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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-25T21:53:03+01:00

Longtemps j'avais redouté de finir comme j'avais commencé, n'importe où, n'importe comment et que ce vague trépas ne fut que le reflet de ma vague naissance. Ma vocation changea tout (…) Le Hasard m’avait fait homme, la générosité me ferait livre (…) Je n’écrirai pas pour le plaisir d’écrire mais pour tailler ce corps de gloire dans les mots. A la considérer de haut de ma tombe, ma naissance m’apparu comme une incarnation tout à fait provisoire qui préparait ma transfiguration : pour renaître il fallait écrire, pour écrire il fallait un cerveau, des yeux, des bras ; le travail terminé, ces organes se résorberaient d’eux même (…) On me prend, on m’ouvre, on m’étale sur la table, on me lisse du plat de la main et parfois on me fait craquer. Je me laisse faire et puis tout à coup fulgure, j’éblouis, je m’impose à distance, mes pouvoirs traversent l’espace et le temps, foudroient les méchants, protège les bons. Nul ne peut m’oublier, ni me passer sous silence : je suis un grand fétiche maniable et terrible. Ma conscience est en miettes : tant mieux. D’autres consciences m’ont pris en charge. On me lit, je saute aux yeux ; on me parle, je suis dans toute les bouches, langue universelle et singulière ; dans des millions de regards je me fais curiosité prospective ; pour celui qui sait m’aimer, je suis son inquiétude la plus intime mais, s’il veut me toucher, je m’efface et disparais : je n’existe plus nulle part, je suis, enfin ! Je suis partout : parasites de l’humanité, mes bienfaits la rongent et l’obligent sans cesse à ressusciter mon absence.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-25T21:52:53+01:00

J'étais le premier, l'incomparable dans mon île aérienne; je tombai au dernier rang quand on me soumit aux règles communes.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-25T21:52:44+01:00

Je supportais mal d'avoir un corps et tous les jour la même tête, je n'allais pas me laisser enfermer dans un équipement.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-25T21:52:36+01:00

La bibliothèque, c'était le monde pris dans un miroir; elle en avait l'épaisseur infinie, la variété, l'imprévisibilité.

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Extrait ajouté par JulietHauwel 2014-05-20T19:30:53+02:00

" La culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c’est un produit de l’homme : il s’y projette, s’y reconnaît ; seul, ce miroir critique lui offre son image. "

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Extrait ajouté par JulietHauwel 2014-05-20T19:28:43+02:00

" L'idée ne me vint pas qu'on pût écrire pour être lu."

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Extrait ajouté par JulietHauwel 2014-05-20T19:27:18+02:00

" J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. "

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Extrait ajouté par Samaritain 2014-01-26T18:27:39+01:00

Je menais deux vies, toutes deux mensongères : publiquement, j’étais un imposteur : le fameux petit-fils du célèbre Charles Schweitzer ; seul, je m’enlisais dans une bouderie imaginaire. Je corrigeais ma fausse gloire par un faux incognito. Je n’avais aucune peine à passer de l’un à l’autre rôle : à l’instant où j’allais pousser ma botte secrète, la clé tournait dans la serrure, les mains de ma mère, soudain paralysées, s’immobilisaient sur les touches, je reposais la règle dans la bibliothèque et j’allais me jeter dans les bras de mon grand-père, j’avançais son fauteuil, je lui apportais ses chaussons fourrés et je l’interrogeais sur sa journée, en appelant ses élèves par leur nom. Quelle que fût la profondeur de mon rêve, jamais je ne fus en danger de m’y perdre. Pourtant j’étais menacé : ma vérité risquait fort de rester jusqu’au bout l’alternance de mes mensonges.

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Extrait ajouté par Samaritain 2014-01-26T18:27:34+01:00

Les jours de pluie, Anne-Marie me demandait ce que je souhaitais faire, nous hésitions longuement entre le cirque, le Châtelet, la Maison Electrique et le Musée Grévin ; au dernier moment, avec une négligence calculée, nous décidions d’entrer dans une salle de projection. Mon grand-père paraissait à la porte de son bureau quand nous ouvrions celle de l’appartement ; il demandait : « Où allez-vous, les enfants ? » – « Au cinéma », disait ma mère. Il fronçait les sourcils et elle ajoutait très vite : « Au cinéma du Panthéon, c’est tout à côté, il n’y a que la rue Soufflet à traverser. » Il nous laissait partir en haussant les épaules ; il dirait le jeudi suivant à M. Simonnot : « Voyons, Simonnot, vous qui êtes un homme sérieux, comprenez-vous ça ? Ma fille mène mon petit-fils au cinéma ! » et M. Simonnot dirait d’une voix conciliante : « Je n’y ai jamais été mais ma femme y va quelquefois. »

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Extrait ajouté par Samaritain 2014-01-26T18:27:19+01:00

Je fus alors jaloux de ma mère et je résolus de lui prendre son rôle. Je m’emparai d’un ouvrage intitulé Tribulations d’un Chinois en Chine et je l’emportai dans un cabinet de débarras ; là, perché sur un lit-cage, je fis semblant de lire : je suivais des yeux les lignes noires sans en sauter une seule et je me racontais une histoire à voix haute, en prenant soin de prononcer toutes les syllabes. On me surprit – ou je me fis surprendre –, on se récria, on décida qu’il était temps de m’enseigner l’alphabet. Je fus zélé comme un catéchumène ; j’allais jusqu’à me donner des leçons particulières : je grimpais sur mon lit-cage avec Sans famille d’Hector Malot, que je connaissais par cœur et, moitié récitant, moitié déchiffrant, j’en parcourus toutes les pages l’une après l’autre : quand la dernière fut tournée, je savais lire.

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