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Oui le mal était en nous, et il le resterait toujours.
Chapitre Dix-Huit
Afficher en entierCette nuit-là, alors que je ne trouvais pas le sommeil, je me suis demandé s'il n'arrive pas un moment, dans la vie, où l'on découvre qu'on n'a quasiment pas échappé à l'héritage terrible du Vieux, tout comme Diana; je croyais qu'avec lui avait aussi disparu sa folie chronique , enterrée six pieds sous terre.
J'entendais ma soeur dire : Mark pense que c'est en nous.
Chapitre quinze
Afficher en entierEn cela, tu étais comme leVieux pendant ses délires, obsédé par l'ennemi, le seul et véritable vecteur de ce désordre héréditaire.
Chapitre quinze
Afficher en entierComme la route progressait au milieu de collines douces et sur des ponts en bois majestueux, je me suis laissé griser par les petits bonheurs de la campagne, ses courbes agréables, ses surfaces planes toutes simples. Les fermes, de part et d'autre de la route, étaient aussi coquettes que paisibles. De même, les champs environnants, avec leur tracé droit, semblaient prendre la vie comme elle venait et, ce faisant exalter les vertus salvatrices de la tempérance.
Chapitre treize
Afficher en entierJ'ai alors ressenti un trouble obscur, du même ordre que celui d'Abby la veille au soir, cette impression qu'une force malfaisante se développait parmi nous, comme un étang bourbeux et tourbillonnant dans lequel, par accident, nous n'arrêtions pas de nous enfoncer.
Chapitre neuf
Afficher en entierC'était cette peur ancienne qui resurgissait en moi, profonde et intacte, comme une douleur chronique dont le temps avait contenu la violence mais qui refaisait maintenant surface.
Chapitre 5
Afficher en entierJe lui ai raconté quel avait été mon soulagement, après la mort du Vieux, de voir ma soeur se marier, tomber enceinte, accoucher, devenir une bonne mère, s'extirper de son éducation démente et tordue, et échapper, comme je pensais l'avoir fait, aux conséquences de la folie de mon père.
Chapitre trois
Afficher en entierSa haine était infini; elle se manifestait par des accès de colère incontrôlables.
Chapitre un
Afficher en entier« Donc vous n’avez rien constaté d’anormal ? » demande Petrie.
Tu sais que dans un vieux film policier, Petrie serait avachi sur sa chaise, avec une chemise toute froissée, peut-être des bretelles, et sans doute une clope au bec. Il emploierait des mots durs, des mots de flic, t’appellerait « p’tit père », ou « mon pote », et te demanderait de « cracher le morceau ». Mais dans sa version moderne, Petrie est bien habillé et propret, il a fait des études, il a décroché un diplôme de criminologie à l’université John Jay, c’est un expert en profil psychologique, il connaît parfaitement les ressorts de l’âme humaine.
Afficher en entierJe me suis revu une fois de plus dans la maison de Victor Hugo Street, en train d’observer Diana depuis mon triste recoin, tel un parent pauvre, pendant qu’elle récitait passage après passage et que le Vieux restait assis bien raide sur sa chaise, en face d’elle, le souffle apaisé, ses yeux noirs et brillants rivés sur elle. Ces récitations, c’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour éteindre les incendies qui le rongeaient et étouffer sa rancœur contre ce monde corrompu, médiocre et indifférent à son génie, contre ce qu’il appelait, citant le Rubayat d’Omar Khayam, « le misérable agencement de l’Univers ».
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