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Hanna faillit éclater de rire. Kate était plus fausse qu'une paire de lunettes de soleil Chanel vendue quatre-vingt-dix- neuf cents sur eBay.
Afficher en entierAria se retourna et découvrit les doux yeux bruns d'un grand jeune homme en pull rayé noir et jean indigo. Un frisson d'excitation la parcourut, et ses orteils la picotèrent dans ses ballerines en satin éculées. Avec ses pommettes saillantes et ses cheveux très courts hérissés sur le devant, cet inconnu lui rappelait Sondre, le musicien canon qu'elle avait rencontré en Norvège l'année précédente. Sondre et elle avaient passé des heures dans un bar de pêcheurs à Bergen, buvant du whisky maison et inventant des histoires sur le poisson empaillé accroché au mur lambrissé
Afficher en entierElle prit une grande inspiration et ouvrit le texto.
"Hanna, accro aux gâteaux apéro... et aux coups de poignard dans le dos, à ce qu'on dirait. Plante-la avant qu'elle ne te plante.
— A"
Une rage brûlante emplit les veines d'Hanna. Elle en avait assez du nouveau « A » ! Appuyant sur la touche « réponse », elle commença à taper :
"Va pourrir en enfer. Tu ne sais rien de moi."
Son BlackBerry émit un petit bip pour indiquer que le message avait été envoyé. A l'instant où elle le rangeait dans son étui en daim, il vibra de nouveau.
"Je sais que tu te fais parfois vomir dans les toilettes. Que tu es triste parce que tu n'es + la seule fi fille à son papa. Et que ton ex-meilleure amie te manque, même si elle a essayé de te tuer. Comment je sais tt ça ? J'ai grandi à Rosewood, Hannachou. Comme toi. — A"
Afficher en entierElle jeta un coup d'œil à Spoiler(cliquez pour révéler) Ian, à ses membres raides et tordus, à son beau visage dénué d'expression et de vie. Frissonnant, elle reporta son attention sur l'écran de son téléphone et se força à lire le texto qu'elle venait de recevoir.
''Il devait disparaître. — A''
Afficher en entierUn peu plus tard le mercredi soir, Hanna attendait dans l'entrée du Rive Gauche, le bistrot français du centre commercial King James, serrant et desserrant les poings. La voix de Serge Gainsbourg susurrait dans les haut-parleurs; l'air sentait l'entrecôte frites, le fromage de chèvre fondu et le Dior J'Adore.
En fermant les yeux, Hanna pouvait presque imaginer qu'elle était revenu à l'hiver précédent et que Mona se tenait à ses côtés. Tout allait encore bien: le corps d'Ali n'avait pas été retrouvé au fond du trou, il n'y avait pas d'affreuse cicatrice sur son menton, pas de Ian assassin en liberté provisoire, pas de message d'un nouveau "A".
Afficher en entierParce que tout ça faisait beaucoup à gérer pour des adolescentes, leurs parents avaient décidé de demander l'aide d'une professionnelle. D'où la présence de Marion, la meilleure conseillère en stress post-traumatique de la région de Philadelphie. C'était le troisième dimanche qu'Emily et les autres avaient rendez-vous avec elle. Cette séance devait les amener à « lâcher prise » sur toutes les choses affreuses qui leur étaient arrivées.
Afficher en entierAu début de l'automne, elle avait volé le journal intime d'Alison, lu tous les secrets que celle-ci y avait écrits et décidé de s'en servir pour détruire leur vie comme, selon elle, Emily et les autres avaient détruit la sienne. Non seulement elles n'arrêtaient pas de se moquer d'elle, mais en plus des étincelles de la fusée qui avait aveuglé Jenna l'avaient également brûlée. La nuit où cette dernière avait fait une chute mortelle à la carrière de l'Homme flottant - manquant entraîner Spencer avec elle -, la police avait arrêté Ian Thomas pour le meurtre d'Ali.
Afficher en entierEmily Fields s'adossa au canapé en cuir noisette, triturant la peau desséchée par le chlore autour de l'ongle de son pouce. Assises près d'elle, ses anciennes meilleures amies Aria Montgomery, Spencer Hastings et Hanna Marin sirotaient un chocolat chaud Godiva. Elles se trouvaient dans la salle télé des Hastings qui abritait de nombreux appareils électroniques dernier cri, un écran plat de deux mètres et des enceintes avec un son surround. Un gros panier de friandises était posé sur la table basse, mais aucune d'entre elles n'y avait touché.
Afficher en entierTout le monde connaissait les règles pour les avoir entendues de la bouche d'une sœur ou d'un frère aîné, lues sur MySpace ou sur la page de garde d'un livre emprunté à la bibliothèque. Chaque année, l'administration découpait un drapeau de l'Externat de Rosewood et faisait cacher les morceaux dans l'enceinte de l'école par des élèves de terminale triés sur le volet. Des énigmes conduisant à chaque morceau étaient ensuite affichées dans le hall. Toute personne qui retrouvait un morceau était félicitée au cours d'une assemblée générale et avait le droit de le décorer comme bon lui semblait. Le drapeau reconstitué était ensuite enterré dans une capsule temporelle derrière le terrain de foot.
— Tu as l'intention de jouer ? demanda Gemma à Emily, remontant jusque sous son menton la fermeture Éclair de sa parka aux couleurs de la fédération locale de natation.
— Je suppose. (Emily gloussa nerveusement.) Mais tu crois qu'on a une chance ? J'ai entendu dire qu'ils cachent toujours les morceaux dans le lycée. Je n'y suis allée que deux fois.
Afficher en entierAria Montgomery observait Mona et les autres depuis son endroit préféré sur le muret de pierre qui entourait l'Externat, son carnet de croquis Moleskine ouvert sur ses genoux. Elle avait arts plastiques en dernier cours de la journée, et sa prof, Mme Cross, la laissait se promener dans l'enceinte de l'école pour dessiner ce qu'elle voulait - soi-disant parce que Aria était une artiste très prometteuse. Mais Aria soupçonnait Mme Cross de se sentir mal à l'aise en sa présence. Après tout, elle était la seule fille de sa classe qui ne jacassait pas avec ses amies pendant les projections de diapos et ne flirtait pas avec les garçons quand ils s'initiaient à des natures mortes au pastel. Elle aurait bien aimé avoir des copines, elle aussi, mais ça ne signifiait pas que Mme Cross devait la bannir de sa salle de cours.
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