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Et ce fut un merveilleux baiser, vraiment, bien mieux que celui de maman et de M. Fletcher. Tout mon corps en vibra, profondément, jusqu’à mon âme. Je m’abandonnai dans ses bras et laissai ses mains explorer mon corps, un corps avidement tourné vers lui. C’était comme si je l’avais attendu pendant mille ans. Mon abandon l’enflamma encore plus, et plus il s’enflammait plus je m’embrasais moi aussi. Je me sentis glisser sur les coussins du canapé, exactement comme je l’aurais fait dans la voiture. Je sentis ses mains, derrière mon dos, ouvrir ma fermeture à glissière, abaisser ma robe jusqu’à ce que j’aie les seins nus, qu’il y porte ses lèvres et les taquine, en gémissant et se pâmant sur moi.

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Privée des occasions habituelles de le faire, je montais dans la tour, me campais devant le miroir ovale et me déshabillais. Je contemplais mon corps de femme, révélé dans sa nudité, tournant sur moi-même pour m’examiner sous tous les angles comme si j’essayais une robe. Souvent, j’avais l’impression de regarder quelqu’un d’autre par une fenêtre, et non mon propre reflet. Cela conférait au miroir un aspect magique, et faisait de la chambre de la tour un endroit très spécial. Non seulement la pièce gardait, dans ses tiroirs et ses cartons, les secrets de notre passé, mais elle m’offrait un chemin pour m’évader. C’était un lieu où tous les rêves étaient permis, et c’était seulement en rêve, après tout, que je pouvais être moi-même.

Depuis près de dix ans, maintenant, j’avais dû nier l’existence de celle qui se tenait devant moi. Jamais, j’en étais sûre, aucune nuit ne serait plus traumatisante pour moi que celle où maman m’avait conduite dans le vieux petit cimetière familial, pour dire un dernier adieu à mon frère. Des funérailles privées, si secrètes que les étoiles elles-mêmes s’étaient cachées derrière les nuages.

Dans la fosse fraîchement creusée, les mains croisées sur la poitrine, gisait mon frère jumeau Lionel, portant l’une de mes robes et même mon amulette, l’étoile mystique à sept branches. Je ne m’étais pas rendu compte que maman me l’avait ôtée pendant la nuit. Les yeux de Lionel étaient fermés, les paupières si serrées quelles semblaient collées. J’avais déçu maman, si profondément que je croyais sentir son âme se replier sur elle-même. Je n’avais pas su protéger mon frère, c’était donc moi qui aurais dû être morte et enterrée. Telle une magicienne agitant sa baguette, elle m’avait transformée en Lionel et raconté à tout le monde que j’avais été kidnappée. Les gens l’avaient plainte, des équipes de recherche avaient battu la forêt, en vain, et quand les chercheurs avaient retrouvé une de mes chaussures dans les bois, on s’était apitoyé encore davantage sur notre sort. Puis tout le monde avait admis la version de maman : j’avais été enlevée.

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Je n’ai jamais douté que le jour où M. Calhoun, l’associé de papa, vint nous annoncer sa mort, maman connaissait déjà l’affreuse nouvelle. Un peu plus tôt ce jour-là, elle s’était évanouie. Et elle était restée assez longtemps sans connaissance pour nous causer une grande frayeur à tous les deux, mon frère Lionel et moi. Plus tard, elle me confia que le fantôme d’un chat, aussi noir que la mort elle-même, lui avait traversé le cœur.

Quand elle parlait de ces choses-là ses yeux s’ouvraient tout grands, pleins d’une telle stupeur que mon cœur s’arrêtait de battre, ou presque. Je retenais mon souffle, parfois au point de suffoquer, mais je n’osais pas risquer de l’interrompre en respirant.

— Je l’ai vu surgir d’un coin du plafond, où il était tapi dans l’ombre et me guettait avidement. Quand il est venu vers moi, j’ai tendu le bras pour le frapper mais sans parvenir à le repousser, et en quelques secondes il avait accompli son œuvre ténébreuse, raconta maman.

Puis ses yeux s’étrécirent et elle me révéla que sa grand-mère avait connu le même genre d’expérience, quand son frère était mort accidentellement. Il avait fait une chute de cheval et sa tête avait heurté une grosse pierre.

Elle avait entendu un bruit de sabots de cheval résonner sous son crâne et, quand elle avait levé les yeux, un chat noir avait bondi sur elle à travers les airs, les pattes en avant et toutes griffes dehors, prêtes à lui lacérer la poitrine. Elle s’était évanouie sur place et, quand elle avait repris conscience, ses premières paroles avaient été : « Warren est mort. » Ou n’avait toujours pas retrouvé son corps, mais tout le monde savait qu’un jour ou l’autre, quelqu’un le retrouverait, ajoutait maman dans un soupir. Un de ces soupirs qui vous traversent le cœur, tout comme le chat noir qu’elle décrivait.

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