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« — Tu m'aimes, dit Eveline, émerveillée.

Il sourit.

— Tu en doutais ?

Elle se tourna vers son père, resté debout, un peu à l'écart.

— Il m'aime !

 Son père s'esclaffa.

— Oui. Et je crois que maintenant, toute l'Ecosse est au courant. Qu'as-tu à lui répondre ?

Eveline reporta son attention sur son mari et prit son visage dans ses mains.

— JE T'AIME ! rugit-elle de toutes ses forces.

Quelques-uns grimacèrent ou se bouchèrent les oreilles. D'autres s'esclaffèrent bruyamment. D'autres, enfin, applaudirent. Tous souriaient. Mais pas autant que son mari, toutefois, dont les prunelles exprimaient une joie indicible. »

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Graeme n'était pourtant pas puceau. Mais il ne pouvait pas non plus prétendre être aussi expert que ses deux frères.

— Pourquoi laisses-tu cette fille te pourrir l'esprit ?

demanda Bowen. Si tu ne veux pas d'elle dans ta chambre, tu n'as qu'à la reléguer à l'autre bout du couloir, comme c'était prévu initialement.

Graeme soupira.

— Je n'arrive pas à m'y résoudre. Elle paraît contente de dormir dans ma - notre - chambre. Je pense qu'elle serait très chagrinée d'être forcée d'en partir. Elle semble considérer que nous devons... être ensemble.

— Alors, consomme ton mariage, lui suggéra franchement

Bowen.

Graeme soupira de plus belle. Il aurait préféré ne pas avoir cette conversation avec son frère - ni avec personne d'autre, du reste. Mais il avait besoin de conseils. Car il était vraiment perdu.

— Tu sais comme elle est, Bowen. Mets-toi à ma place :

pourrais-tu coucher avec elle, si tu l'avais épousée ?

Bowen fronça les sourcils.

— Comment veux-tu que je réponde à une question pareille

? Je ne suis pas à ta place. C'est toi, son mari.

— Tu n'es pas un saint, Bowen, mais, pour autant que je sache, tu n'as jamais débauché d'innocentes jeunes filles. Tu es beau garçon, et les femmes sont ravies de sauter dans ton lit.

Mais je ne te vois pas coucher avec une femme dont tu ne serais pas certain qu'elle comprenne clairement ce qui l'attend.

— Beaucoup d'hommes ne se poseraient pas autant de questions que toi, Graeme. Eveline est ta femme. Elle t'appartient. Peut-être est-elle tout à fait capable de porter tes héritiers. En tout cas, elle donne le sentiment d'être en très bonne santé. Son handicap n'a rien à voir avec sa naissance, puisque c'est la conséquence d'un accident. Il est donc fort peu probable qu'elle le transmette à tes enfants. À mon avis, tu t'inquiètes trop.

— N'imagine pas que je n'ai pas été tenté, confessa Graeme d'une voix morne. Et c'est bien ce qui m'embête le plus. Je ne devrais pas avoir de telles pensées. Je ne devrais même pas m'en ouvrir à toi.

Bowen arrêta soudain son cheval et s'esclaffa.

— Honnêtement, Graeme, je ne peux pas te blâmer de nourrir ces pensées. Au contraire ! Je vois très bien pourquoi elles te torturent l'esprit.

Graeme, interloqué, suivit le regard de son frère. Et il faillit avaler sa langue, tant il fut médusé par le spectacle qui s'offrait

à ses yeux.

En contrebas du sentier sur lequel ils se trouvaient, Eveline, immergée dans la rivière jusqu'à la taille, se savonnait tranquillement les cheveux.

— Personnellement, je la trouve complètement normale, ajouta Bowen. Et très séduisante, ce qui ne gâche rien. J'ai même rarement vu une aussi belle femme. Tes scrupules me paraissent déplacés. Je crois que tu te compliques inutilement la vie.

L'amusement qui s'entendait dans la voix de Bowen tira

Graeme de sa stupeur.

— Fiche-moi le camp d'ici ! ordonna-t-il à son petit frère. Et ne t'avise plus de la reluquer.Bowen rit de plus belle, mais il fit faire demi-tour à son cheval.

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Eveline poursuivit fièrement son chemin jusqu'au petit corridor qui menait à la pièce où Rorie l'avait conduite la veille.

Elle fut soulagée, en poussant la porte, de la trouver assise à

la table, une plume à la main, en train d'étudier un parchemin.

Sa belle-sœur leva les yeux. Voyant Eveline chargée, elle sursauta.

— Vous déménagez encore ?

Eveline sourit et secoua la tête. Elle posa ses affaires sur la table, puis pointa son doigt d'abord sur Rorie, et ensuite vers la fenêtre.

— Vous voulez que je saute par la fenêtre ?

Le sourire d'Eveline s'élargit et ses épaules s'agitèrent, comme secouées par un éclat de rire silencieux. Elle se désigna, montra la fenêtre et décrivit un mouvement de brasse avec ses bras. Après quoi, elle se contempla avec une grimace, se pinçant même le nez.

— Vous voulez aller nager pour vous laver ? devina Rorie.

Savez-vous nager, au moins ?

Eveline hocha vigoureusement la tête.

— Eveline, il y a du soleil, mais l'eau sera glaciale. Nous ne sommes encore qu'au printemps.

Eveline haussa les épaules. L'eau ne serait pas plus froide que sur les terres des Armstrong. Et elle avait l'habitude de se baigner presque en toute saison.

— Je ne suis pas sûre que Graeme approuverait votre idée, objecta Rorie.

Eveline secoua la tête. Mais elle pointa son doigt sur Rorie avec conviction. Rorie s'esclaffa.

— Je vois. Vous voulez que je vous accompagne pour vous servir de caution. Comme ça, Graeme n'osera pas se fâcher.

Eveline secoua la tête. Puis elle se pencha sur la table. Elle pointa d'abord un doigt pour se désigner, avant de poser ce même doigt sur la table et de décrire des cercles, afin de se représenter en train de nager. Ensuite, elle pointa l'index de son autre main sur Rorie, avant de le placer également sur la table, à

bonne distance de son autre doigt, c'est-à-dire d'elle-même.

Quand elle eut bien indiqué la position de l'une et de l'autre, elle

ôta ses mains de la table, désigna Rorie et, pour finir, croisa les bras sur sa poitrine, en adoptant une attitude et un regard de guerrier aux aguets.

Cette fois, Rorie éclata franchement de rire.

— Oh là là ! Vous me demandez de monter la garde ? Voilà

qui ne manque pas de piquant. Vous et moi, nous sommes les deux femmes les plus frêles du clan ! Et vous voudriez que j'effraie quiconque s'approcherait de la rivière pendant que vous vous y baignerez ?

Eveline acquiesça.

— Bon, très bien. Allons-y. Je crois que je vais beaucoup m'amuser.

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— Je crois qu'elle veut me protéger de ta colère, Graeme.

— Comme si tu en avais besoin ! marmonna Graeme. C'est plutôt moi qu'il faudrait protéger de tes machinations.

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Eveline s'immergea dans le grand baquet fumant jusqu'à ce que l'eau lui arrive au menton. Elle ferma les yeux, pour mieux savourer l'agréable torpeur qui détendait ses muscles ankylosés.

Graeme rassembla ses cheveux, pour les démêler. Eveline apprécia son geste. Elle était heureuse qu'il soit là. Avec Graeme à ses côtés, elle ne redoutait plus aucun danger.

Quand il eut terminé de brosser ses cheveux, il les laissa retomber sur une épaule, pour qu'ils trempent dans l'eau. Il s'empara ensuite d'un broc de terre cuite qu'il plongea dans le baquet, avant de demander à la jeune femme de se redresser, afin qu'il puisse les lui laver convenablement.

C'était une expérience inédite de voir ce fier guerrier prendre ainsi soin d'elle. Eveline ne s'était jamais sentie aussi aimée de sa vie. Cependant, un regret ternissait son bonheur. Que n'aurait-elle donné pour pouvoir l'entendre lui dire qu'il l'aimait ! Elle aurait volontiers renoncé à beaucoup de choses si, en échange, elle avait pu retrouver l'ouïe ne serait-ce qu'une journée. Juste pour le plaisir d'entendre quelques mots d'amour, tout simples, prononcés par son mari.

Elle s'assit bien droit dans le baquet et ferma les yeux pendant que Graeme lui savonnait et lui rinçait les cheveux. Puis il lui lava le reste du corps - jusqu'aux orteils.

Après quoi, il se pencha pour l'embrasser à pleine bouche. Son baiser fut moins tendre que ceux qu'il lui avait donnés lorsqu'elle était encore alitée. Elle sentait dans la pression de ses lèvres une sorte d'urgence, comme s'il cherchait encore à se convaincre qu'elle était bien là, saine et sauve.

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Eveline piqua un fard, comprenant soudain que les femmes s'étaient moquées d'elle en lui demandant d'allumer les cheminées de la salle commune.

Ses lèvres tremblaient, mais elle ne voulait pas montrer son émotion. Il n'était pas question qu'elle donne à Nora et aux autres la satisfaction de savoir qu'elle avaient réussi à la faire passer pour une idiote.

Maintenant, Eveline comprenait pourquoi Nora disparaissait aussitôt après lui avoir confié une corvée. Eveline n'avait jamais travaillé aussi dur de sa vie que pendant ces deux derniers jours. Elle avait accompli des besognes probablement réservées aux servantes de la plus basse condition. Pourtant, elle ne s'était pas plainte une seule fois.

Ah, elles avaient dû bien rire, dans son dos, en la voyant ahaner ! Et le pire, c'était qu'Eveline ne s'était doutée de rien. Tout à coup, la jeune femme se sentait ravalée au rang de la simple d'esprit qu'on avait cru qu'elle était.

Elle baissa les yeux sur ses mains écorchées et tira sur ses manches pour les recouvrir.

Graemme lui toucha le bras, mais elle refusa de le regarder. Elle avait trop honte et se sentait si humiliée qu'elle avait envie de pleurer. Elle regarda la galette d'avoine posée devant elle, tentée de la balancer à travers la salle.

Graemme se leva brusquement de la table, sans un mot et quitta la pièce. Les larmes d'Eveline, qu'elle s'efforçait tant bien que mal de contenir, brouillaient sa vision.

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"-J'imagine que vous êtes Eveline, dit-il, le plus gentiment possible. Elle redressa la tête, et, à sa grande surprise, lui sourit. Ses yeux, puis son visage tout entier, s'illuminèrent. Elle était si belle que Graeme en eut le souffle coupé.

-Je suis Graeme Montgomery, ajouta-t-il. Je suis ici pour vous épouser. Le sourire de la jeune femme se ternit légèrement à ces mots. Graeme en conclut qu'elle comprenait ce qui l'attendait. Mais, au lieu de s'écarter, elle le regarda comme si elle cherchait à percer sa personnalité. Graeme eut un mouvement d'impatience et ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Voyant cela, elle écarquilla les yeux et battit en retraite vers son père. Bon sang ! Il n'avait pas voulu l'effrayer. Graeme se tourna vers le comte, sans chercher à cacher son désarroi".

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Non. Elle serait mariée à un Montgomery. Autrement dit, à un être qu'on lui avait appris à haïr depuis qu'elle était née. Et si le père d'Eveline l'avait toujours laissée libre de ses mouvements, son mari se montrerait probablement beaucoup moins compréhensif.

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Il se leva à son tour, avec l'intention de prendre la main d'Eveline. Mais, sans même le regarder, elle s'écarta de lui et sortit tranquillement de la salle, la bière continuant à

dégouliner de ses vêtements.

Rorie bondit de son siège.

— Garce ! lança-t-elle à Kierstan.

— Rorie ! s'exclama Bowen, choqué. Ce n'est pas une façon de parler, même à une servante.

— Elle l'a fait exprès, répliqua Rorie. Elle n'a pas cessé de tourmenter Eveline de toute la journée. Elle l'a même traitée de catin. Je ne fais que lui rendre la monnaie de sa pièce.

Graeme se tourna vers Kierstan.

— C'est vrai ?

— Non ! C'était un accident, je vous le jure !

— Et l'autre accusation ? insista Graeme. As-tu traité ta maîtresse de catin ?

Kierstan se renfrogna.

— Elle n'est pas ma maîtresse.

— Hors de ma vue ! tonna Graeme. Tu ne nous serviras plus jamais à manger.

Kierstan pâlit. Elle voulut protester, mais Graeme la réduisit au silence d'un seul regard.

— Va-t'en.

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— Eveline... commença-t-il prudemment, afin de réclamer toute l'attention de la jeune femme.

Mais c'était inutile : elle ne l'avait pas quitté une seconde des yeux.

— Je veux que vous sachiez, ajouta-t-il, que je ne vous rends pas responsable des péchés de votre famille.

Elle fronça les sourcils, et ses traits prirent un air de férocité qui amusa presque Graeme.

— Dans cette histoire, vous n'êtes qu'une victime, reprit-il, et je vous traiterai avec tout le respect dû à une fille de laird, doublée, bientôt, d'une épouse de laird. Je n'ai pas l'intention de punir la fille pour les fautes de son père.

Elle bondit soudain de son siège et, à la grande stupéfaction de Graeme, lui flanqua son poing sur le nez.

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