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Tholim était perdu. Il n'y a pas si longtemps il était un jeune homme tranquillement installé dans un village de fermiers, et voilà qu’aujourd’hui il devait répondre à l’appel d’une créature légendaire aux desseins impénétrables, dans l’hypothétique possibilité, s'il avait bien compris, de trouver un moyen de contrer cette soudaine invasion d’orks. Pis que tout, il ne contrôlait absolument rien. Les évènements s’enchaînaient autour de lui, sans lui laisser la moindre liberté de décision. Tout en écoutant Leawyn, Tholim s'était levé et était allé s'accouder à la rambarde en bois, seule protection entre le jeune homme et une chute de plusieurs dizaines de pas, qui le séparaient du toit de la seconde plate-forme. Il regardait l'immense sous-bois elfique avec une certaine fatalité. Leawyn s'approcha sans un bruit, et s'accouda à ses côtés, contemplant l'étrange et solennelle beauté de la forêt de tulliviers. Un petit vent s'était levé, créant une agréable symphonie de feuilles brassées. Un brave rayon de soleil perça la canopée de la forêt, illuminant une partie du grand sentier de terre battue qui serpentait quelques arbres plus loin, empruntés par de nombreux elfes.
Afficher en entierKaznet résista à l'envie d'envoyer son poing dans la figure de Matran. Ils avaient mieux à faire pour l'heure. Il attrapa son arc, encocha une flèche, et visa la poitrine de l'humain.
- Arrête, chuchota Matran en attrapant l'arc de son compagnon. Cet humain est jeune. Ce n'est pas normal qu'il soit si loin de chez lui, seul à cet âge, avec trois montures pour lui tout seul.
- Que veux tu que ça me fasse ? Rétorqua Kaznet que seul le trotteur intéressait.
- Tu ne te souviens pas que la semaine dernière, nous avons reçu un message de celui-qui-sait-tout, nous demandant de lui ramener vivant tout humain que nous capturerions ?
- Et alors ? Répondit Kaznet, qui ne semblait toujours pas faire le rapprochement.
- Et alors espèce d'abruti, il est humain, donc il faut que nous obéissions aux ordres de celui-qui-sait-tout.
- Pourquoi ? Demanda Kaznet avec une certaine pertinence. S'il l'ignore on peut bien faire ce que l'on veut.
- Peut être, mais si jamais il est au courant, nous passerons un sale quart d'heure. Sans compter le fait que s'il est content de nous, il nous offrira sûrement de belles armes en récompense.
Cet argument parût davantage plaire à Kaznet qui parut soudain ravi.
- D'accord, je vise le cheval.
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