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Les rêves d'une mariée, extrait.
Un amour rarissime. Un amour qui ne s'éteindrait jamais, ni ne faiblirait lorsque je serai vieille et ridée, et plus la belle jeune femme que tous les hommes convoitent. Un amour qui m'envelopperait même si j'étais malade ou blessée. Voilà ce que je souhaite plus que tout au monde.
Afficher en entierEXTRAIT de "Zulheina, tome 2: Les Rêves d'une Mariée" (de Nalini Singh):
Tressaillant sous ces paroles dures, Hira se résolut néanmoins à poursuivre :
— Je n’étais pas dégoûtée lorsque vous vous êtes approché de moi hier soir, Marc. Et je ne vous prends pas pour un animal en rut.
Marc ne broncha pas.
Pourquoi ne réagissait-il pas comme prévu ? La plupart des hommes seraient satisfaits de ses excuses, ravis de prendre ce corps qu’elle offrait, enveloppé dans des atours provocants. Mais il semblait que Marc attendait qu’elle lui offre bien davantage.
— A quoi jouez-vous, Hira ? répéta-t-il avec méfiance, fourrageant dans ses boucles humides de sueur. Je sais voir quand je répugne à une femme.
La rancœur dans sa voix rendait l’accusation encore plus amère. Soudain, c’en fut trop pour Hira.
— J’avais peur, voilà tout ! confessa-t-elle, son honnêteté piquée au vif.
— Je ne suis pas un homme violent, répliqua sèchement Marc, se sentant à son tour insulté. Pourquoi diable auriez-vous peur ?
Confuse qu’il ne comprenne pas, elle lui répondit sur le même ton :
— Je suis vierge, voilà pourquoi ! Ma mère m’a dit que si j’avais un mari gentil, il serait attentif à mes angoisses. Mais vous n’êtes pas gentil du tout. Vous ne faites que gronder et reprocher et vous êtes méchant !
Décontenancé, Marc ne sourit pas à l’accent oriental de Hira, que l’embarras de son aveu soulignait. Il examina avec incrédulité la jeune femme debout devant lui, une moue accusatrice sur les lèvres pulpeuses, si sexy dans cette petite tenue rose qui la couvrait à peine.
Quoi ? Elle voulait qu’il la croie vierge ? Impossible. Et pourtant, comme il l’avait constaté la veille, elle avait un don déconcertant pour balancer franchement la vérité au moment le plus inattendu. A croire qu’elle ne connaissait ni le mensonge, ni la demi-mesure.
— Et votre petit ami, alors ? s’enquit-il enfin en fourrant ses mains dans les poches de son jean.
Pas question de poser un doigt sur elle avant qu’elle le lui demande.
— Romaz n’était pas mon époux…, expliqua-t-elle avant de soupirer.
L’angoisse se lisait sur son visage, et elle tordait nerveusement ses mains.
Mais elle soutenait le regard de Marc avec un tel courage, une telle détermination, qu’il mourait d’envie de la prendre dans ses bras et d’en rester là de ses aveux.
— Allez, dites-moi tout, l’encouragea-t-il.
— Il ne me donnait pas envie de coucher avec lui comme vous le faites, murmura Hira.
— Comment ? Je vous excite ?
Marc était médusé.
— Ne soyez pas vulgaire, protesta Hira en se renfrognant.
— Vous voulez coucher avec moi ? insista Marc.
La tête lui tournait, mais le soleil n’était pas en cause.
— Je viens de le dire, répliqua Hira, qui se rembrunit encore. Pourquoi me faire tout répéter ? Avez-vous perdu votre désir pour moi ?
Ne voyait-elle pas combien il la désirait ? se demanda Marc. Apparemment non. Car la jeune femme ne posait pas les yeux en dessous de sa ceinture.
Véritable timidité innocente ou amusement cruel de jolie femme face à un homme au visage balafré ? A bout de patience, il s’approcha d’elle.
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