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La mort est peut-être le dernier acte de la vie, où se joue la comédie des égos, du moins un temps… Ensuite, elle devient selon chacun : néant, plénitude ou tragédie dissoute dans une conscience supérieure. Que nous restera-t-il une fois morts, si ce n’est faire face à nous-mêmes ?
Finitude et solitude riment affreusement bien, qui peut garantir que nous ne finirons jamais seul ?
La vie a comme garantie la mort, mais la mort ne nous garantit de rien.
Voilà ce que nous sommes, des êtres divins faisant l’expérience de la condition humaine et de son inéluctable mortalité.
Ce n’est peut-être pas la mort qui m’effraie mais l’indifférence brutale de la vie.
Afficher en entierAlors que la cabine de l'ascenseur tremblait encore, la grille articulée se referma lourdement derrière lui. Il avançait lentement dans le couloir, sa démarche imposante était entravée par sa claudication intermittente de sa jambe gauche. Sa silhouette terrifiante inspectait de son ombre les détails du couloir. Le carrelage était fissuré par endroit, brisé par le travail du temps et les oscillations discrètes de la structure de l'édifice. À l'augure de ses pas, les portes des appartements demeuraient fermées, les âmes tourmentées se terraient dans leur cellule, silencieuses et aux abois. Il trainait son balai, comme la mort traine sa faux, le manche tenu par le bout, le bras tiré en arrière comme si l'objet pesait une tonne. Cela rendait sa démarche encore plus terrifiante, sa présence plus implacable. Il passait en revue les moindres recoins, des bouches d'aérations aux piliers ornementaux juxtaposés sur les murs. Chaque interstice lui était familier. La lumière était exsangue, vêtue de teintes délavées, accentuant un peu plus la pénombre des endroits qu'elle ne pouvait atteindre.
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