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Les Microbes de Dieu



Description ajoutée par Nicolas 2011-11-13T11:51:58+01:00

Résumé

Nous ne pouvons imaginer une autre société si nous ne rêvons pas d’abord à ce que pouvons être, acte créateur s’il en est fondé sur l’adage simple mais galvanisant : du bien-être de tous, dépend celui de chacun.

L’histoire de Sasha Miller, photographe de guerre, est aussi la nôtre. Toutes les horreurs qu'elle a visionnées, les mêmes que l'on digère quotidiennement entre la poire et le fromage, l'ont dépouillé d'elle-même, la laissant au bord de la folie. Elle a le choix, tout comme chacun de nous, entre se laisser dominer par les événements, se soumettre à la dictature d’une pensée globale ou bien se battre pour que sa vie retrouve ses marques et cesse d’être collaboratrice d’un système qui prône une démocratie heureuse en laminant ses ouailles.

Un voyage et des rencontres lui redonneront l’appétit de v

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Kodai 2011-10-16T13:40:58+02:00

Extrait Les Microbes de Dieu

Chapitre 1

C’est un beau jour pour mourir

Il n’y avait rien à faire. Il n’y avait rien à dire. Du moins me semblait-il. Le ciel filait pluvieux sous les nuages gris plomb. Encore un de ces jours sans fonds, un jour pour pas grand-chose, un de ceux où je regretterais au soir que la soie du matin ait filé trop tôt. Rien ne me pressait à me lever, mais je craignais trop l’ennui pour me laisser aller à ne rien faire. Depuis presque quinze ans, je couvrais les conflits internationaux et c’était fou comme la planète s’y rétrécissait. Des milliers d’images. De la destruction enchaînée. Des maisons qui s’effondrent dans un bruit de poussière, des meubles en fagots éparpillés, là un livre dont les pages tournent solitaires au vent, ici des débris d’intimité éventrée, les balles traçantes comme une flambée d’artifice dans le ciel nocturne, le feu qui crépite, bouffe les arbres et fait des corps de magnifiques gerbes d’or. Mais le plus vendeur est toujours le plus obscène, des cadavres abandonnés, des corps déchiquetés, des vivants éperdus qui cherchent les leurs avec leurs mains et n’en étrei-gnent que l’écorché. Des cris. Terribles les cris, ça vous pulvérise les tri-pes. La douleur qui s’incarne dans la chair. Une farce macabre qui en-deuille définitivement les cœurs. Des pleurs qui vous glacent jusqu'à l’âme. Et puis ensuite le silence. Il n’y a rien de plus bruyant que le silence dans une guerre. Avant, il est menace. Après, il est néant. Le sourire édenté de la mort. Enfin, l’odeur du sang chaud. Entêtante, qui vous colle aux narines et se mêle à la sueur qui imprègne les vêtements. Je repoussais du pied une bouteille vide, mon adrénaline contre l’insomnie. Mon ivresse était toujours aussi éphémère que mon abrutissement. Le sommeil en effaçait l’ardoise et me livrait à la terreur de mes cauchemars, j’en sortais toujours lessivée mais indemne. Je n’en pouvais plus de cette vie là, mais j’en avais besoin pour survivre. J’aurais pu changer d’optique et de para-digme. Chasser les ours en voie d’extinction ou faire honte à nos déchets. Le revirement écologique était à la mode et j’étais suffisamment reconnue pour me le permettre. Mais la nostalgie me poursuivait trop. Je regrettais mes enthousiasmes de débutante, quand j’étais encore militante de l’hu-main, surtout et avant tout des opprimés. Et je devais sans doute être la seule à savoir que j’étais devenue une fonctionnaire de l’image. La douche était tiédasse, l’hôtel trop chic et ma panoplie de baroudeuse, impatiente. J’enfilais mon jean, chaussait mes boots et mit mon gilet multipoches bourré de films, toujours des Tri X 400 Asa, prêtes à boire la variabilité de la lumière sans se soucier de la folie des hommes. Je vérifiais mes deux Leicas et mon Nikon F2, réglais mon Summicron de 35mm sur l’hyper-focale. Aujourd’hui, je ne prendrais pas des photos racoleuses, je ferais des images, juste pour moi, qui finiraient en archives numérotées sur mes éta-gères. J’irais à pied, j’en prendrais le risque et tant pis pour les check point. L’inconscience rend souvent invisible. Je sortis. J’étais en colère contre moi.

Je ne me rappelle plus combien de temps j’ai déambulé, ni pourquoi j’ai pris une direction plutôt qu’une autre. La guerre enlève toute référence à l’urbanisme. Les ruines se ressemblent toutes. Des caries de pierre flottant sur des monceaux de gravas. Des façades aux fenêtres émasculées dont les orbites noires et vides laissent toujours aux voyants une impression de tâtonnement, des murs abattus par la trace des impacts de balles, d’obus et de roquettes de mortiers figurant l’enfer des vivants et partout, les mêmes chiens efflanqués qui parfois ramènent dans leur gueule affamée un tibia ou un fémur lardés de chair humaine. Je ne me rappelle plus non plus pourquoi je me suis arrêtée sur une place plutôt que sur une autre, ni pourquoi une femme portant de l’eau ou des enfants joueurs armèrent ou non mon obturateur. Tout dépend toujours de la lumière, c’est le sang des photographes. Mais je me souviens parfaitement avoir poussé la lourde porte du cimetière. Un acte manqué, l’inconscient aurait opiné un psy. Sans doute ! Mais avec l’alcool, cette éternité de pierre est la seule chose qui me réconcilie avec l’humanité, elle y retrouve enfin sa réalité. J’en ai toujours aimé le recueillement qui en déchire le silence et où qu’ils soient, tous les cimetières me rappellent invariablement le Père Lachaise. C’est là où très jeune, j’ai pris mes premières photos avec mon Minolta SRT 101. Photographier le vivant m’était violent et l’est toujours. Les morts au moins ne protestent jamais. J’y ai passé des journées entières à apprivoiser dans la rigueur ou l’exubérance des tombes, la marque de l’humain. Là, la démesure et l’orgueil. Ici, l’effacement, presque l’aridité qui habillait l’hu-milité ou la certitude d’un au-delà plus prometteur. Je m’y suis fait de belles frayeurs à la nuit tombée quand les yeux blancs des personnages habillant de leurs statuaires métalliques les chics mausolées, se faisaient regard. Un jour, je me suis lancée, le baptême du feu. Ma première image fut celle de femmes stériles et d’hommes impuissants se frottant contre la statue de Victor Noir. Ce cimetière aurait été sans doute comme tous les autres, avec son quadrillage de tombes s’organisant suivant l’espace, l’épo-que et le cadastre, si ce n’est que la mort s’y était faite vorace et exigeait quotidiennement tel le dieu Moloch, son quota de sacrifices. Des rec-tangles, plaies béantes de terre fraîchement remuée, s’ouvraient en lignes serrées. Sur les épaules des hommes, dansaient des linceuls blancs dans une avancée chaotique, rythmée par leurs pas. D’autres allaient courbés en deux, serrant contre leur poitrine des dépouilles d’enfants, parfois enveloppées de sac plastique. Je sentis sous mes pieds leur martèlement chuintant s’arrachant de la terre boueuse. Il n’y avait plus de pleurs tant les yeux étaient rougis de larmes. La tristesse les enveloppait de sa fatigue résignée, la douleur taisait ses cris dans l’épuisement des poitrines. Je pris quelques photos, tiraillée entre l’hésitation et la gêne. Toujours, cette impression d’être un paparazzi de l’indicible. Une femme passa devant moi, hébétée, portée plus que soutenue par deux hommes. La suivait, agrippée à son manteau, une fillette. C’est alors que je remarquais l’inhabituel, la cadence anormale de leur marche, trop rapide. Ils se dirigeaient en courant vers les sépultures récemment creusées, y déposaient leurs fardeaux sur lesquels parfois ils jetaient des fleurs, leur rendant fébrilement un ultime adieu, avant de repartir en courant, cédant la place à ceux qui les suivaient dans la file. Une jeune femme me regarda, puis se frappa la poitrine du plat de sa main avant d’y dessiner de son index, une croix. Tout à coup, sa tête gicla en lambeaux rouges, confettis de chair qui aspergèrent mon visage. Mes poumons ne furent plus que clameur. Je hurlais et tous se mirent à beugler avec moi, à cavaler en tous sens, terrifiés par le cri qui se nouait dans leur gorge. Sniper… Sniper…

Les corps se jetèrent à terre, instinct de chair épouvantée. Les linceuls salis de boue, éparpillés comme des marguerites coupées. Et le cri répété, de bouche à corps, Sniper… Sniper. Les croix blanches, périscopes se dressant comme des imprécateurs justiciers fustigeant notre terreur, m’en-traînèrent dans leur chute. Mon visage enfoncé dans la boue distillant son goût fadasse. Tétanisée. Mon ventre se fit l’écrin de mes Leicas. Ils s’y incrustèrent durement et ne bougèrent plus, comme nous tous. Que la terre s’ouvre, qu’elle nous engloutisse ! Qu’a-t-on fait au Bon Dieu pour mériter ça, bordel ?! Ne plus respirer, ne plus bouger, faire le mort. Etre mort pour qu’elle passe son chemin. Viens mon amour, on va jouer au ball-trap… Combien sont-ils ces dégommeurs de l’ombre ? Détonation, claquement, sifflement, impact. Tout le reste est silence. Dans le dessillement vertical de mes yeux, seule chose encore en vie, jaillissent des éclats de pierre, des mottes de terre et le tressautement des corps fusillés. J’ai peur. One shoot, one kill. La distance assassine, précise, patiente. Je le sais, je l’ai déjà vu. Pourquoi l’ai-je oublié ? Les enfants, cibles pour harponner les adultes. One shoot, one kill. Dans la tête pour les filles et les femmes, mères potentielles. Le viol par les balles. Je suis trop vieille. Je n’aurais plus d’enfants. Ma petite fille est morte. J’ai peur. J’ai froid. La terre aussi est prostrée, humide. Je crois que je me suis pissée dessus. On dit que juste avant de mourir notre vie nous refait son film au ralenti ou en accéléré. J’ai dû trop en voir, je ne visionne rien du tout. Qu’ont-ils vu ma petite fille et mon compagnon ? Je n’en peux plus. Tant pis, je me lève. Cela fait com-bien de temps ? Une minute, cinq minutes, une heure ? L’éternité est vivante, rampante, longue, éternelle. Un autre cri, sourd comme un mur-mure. Ils l’ont eu, ils l’ont eu. Les corps qui se déchaussent de leurs cercueils de boue, se secouent. Les mains qui palpent ceux qui ne bougent plus. Des pleurs, des cris, des hurlements à repousser le ciel. Je me lève. Je suis vivante. A coté de moi, une petite fille du même âge que la mienne avec ses yeux grands ouverts et son ventre en charpie rouge. Elle me regarde, mais je suis seule à la voir. Sa mère est cul par-dessus tête quelque part parmi les cadavres. Suis-je vivante ? Je tombe à genoux. Je gueule, je hurle, je pleure. "C’est un beau jour pour mourir, c’est un beau jour pour mourir…" Les mots tournent dans mon cœur, absurdes. J’ai deux côtes cassées. Je m’évanouis.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par MarieFontaine 2012-05-17T11:54:35+02:00
Lu aussi

Il est des livres qui ne se contentent pas d’un « j’aime » ou « je n’aime pas » aussi expéditif qu’un clic réflexe sur le désormais célèbre « pouce bleu », apanage d’un certain réseau social sur internet. Il est des livres qui ne s’oublient pas facilement une fois refermés, leurs dernières pages lues. Ce qu’ils contiennent s’immisce irrésistiblement dans l’esprit, le malmène, l’interpelle, le fait douter. Les Microbes de Dieu, de Mélanie Talcott est assurément de cette veine-là.

Le livre s’ouvre sur la mort et la souffrance et se referme sur la renaissance et l’apaisement. Entre ces deux points le lecteur est invité à suivre de multiples chemins, jamais droits, avec chacun son lot de révélations, qui sont comme autant de barreaux à gravir pour s’élever sur l’échelle de la connaissance du monde, miroir de la connaissance de soi.

Tout commence par la chute, au sens propre et figuré, d’une jeune femme, Sasha, photographe de guerre. Son corps et son esprit finissent par craquer d’avoir trop côtoyé l’horreur. Dans l’hôpital psychiatrique où elle se retrouve hospitalisée, c’est une gifle qui lui fait prendre conscience qu’elle a le choix, la gifle de Shamaël, femme surnaturelle qui n’apparaît qu’à ceux capables de la voir, mémoire vivante de l’évolution du principe féminin au sein de notre monde. A travers elle, l’auteur devient archéologue pour remonter en creusant dans les strates de l’histoire, jusqu’aux sources du dérapage originel, responsable du déséquilibre actuel de nos sociétés. L’on découvre ainsi l’existence de l’ordre secret de Magdalena, émanation matérielle de ce principe féminin vital que l’humain s’acharne à détruire, mais qui œuvre malgré tout dans l’ombre depuis la nuit des temps à faire balancier face au mal. Sasha comprend donc qu’elle a le choix. Elle entreprend alors un long périple à travers le monde, au cours duquel elle rencontrera des personnes essentielles à sa volonté de renaissance.

Le voyage de Sasha est le prétexte au développement d’une galerie de personnages hors du commun, à commencer par Neill, homme juste et profondément bon, à qui incombe la charge de remettre sur les rails l’organisation d’une gigantesque association humanitaire, gangrénée de l’intérieur par la folie de ses propres profits. Mais cet assainissement n’ira pas sans réclamer son lot de sacrifices inhumains, paradoxalement.

Les personnages de Mélanie Talcott se confrontent le plus souvent par la parole. Il y a beaucoup d’oralité dans ce roman. Shamaël et Neill, entre autres, n’ont pas leur pareil pour pousser leurs interlocuteurs jusqu’au fond de leurs doutes, de leurs intimes contradictions. Ils favorisent chacun la prise de conscience en donnant la parole à autrui ; la réflexion est menée par le verbe, ce qui n’est pas sans évoquer la maïeutique de Socrate, cette méthode basée sur l’interrogation dont le but est de faire prendre conscience à l’interlocuteur de ce qu’il sait implicitement pour ensuite l’exprimer et l’évaluer. Le lecteur se prend très vite au jeu et finit par à son tour aboutir à sa propre réflexion. Un fait à saluer car force est de constater que peu de livres à l’heure actuelle peuvent se targuer de participer à l’élévation de l’esprit.

L’auteur se sert par ailleurs de la matière des mots de ses personnages pour ériger les piliers entre lesquels se tend la trame de son roman, à la fois historique, sociale, culturelle et spirituelle. Sans condamner ni juger, elle nous dresse à travers elle un état des lieux implacable de notre monde, entièrement dépourvu de la guimauve du politiquement correct. Les Microbes de Dieu n'hésite pas à remettre en cause de nombreuses institutions devenues incontournables dans notre paysage socioculturel, dont font partie certaines célèbres associations humanitaires ayant depuis longtemps oublié que « du bien-être de tous dépend celui de chacun ». Cela pourra choquer et pourtant... Mélanie Talcott est tout simplement une diseuse de vérités qui ne manque pas de courage pour oser écrire tout haut ce que certains, j’ose croire de plus en plus nombreux, pensent tout bas. L’on comprend dès lors l’importance capitale de son livre dans une société comme la nôtre, au sein de laquelle règnent la corruption et la mauvaise foi en maîtresses absolues. Mais pointer du doigt les aberrations de notre société ne suffit pas. C’est pourquoi l’auteur va plus loin en nous proposant un autre modèle, dans lequel chacun est au service de l’autre, pour une mise en pratique réelle de l’adage cité plus haut : du bien-être de tous dépendant celui de chacun, antithèse d’un individualisme galopant en passe de devenir la norme à l’échelle planétaire. Il s’agit de Ming Men, la Porte du Destin en chinois, vaste organisation imaginée et gérée par Neill. Elle remplace Bergama, malade de ses dérives accumulées au fil des ans. Ming Men utopique ? Peut-être... Quoi qu’il en soit, au point où en est arrivée l’humanité, cela vaudrait vraiment la peine d’essayer un tel modèle.

Le livre de Mélanie Talcott pourra décourager par son ampleur et son ambition, par la richesse et la densité de son écriture, qui vont délibérément à l’encontre de la simplification à outrance caractéristique de notre temps. Mais entreprendre ce long et sinueux voyage avec elle ne décevra pas ceux qui auront le courage de déchiffrer sa pensée effervescente, page après page. Car on sort de cette lecture incontestablement changé, on porte sur le monde, mais également sur notre propre intériorité, un autre regard, plus lucide et plus interrogateur, avec l’ineffable sensation d’avoir étanché une soif que l’on ne soupçonnait même pas avant de commencer à lire, en buvant à la coupe tendue par l’auteur. Je ne vous dirai pas qui sont les Microbes de Dieu qui donnent leur nom au roman, je vous laisse les découvrir par vous-mêmes et vous souhaite de garder à jamais au fond de vos cœurs l’émotion suscitée par les graines d’espoir qu’ils portent en eux, semées un peu partout à la surface de notre bonne Terre.

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Commentaire ajouté par Kodai 2011-11-28T16:59:28+01:00
Diamant

Une amie m'a offert ce livre, d'un auteur inconnu, en me disant : lis-le, on en parlera après.

C'est un livre prenant et déroutant, dans le sens qu'il n'a pas une intrigue comme on s'attend d'habitude. Mais il est tellement proche de la réalité qu'on se demande du début à la fin s'il s'agit d'une fiction ou non.

Il parle d'une organisation anonyme et très puissante, Ming Men, dont l'enjeu principal est d'assurer l'éducation d'enfants, principalement de petites filles, dans des centres répartis dans le monde entier. Son responsable, Neill, doit également s'affronter à tous les problèmes internes, conséquences de la restructuration, et à l'externe, à des menaces autrement plus féroces.

Son histoire (celle de Ming Men, de Neill et de bien d'autres personnages) nous est narrée par un étrange personnage hors du temps, Shamaël, qui la raconte à Sasha, une photographe de guerre, à la recherche d'elle-même.

Le livre est aussi prétexte à passer en revue le pourquoi de la crise actuelle, au niveau politique, économique et religieux et également, individuel et collectif. Il y en a pour tout le monde ! Cela donne une vision toute différente de ce que l'on nous rebâche et rebâche...

Dans ce livre, j'ai appris plein de choses et si au début, il me semblait difficile à lire, tant il est dense, je me suis laissée d'autant plus prendre qu'il est superbement écrit. Les descriptions... on s'y croirait (Espagne, Irlande, Inde, Turquie) et les personnages (sont-il réels ou non, je ne saurais le dire) si bien cadrés, qu'à la fin du bouquin, on a l'impression de les connaître (les bons et les méchants)...

Bref, si vous êtes curieux et aimez la belle écriture, je vous le recommande !

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