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Extrait ajouté par Croquignolle 2020-12-24T14:34:08+01:00

Déclenchez le rire d'une femme et elle en arrive très vite aux confidences.

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Extrait ajouté par Croquignolle 2020-12-24T14:32:48+01:00

En ce temps-là, Dublin était grise. Rosie, elle, nous offrait toutes les couleurs de l'été : le roux de ses boucles descendant jusqu'à sa taille, le vert de ses yeux reflétant le soleil, le rouge de sa bouche, l'or de ses taches de rousseur.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-22T23:27:59+02:00

Notre formation terminée, nous n’avons pas fait beaucoup d’efforts pour rester en contact. Toutefois, lorsque nous nous rencontrions par hasard, nous allions boire un verre, surtout pour savoir qui l’emportait sur l’autre. Il était devenu inspecteur cinq mois avant moi, mais j’avais dépassé le statut de stagiaire et intégré une brigade un an et demi avant lui. Il s’était marié le premier, mais avait divorcé aussi sec. Grosso modo, nous avions fait match nul. Son jeune acolyte blond ne me surprit pas. Alors que les flics de la Criminelle travaillent avec un coéquipier, lui a toujours préféré avoir un larbin.

Scorcher mesure un peu plus de 1,80 m, soit quelques centimètres de plus que moi. Pourtant, il se déplace comme un petit mec : torse bombé, les épaules en arrière, le cou très droit. Brun, mince, les mâchoires carrées, il a un succès fou auprès des gourdes avides de promotion sociale. Je sais, sans qu’on ne m’en ait jamais parlé, que ses parents raffolent de l’argenterie et préféreraient mourir de faim plutôt que de renoncer à leurs rideaux de dentelle. Il cultive son accent huppé, mais sa façon de porter ses costumes suffirait à le cataloguer.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-22T23:27:50+02:00

Le plus jeune, un blondinet au visage de furet, soignait visiblement sa démarche, comme si elle n’était pas encore devenue naturelle. Le second avait mon âge. Un porte-documents au cuir brillant à la main, il assumait sa fatuité avec la même aisance que son costard El Snazzo. La cavalerie venait de débouler et elle avait un nom : Scorcher Kennedy.

Nous nous sommes connus, lui et moi, à l’école de police. De tous mes congénères, il était celui dont je me sentais le plus proche, ce qui n’impliquait pas forcément une affection débordante. La majorité des élèves venaient d’endroits dont je n’avais jamais entendu parler et que je n’avais aucune intention de connaître. Leur seul plan de carrière consistait à porter un uniforme qui les changerait de leurs bottes de bouseux et à rencontrer des filles qui ne seraient pas leurs cousines. Tous deux originaires de Dublin, Scorcher et moi avions des ambitions plus hautes. Jamais, en tout cas, nous n’enfilerions le moindre uniforme. Nous nous sommes repérés dès le premier jour et avons passé les trois années suivantes à rivaliser dans tous les domaines, des performances physiques à la virtuosité au billard.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-22T23:27:44+02:00

Cooper, le légiste, un teigneux prétentieux qui se prend pour Dieu, fut le premier sur les lieux. Il s’extirpa de sa grosse Mercedes noire, toisa sévèrement la foule jusqu’à ce qu’elle consente à s’écarter comme la mer devant Moïse, puis s’engouffra dans la maison en enfilant ses gants, déclenchant derrière lui un murmure prolongé. Deux voyous à capuche tournèrent, mine de rien, autour de sa voiture. Le chien de garde leur hurla quelques mots incompréhensibles qui les firent s’éloigner mollement, faussement désinvoltes. La foule s’était reformée et les commentaires montèrent d’un cran, comme si une émeute se préparait.

Les gars de la morgue arrivèrent peu après. Ils sautèrent de leur camion au blanc crasseux et pénétrèrent à leur tour dans la maison, tenant négligemment par les sangles leur civière de toile bleue. La tension monta encore. Les gens commençaient à comprendre qu’il ne s’agissait plus d’un spectacle un peu plus divertissant qu’une émission de télé-réalité et que, tôt ou tard, quelque chose sortirait sur cette civière. Tout à coup, les piétinements et les interjections cessèrent. Un silence pesant, presque effrayé, s’installa : avec leur sens légendaire de la mise en scène, les enquêteurs de la Criminelle venaient d’apparaître.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-22T23:27:35+02:00

Au fond de moi, je n’avais jamais pensé qu’ils trouveraient quelque chose. Moi, le cynique affirmant à la bleusaille que le monde était pire que tout ce qu’on pouvait imaginer, je ne l’avais jamais envisagé. En ouvrant cette maudite valise, en sentant le bloc de béton osciller dans ce sous-sol lugubre, en percevant la tension soudaine qui m’avait fait bondir, malgré toute mon expérience, tout mon pessimisme, je n’avais pas cessé d’espérer, de me persuader que Rosie était vivante. Je le croyais encore en dévalant les marches branlantes menant au sous-sol, je le croyais toujours lorsque les hommes masqués groupés en cercle braquèrent sur moi l’éclat blanc de leur torche, lorsque j’aperçus la dalle renversée, lorsque la puanteur me sauta à la gorge. J’y crus jusqu’à ce que, bousculant les scientifiques, je voie ce qu’ils observaient : le trou dentelé, la masse sombre des cheveux enchevêtrés, les lambeaux de ce qui avait été un jean, les os noircis rongés par les rats. Je discernai le squelette délicatement courbé d’une main et je sus que lorsqu’ils découvriraient les ongles, quelque part au milieu de la vase pourrie et des insectes morts, celui de l’index droit serait rongé jusqu’à la racine.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-22T23:27:25+02:00

Le type qui décrocha, sans doute de garde pour le week-end ou parce que j’interrompais sa sieste, ne me parut guère joyeux. Je lui annonçai, sans entrer dans des détails mineurs, telles les dates, que je disposais d’informations indiquant qu’un corps avait été enfoui sous un bloc de béton au sous-sol du 16, Faithful Place, que j’avais besoin d’une équipe du labo accompagnée de deux agents en tenue et qu’il était possible que je ne me trouve pas sur place lorsqu’ils arriveraient. Le gus objecta mollement qu’une telle opération exigeait un mandat de perquisition. Je répliquai que le suspect, quel qu’il fût, avait forcément pénétré dans les lieux par effraction et que, de toute façon, abandonnée depuis au moins trente ans, la maison était considérée de facto, par droit de saisie, comme un lieu public. Donc, que dalle pour le mandat. J’ignorais ce qu’une telle argumentation pèserait devant un tribunal, mais ce n’était pas le problème du moment et cela cloua le bec du rond-de-cuir. Je l’inscrivis mentalement sur ma liste des connards incompétents, au cas où j’aurais encore affaire à lui.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-22T23:26:58+02:00

Ce sous-sol, j’avais dû y aller trois fois. Selon la légende, Higgins l’Écorcheur y avait tranché la gorge de son frère sourd et muet avant de l’ensevelir sur place. Le fantôme de sa victime, Higgins le Débile, y errait toujours, brandissant ses mains décharnées et poussant d’affreux hurlements dès qu’un enfant envahissait son territoire. Les frères Higgins avaient sans doute été inventés par nos parents et aucun d’entre nous ne croyait à leur existence. Pourtant, nous évitions de nous aventurer dans ce sous-sol. Shay et ses potes s’y risquaient parfois pour nous prouver qu’ils n’avaient peur de rien et, de temps à autre, un couple cherchant désespérément un endroit où s’envoyer en l’air y trouvait refuge. Moi-même, j’y avais, à neuf ans, entraîné Zippy Hearne et Michelle Nugent, dans l’espoir que la terreur les pousserait à se laisser tripoter. Peine perdue : même à cet âge, je m’intéressais à des filles que rien n’effrayait. De toute façon, l’essentiel se passait là-haut. Les Malboro par paquets de dix, le cidre bon marché par bouteilles de deux litres et le strip-poker qui n’allait jamais jusqu’au bout. Le sous-sol, c’était l’enfer, l’antre du diable. Tout d’un coup, je me souvins de la terreur qui m’avait submergé lorsque Shay nous y avait enfermés, Kevin et moi. L’heure que nous y avions passée m’avait paru durer des semaines. Kevin devait avoir deux ou trois ans. Sa peur l’empêchait même de crier et il avait fait pipi dans sa culotte. J’avais essayé de le rassurer, d’enfoncer la porte à coups de pied, de déclouer à mains nues les planches qui bouchaient les soupiraux. Et je m’étais juré qu’un jour Shay payerait pour tout ça.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-01-31T17:22:35+01:00

Un T-shirt U2, qui aurait été semblable à des milliers d’autres sans la pourriture qui le souillait. Une marinière. Un gilet d’homme noir, à la mode de l’époque. Un chandail de laine violet. Un chapelet de plastique bleu pâle. Deux soutiens-gorge de coton blanc. Un baladeur de contrefaçon qui m’avait coûté des mois d’économie; j’avais réuni les deux dernières livres une semaine avant le dix-huitième anniversaire de Rosie, en aidant Beaker Murray à vendre des vidéos de contrebande au marché d’Iveagh. Un déodorant Sure. Une dizaine d’enregistrements sur cassettes. Sur certaines étiquettes, l’écriture ronde de Rosie était encore visible : REM, Murmur; U2, Boy; Thin Lizzy, les Boomtown Rats, les Stranglers, Nick Cave et les Black Seeds. Elle aurait pu tout abandonner derrière elle, sauf ses tubes favoris.

Au fond de la valise, une enveloppe marron. Vingt ans d’humidité semblaient l’avoir solidifiée. Lorsque j’en tirai délicatement le bord, il s’effilocha comme du papier cul mouillé. Du travail en perspective pour mes copains du labo. Quelques mots en caractère d’imprimerie apparaissaient encore vaguement à travers le rectangle de plastique transparent, sur la face de l’enveloppe.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-01-31T17:22:20+01:00

Vous ne trouverez jamais Faithful Place si vous ne savez pas où chercher. Le quartier des Liberties s’est développé de lui-même au cours des siècles, sans l’intervention du moindre urbaniste. Mon ancienne rue est un étroit cul-de-sac perdu au beau milieu des Liberties, comme un chemin annexe qui, dans un labyrinthe, ne mènerait nulle part. Elle se trouve à dix minutes de marche de Trinity College et des boutiques branchées de Grafton Street. Toutefois, de mon temps, nous n’allions pas à Trinity et les gens de Trinity ne se risquaient pas chez nous. Non que notre impasse, peuplée d’ouvriers, de maçons, de boulangers, de chômeurs professionnels et du petit vernis qui, employé à la brasserie Guinness, se faisait soigner à l’œil et suivait des cours du soir, ait été mal famée. Simplement, elle restait à l’écart. Les Liberties tirent leur nom, vieux de plusieurs centaines d’années, de leur indépendance et des règles qu’elles se sont forgées. Dans ma rue, ces règles étaient simples : fauché ou non, quand tu vas au pub, tu payes ta tournée; si ton pote est pris dans une bagarre, tu le tires de là à la première goutte de sang pour que personne ne perde la face; tu ne touches pas au trafic de la came; que tu sois anarchiste ou punk, tu vas à la messe le dimanche; et quoi qu’il arrive, tu ne mouchardes personne.

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