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Liste des extraits

Extrait ajouté par ilovelire 2017-06-16T23:31:54+02:00

Simon s’installa à la barre. Il aimait le pilotage et, malgré la difficulté de la manœuvre, réalisa le changement de cap en quelques minutes. Il fallait passer d’une navigation au près, toute voile bordée, à une navigation par vent arrière, grand-voile déployée. Le voilier fit tout de même quelques embardées, la grand-voile eut de la peine à se gonfler mais le sillage du navire dessina tout de même une épingle à cheveux harmonieuse à la surface des flots. Désormais, on allait tout droit vers l’est, droit vers le continent. Le retour serait plus rapide que l’aller : il ne serait plus nécessaire de progresser en tirant des bords, la trajectoire serait rectiligne et, si le vent se levait à l’heure de la marée, on pouvait espérer débarquer aux Minimes avant la tombée de la nuit.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-06-16T23:30:57+02:00

L’homme était plutôt du genre solitaire et cultivait avec une rare assiduité l’art de l’indépendance. Pierre Maller vivait dans les coulisses de son entourage, réservé, silencieux et souvent absent. En l’observant, Louis avait toujours eu l’impression de voir évoluer une ombre ou plus précisément un être fantomatique qui savait en toutes circonstances se tenir à l’écart du quotidien. Pierre Maller n’était pas pour autant de mauvaise compagnie, mais ses stratégies de contournement de la société finissaient généralement par le placer en marge de la vie des siens. Bien qu’il fût un père attentif – Louis ne l’avait jamais blâmé pour cela – son obstination à passer inaperçu lui conférait un rôle atypique au sein de la famille. Il ne parlait guère, ne se confiait pas, ne prenait que rarement part aux décisions importantes, s’en remettant pour cela invariablement à sa femme. Cependant, il fallait l’admettre, tout en cultivant cet effacement absolu, Pierre Maller avait su tenir son rôle de père et Louis aurait été bien mal inspiré de lui reprocher le moindre manquement. Mise à part l’absence de complicité qui avait largement restreint le champ de leurs relations, de toute évidence, Pierre avait été un bon père. Louis le savait, ce constat lui avait souvent permis de surmonter les moments difficiles…

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-06-16T23:30:48+02:00

Cette année, Simon avait insisté pour apporter un lecteur CD. Il avait longuement expliqué à son père son besoin de musique. Devant l’insistance de son fils, Louis avait capitulé. Il ferait donc son deuil de ce silence qu’il appréciait tant. Simon avait installé le matériel sur le pont, juste à côté de la barre et avait envoyé un vieux disque des Pink Floyd, certain d’obtenir par ce choix, l’adhésion de son père. Louis s’était allongé à l’arrière du voilier. Il savourait la douce alchimie obtenue grâce à l’heureux mariage de la musique des Floyd et de la voix de l’océan…

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-06-16T23:30:34+02:00

À Toulouse, avant leur départ, on aurait dit que la vie s’était pétrifiée. La chaleur interdisait toute activité intense et chaque déplacement demandait toujours plus d’énergie. Les gens demeuraient cloîtrés chez eux du matin au soir. À la tombée du jour seulement, on recommençait à vivre, on respirait enfin : on sortait ! Louis et Simon avaient attendu avec impatience le moment du départ. Avec la canicule, un étrange sentiment avait fini par les terrasser, une sorte de détresse, l’angoisse insupportable de se sentir prisonniers à domicile, emmurés vivants. Les cloisons de chaleur de l’appartement formaient les pourtours d’un four insondable où l’envie de liberté les avait saisis, plus forte qu’à l’ordinaire…

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-06-16T23:30:27+02:00

À bord, pas de superflu. Le père et le fils évitaient avec une ferme résolution tout ce qui n’était pas indispensable. Ils embarquaient quelques vêtements, des vivres, deux ou trois bonnes bouteilles et une sommaire collection de bouquins qui devait leur garantir une totale évasion. Pour le reste… Il y avait la mer et sa palette de couleurs toujours changeantes, le ciel et ses oracles que l’on cherchait en vain chaque matin. Et surtout, il y avait cette rencontre entre le père et le fils où chacun attendait l’autre dans un geste, un regard, un silence…

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-06-16T23:30:20+02:00

Le temps était clair au large du pertuis d’Antioche et, malgré l’heure matinale, la chaleur commençait à engourdir l’atmosphère. Au nord-est, on apercevait encore les côtes de l’île de Ré et le phare des Baleines n’était déjà plus qu’une tache incertaine fichée à l’extrémité de l’ultime bras de terre… À la jumelle, on discernait avec peine, vers le sud-ouest, les amers de l’île d’Aix : deux points rouges et blancs qui balisaient l’embouchure de la Charente en sécurisant l’entrée de l’ancien arsenal militaire de Rochefort. Au sud, une légère brume interdisait le regard d’aller au-delà de Fort Boyard, de sorte que l’île d’Oléron semblait avoir été gommée du paysage…

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-06-16T23:30:12+02:00

Au deuxième étage, Nina n’eut pas de peine à repérer le bureau où on l’attendait ; depuis quatre ans qu’elle fréquentait la fac, elle connaissait les locaux comme sa poche.

Avant de frapper à la porte, elle essaya de reprendre sa respiration et rassembla ses esprits. Elle regarda une dernière fois sa montre : onze heures ! Au moins était-elle à l’heure ! Elle frappa une première fois, timidement. Nina attendit mais aucune réponse ne lui parvint ! Elle regarda autour d’elle et réitéra son geste en lui donnant plus de force : toujours aucune réponse !

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-06-16T23:30:05+02:00

À la Guillotière, la pendule de la station de métro lui rappela qu’il ne lui restait plus que vingt-cinq minutes pour remonter le quai Claude Bernard. Nina inspira à pleins poumons et se lança à travers la foule qui se répandait tout autour de la station. D’un pas rapide, elle dépassa la piscine du pont de l’Université encore déserte à cette heure de la journée et tenta de faire le vide dans son esprit. Elle approchait, l’angoisse la tenaillait. Arrivée face à l’entrée de l’université, elle traversa la chaussée et pénétra dans l’austère bâtiment. Il ne lui restait plus que quelques minutes pour gravir les deux étages et atteindre le bureau où déjà, on devait l’attendre.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-06-16T23:29:55+02:00

Nina n’avait certainement pas besoin de ce contretemps. La rédaction de son mémoire de maîtrise d’histoire touchait à sa fin et sans la maladie qui avait contraint son professeur à prendre de longs congés, elle aurait assurément achevé son travail. Malheureusement, elle avait dû attendre plusieurs semaines pour que l’administration de l’université lui désignât un nouveau professeur avec lequel elle avait enfin rendez-vous aujourd’hui. Cependant, le choix des administrateurs ne l’avait pas enchantée. L’enseignant en question ne faisait pas l’unanimité au sein de la fac d’histoire et de sombres rumeurs circulaient régulièrement à son sujet. Nina appréhendait cette première rencontre qui risquait de remettre en cause de longs mois de pénibles recherches effectuées dans l’atmosphère confinée des archives départementales. C’était la faute à pas de chance, se répétait-elle en regrettant son ancien professeur avec lequel elle avait toujours entretenu de bonnes relations.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-06-16T23:29:49+02:00

Lorsque Nina ouvrit les yeux ce matin-là, son premier regard fut pour le réveil renversé sur le plancher à proximité d’un amas de livres. Neuf heures ! Une nouvelle fois la sonnerie n’avait pas fonctionné. Nina avait rendez-vous à onze heures, elle n’avait donc plus une seconde à perdre. Une douche rapide, un petit-déjeuner pris sur le pouce, un jean et un tee-shirt enfilés à la hâte et Nina se retrouva une demi-heure plus tard sur le quai de la gare du funiculaire de Saint-Jean.

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