Sélection du livre : La Vie sauve ; Ma robe de chair morte ; L'École des quatre jeudis ; Duel à Massada

Résumé

Ce livre contient:

* La vie sauve; Jérôme est l'image même de l'homme heureux et sûr de lui: la cinquantaine, un peu empâté mais toujours séduisant; un compte en banque de cadre supérieur, en équilibre sur un train de vie excessif mais flatteur; une épouse sage, décorative et précieuse au même titre que le mobilier; des enfants chéris mais mal compris; et, parsemant le tout, une poignée d'idées reçues.

Puis un jour, Jérôme, comme tant d'autres, perd son emploi, et le superbe château de cartes s'écroule. A l'angoisse, très relative, de son avenir matériel s'ajoute un malaise profond, obscur; l'intuition de n'avoir peut-être pas réussi sa vie... Jérôme décide alors de partir pour deux mois à bord de son cotre, " escapade", et d'effectuer en solitaire la traversée de l'atlantique. Et pendant ces deux mois de navigation qui ressemblent moins à une joyeuse aventure qu'à une fuite en avant, il va, jour après jour, devoir réviser son échelle des valeurs.

En plein océan, le cotre frôle le naufrage, tout comme l'a frôlé la vie de Jérôme à l'heure de la crise.

La vie sauve, ça veut dire quoi?

* ma robe de chair morte; Un mari, des enfants, un foyer... A vingt ans, Annie Baury l'a fait, ce rêve d'un bonheur simple et légitime. Et, le moment venu, elle a revêtu la robe blanche des épousées, puis, l'anneau d'or au doigt, elle est partie avec son mari sur la route, à la poursuite de la lune de miel.

C'est bête, la route. Ça tue, ça détruit à l'aveuglette. L'accident... Et la mariée de quelques heures n'est plus soudain qu'une poupée brisée. Irrémédiablement paralysée, Annie est condamnée à regarder couler loin d'elle le fleuve de la vie, tandis que sombre lentement son mariage, qui n'en sera jamais un.

Tous les déchirements de la chair et du cœur, Annie les découvre, jour après jour, dans un crescendo qui serait insoutenable si elle ne se découvrait en même temps des réserves insoupçonnées de courage, de lucidité, de spiritualité... Ce livre n'est pas seulement une tragique histoire vraie, c'est aussi l'itinéraire intérieur d'une femme qui, partie de l'égoïsme du bonheur, a traversé le feu purificateur de la révolte pour atteindre les sommets du renoncement et de la sérénité.

*L'école des quatre jeudis; Il existe deux écoles: celle où l'on acquiert, en même temps que des connaissances réputées utiles, un juste sens de la discipline indispensable à la vie en société, et l'autre, la buissonnière, libre de contraintes, grande ouverte sur le prodigieux terrain de chasse qu'est, pour un petit garçon de six ans, le monde extérieur. L'école des quatre jeudis: c'est celle qu'a choisie Terry Calder. Avec une opiniâtreté qui défie objurgations et châtiments, Terry fuit le monde policé de ses parents qu'agitent la naissance imminente d'un second enfant et l'entrée, imminente elle aussi, des États-Unis dans la seconde guerre mondiale. Épris d'indépendance et bouillonnant de curiosité, il part à travers les marais de la Floride avec un vieil homme qui ouvre devant lui le livre prodigieux de la nature et lui apprend la seule leçon qui compte: celle de la vie.

*Duel à Massada; Dans le désert de Judée, non loin de la mer Morte, se dresse sur un piton escarpé la forteresse, réputée imprenable, de Massada. Au loin, à Rome, règne l'empereur Vespasien, qu'enrage la résistance de ce dernier bastion de l'indépendance juive. Et, face à face, deux hommes: Flavius Silva, commandant des troupes qui assiègent la forteresse; Eléazar, chef et inspirateur des assiégés. Les romains ont pour eux le nombre, la technique, l'organisation poussée jusqu'à la perfection. Les juifs, en revanche, possèdent la détermination inébranlable qui naît de la foi. Et, en dépit des apparences, c'est un duel à armes égales.

Dans cette lutte à mort qui se déroule sous un soleil destructeur, les deux adversaires s'usent, s'épuisent, mais en même temps apprennent à se connaître et à se respecter. Chacun aussi prend la mesure de lui même et, au fil des jours, découvre le visage du maître devant lequel il lui faudra s'incliner à la minute de vérité. Pour Eléazar, c'est l'honneur; pour Flavius Silva, c'est l'amour.