Les Mages de Dereb
Auteur
- Richard Bessière (Écrivain)
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extrait
J'ai toujours su qu'il y avait deux raisons à notre voyage à Calcutta. D'abord, si Margaret et moi avions choisi l'Inde pour nos vacances, c'est précisément parce que nous savions y trouver nos vieux amis, le professeur Archibald Brent et sa femme Gloria. En effet, le ménage Brent faisait partie de la commission scientifique américaine envoyée à Caleutta à l'occasion du dix-huitième congrès international de l'énergie atomique.
J'ai prononcé le mot «vacances», mais n'importe qui vous dira que ce mot-là n'existe pas dans le dictionnaire des reporters et des journalistes, et encore moins dans celui que possède le plus futé et le plus irascible des a boss. J'ai nommé mon seigneur et maître James Funnigan, ou J.F., le directeur du New Sun.
Ses origines écossaises et ses débuts dans l'existence comme maître charcutier (J'adore ce mot.) lui ont appris à ne jamais attacher des chiens avec de la saucisse. Il m'avait dit:
- Vous partez en vacances. Bravo! mais vous pourriez peut-être..., des fois que...
- Bien sûr...
Et c'est ainsi que, pour joindre l'utile à l'agréable, j'avais embarqué Margaret et notre sacré mioche de Bud avec l'intention de glaner quelques papiers sur le congrès de Calcutta.
Il faut reconnaître que, avec Archie, je suis toujours gâté dans ces sortes d'informations, ce qui vaut d'ailleurs au New Sun quelques «Cinq colonnes à la une» de première bourre.
J'ai parlé de deux raisons. Les vacances et le boulot. Ça ne s'accorde pas, bien entendu! Mais réflexion faite, il y avait peut-être une troisièmé raison. Celle-là, Archie la place dans le domaine des probabilités.
Probabilités ? Je me souviens de toutes les digressions d'Archie au sujet de ce mot, de tous ses concepts-clés sur la physique moderne, de tous ses points de vue révolutionnaires sur l'instabilité ou les impossibilités les plus incroyables deviennent simplement, incroyablement probables. Arrivé à ce point de mes réflexions, il ne me reste plus qu'à méditer sur cette troisième raison.
Et il y a de quoi! Maintenant, entre nous, si vous êtes conformiste, méthodiste, mécaniste ou simplement déterministe, je vous donne un bon conseil. N'ouvrez pas la première page de ce roman et n'attendez pas. Jetez-le aux orties!
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Date de sortie
Les Mages de Dereb
- France : 1976-01-01 (Français)
Activité récente
Titres alternatifs
- FNA 289 : Les Mages de Dereb - Français
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Editeurs
Résumé
- Poussière, tu n'es que poussière. Poussière, retourne d'où tu viens.
Ce diable de gosse s'est emparé de la baguette et la brandit à bout de bras en direction d'AshaïKan.
- Bud, laisse donc ça tranquille, veux-tu?
D'un geste, je lui retire la baguette et la repose sur la table lorsque, dans mon dos, Margaret pousse un cri.
- Syd! Mon Dieu, Syd!
- Qu'y a-t-il?
- Regarde !
Il n'est quand même pas facile de regarder ce qui est invisible.
- Grands Dieux ! Ashaï-Kan a complètement disparu, sans laisser de traces.
- Allons donc ! Où est-il passé, celui-là? - C'est moi, papa, m'envoie Bud fièrement.
Je l'aimais pas du tout, ce monsieur, tu sais !
- Seigneur, s'écrie Margaret, est-ce que tu te rends compte?
Je me gratte le front en fouillant la caverne du regard.
- Ne dis donc pas de bêtises. Bud n'a aucun talent de magicien et cette baguette n'est qu'un bout de ferraille sans prétention !
Oui, mais voilà... Où est passé Ashaï-Kan?
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