plus !

– Ça sent une odeur que je connais bien. Le cheval en sueur. Les animaux aussi ont une âme. Certains étaient encore là. Mais pourquoi personne, sauf moi, ne voulait quitter cet endroit ?

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– Franchement, maman, c’est bizarre comme endroit…

– Pourquoi tu dis ça ? Tu n’aimes pas ?

– Bof… tu vas encore nous embarquer dans un truc pourri. Tu n’en as pas marre ? Il est vrai que mes frasques architecturales phagocytaient toute la famille.

– C’est un super endroit, tu as remarqué la vue de la falaise ? Pas de voisins, des bois tout autour, c’est super et ton père adore ! Elle avait réellement l’air inquiète.

– Écoute maman, tu m’as laissée toute seule pour répondre au téléphone. Je ne me suis pas sentie bien. Je ne vois pas pourquoi tu voulais que je vienne !

– Pour que tu voies en vrai. Tu trouves l’endroit comment ?

– Je ne sais pas trop. J’avais l’impression que des gens me regardaient aux fenêtres.

– N’importe quoi ! Avec le Bazaneix, tu devrais être habituée à l’ambiance des châteaux abandonnés ! On a toujours des impressions étranges au début, et puis ça passe… J’ai mis fin à l’échange en levant les yeux au ciel. Je minimisais volontairement. Je l’écoutais toujours, pourtant. Quelques années auparavant, alors qu’elle prenait des leçons de conduite, elle m’avait raconté avoir vu une femme en chemise au milieu d’un rond-point, qui chantait « Pour que tu m’aimes encore », le tube de Jean-Jacques Goldman interprété par Céline Dion. Elle avait immédiatement pilé. Le moniteur lui avait demandé pourquoi. Elle n’avait pas répondu, la femme avait disparu. Elle avait redémarré, très gênée et perturbée. Une autre fois, alors qu’elle visitait un vieil immeuble – en ruines naturellement –, elle avait vu une gamine vêtue de bleu, avec des cheveux blonds bouclés. Elle voulait sortir de la cave où elle était assise, recroquevillée sur elle-même. Une fois dehors, sa petite main s’était accrochée aux barreaux du soupirail. Mathilde était blême. Bien plus tard, alors que je dépouillais des archives pour ma thèse d’histoire, je suis tombée sur un fonds d’archives contenant une photo de cet immeuble. C’était une confiserie qui s’appelait alors « Aux bons enfants ». Devant la façade, une vingtaine d’enfants étaient assis. Peut-être que certains d’entre eux y avaient été maltraités… Mais là, j’étais aveuglée. Rien n’y faisait. J’ai balayé notre complicité en traitant tout cela comme des élucubrations. Mathilde s’est sentie trahie. Je restais sur ma position, même si aucun des enfants ne voulait nous voir nous lancer à nouveau dans un chantier titanesque qui nous absorberait tout entiers.

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