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- Je suis là et je serai toujours là parce qu'il m'est impossible d'être ailleurs que près de toi. Et je vais te dire les mots. Ces mots qui refusent de sortir de toi et que, moi, j'ai tant de mal à garder enfermés. Je t'aime, Ewilan. Plus que la vie, plus que l'amour, plus que tout. Je t'aime.
Une larme naquit dans un univers violet, roula sur le velours d'une joue, porteuse d'un bonheur sans limite alors qu'un sourire émerveillé illuminait le visage d'Ewilan. Salim sentit quelque chose mourir en lui.
Ou peut-être éclore...
Afficher en entier-Ce qui reste du Ts'lich brûlé par Illian. ça fait un peu désordre, mais Illian est jeune et se trouvait dans l'urgence. Grâce à lui, nous savons désormais que le Ts'lich n'est pas comestible. Impossible d'inviter des amis auteur d'un barbecue et cuire un truc pareil. Ce serait une faut de goût impardonnable.
Stupéfait, Bruno Vignol dévisagea la jeune femme. Elle pencha, la tête et lui sourit, comme surprise par l'intérêt qu'il lui témoignait.
-Vous... vous êtes sérieuse? balbutia-t-il.
-Bien sûr. Le Ts-lich ne se mange pas. Du moins pas en grillade! En pot-au-feu, peut-être... On vous montre les autres?
Afficher en entierPlus tard, alors que le sommeil reprenait ses droits, Salim appela doucement Ewilan.
- Tu as vraiment retrouvé ton pouvoir ?
Un murmure en réponse.
- A peine une parcelle, mais ça vient. J'ai confiance. Il me suffit d'avoir du temps.
Du temps...
Afficher en entierMaximilien n'avait quitté Ombre Blanche que deux fois dans sa vie. La première lorsque, envoyé comme soldat en Algérie, il avait dû combattre des gens qu'il ne connaissait pas et qui ne lui avaient rien fait. Il était revenu blessé. A la jambe et a l'âme.
Seule la jambe avait guéri.
Afficher en entierLe seul incident notable avait eu lieu gare de Lyon lorsqu’une dizaine d’adolescents, séduits par la silhouette de Siam et leurrés par ses airs de lycéenne, avait entrepris de la chahuter. La jeune Frontalière leur avait d’abord répondu en riant mais, devant leur insistance, son sourire avait très vite disparu. Les adolescents, inconscients du danger qu’ils couraient, avaient continué à la provoquer. Ellana était intervenue juste avant que la plaisanterie ne tourne au massacre.
Afficher en entierEwilan hurle.
Son désespoir de dessinatrice absolue emprunte une porte qui ne lui appartient pas, mais dont elle a perçu l’existence.
La porte d’Illian.
Son cri ouvre une brèche dans la structure ordonnée des possibles tandis qu’une multitude d’images se répand en elle. Elle retient l’image qui l’a soutenue aux pires moments de son existence. Un groupe.
Amitié…
Force…
Sécurité…
Ewilan hurle toujours, la trame de l’univers se déchire.
L’impossible devient réalité.
Afficher en entierNuit de juin au milieu des Causses. Un chercheur égaré regarde ses certitudes s’évanouir en fumée. Ses jambes ne le portent plus, il s’assoit sur un rocher blanc. Il se sent vide. Vide mais pas malheureux. L’odeur de la menthe poivrée.
Afficher en entierUn frémissement dans ses bras lui fait baisser la tête. La fille a bougé.
Elle ouvre les yeux.
Échange fugace.
Échange parfait.
Maximilien se noie dans le violet de son regard et en ressort grandi.
Le dernier des Caussenards a trouvé son destin.
Afficher en entierC’est de là-haut qu’il les aperçoit, au fond de la combe Nerre, écrasés par la perspective : deux insectes minuscules, l’un portant l’autre à travers l’un des endroits les plus inhospitaliers des Causses. Il en oublie la chevrette et, retrouvant l’agilité de ses vingt ans, se laisse glisser d’éboulis en barres rocheuses jusqu’à les surplomber d’une vingtaine de mètres.
Deux enfants.
Un garçon épuisé, couvert d’écorchures, qui continue à avancer bien qu’à bout de forces, ses jambes menaçant à tout moment de flancher sous lui, tremblant de fatigue et de froid.
Une fille, ce doit être une fille même si elle n’a plus un cheveu sur le crâne, immobile dans les bras du garçon. Inanimée. Ces deux-là ont souffert, souffrent encore. Maximilien le sent, il sent ces choses-là.
Afficher en entier– À toi de jouer, bonhomme, haleta-t-il. Prends-la, je m’occupe des gardes !
– Mais…
– Tais-toi ! Si tu ne la sauves pas, je jure que je reviendrai du fond des enfers pour te le faire payer. Dépêche-toi, il ne me reste presque plus rien à brûler…
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