Extraits

Panse-large s’allongea au bord du trou et passa la tête, pistolet prêt à opérer.

— Alors ? s’impatienta le chef.

— J’y vois rien. Mais y sont passés par là, y a des traces. Ah ?

— Quoi ?

— J’y vois une lumière qui se déplace, au loin.

— Au loin ? Dans quelle direction.

Le reître tendit son bras massif pour indiquer la provenance estimée de la lumière. Le regard de l’Esquilleur suivit la trajectoire supposée. Le corps de Turbin, baignant dans son sang. Délesté de ses entrailles.

— Ça brillote, ajouta Panse-large.

— Ça brillote ? Foutredieu, la Panse ! Essaie d’être plus clair !

— Ça brille, mais pas tout le temps. Ça brillote. En tout cas, y a personne là-dessous.

— Ton plan est par trop complexe, Frère. Et bien trop indigne de notre race. Les grandes heures s’écriront dans la gloire des rituels ancestraux.

— Tu n’es pas certain de réussir sans mon aide.

— Mais sans la mienne, tu es certain de tout perdre. Les dracs… Le visage s’assombrit, comme si la lumière qui l’environnait avait subitement perdu de son éclat.

Dar’Kash enchaîna :

— Laisse mes pouvoirs faire leur office jusqu’aux sombres heures. Si alors j’ai échoué, je me rangerai à tes ordres. Une main griffue balaya l’air.

— Après tout… Le sang que nous partageons te donne droit à certains égards. Soit. Je resterai dans l’ombre, tandis que tu poseras tes cartes. Mais je saurai te rappeler à tes promesses quand le moment sera venu.

— Tu n’en auras pas nécessité, Frère. Nous partagerons la gloire, et nous nous réunirons pour fêter notre victoire. La France va trembler